Technologie Blockchain

Qu’est ce que la Blockchain ? Voici une explication simple de son fonctionnement

Technologie Blockchain : explication de son fonctionnement et définition

Ceci est la tra­duc­tion libre d’un article qui nous a sem­blé être par­ti­cu­liè­re­ment inté­res­sant, puis­qu’il per­met aux novices de bien com­prendre le fonc­tion­ne­ment de la tech­no­lo­gie blo­ck­chain, sur laquelle s’ap­puie notam­ment le réseau Bitcoin.

Il a été publié sur Hacker­Noon par Mohit Mamo­ria, CEO d’Autho­ri­to Capi­tal. Le « je » qui est uti­li­sé dans l’ar­ticle cor­res­pond au « je » de M. Mamoria.

N’hé­si­tez pas à cli­quer ici afin d’ac­cé­der à la ver­sion d’o­ri­gine (en anglais).

À moins que vous ne viviez dans une grotte, je suis à peu près sûr que vous avez déjà enten­du par­ler du Bit­coin et de la tech­no­lo­gie Blockchain.

Après tout, ce sont des sujets à la mode, et les médias en raf­folent – c’est le buzz de l’année. Même ceux qui n’ont jamais uti­li­sé la cryp­to-mon­naie ou qui ne com­prennent pas com­ment ça fonc­tionne en parlent.

J’ai plus d’amis au pro­fil « non-tech­nique » que d’a­mis au pro­fil « tech­nique ». Et ils m’ont har­ce­lé pen­dant des jours afin que je leur four­nisse des expli­ca­tions au sujet de ce nou­veau « buzzword ».

J’imagine que des mil­liers d’autres per­sonnes aime­raient éga­le­ment pou­voir obte­nir quelques expli­ca­tions. C’est la rai­son pour laquelle cela m’a sem­blé logique de rédi­ger un article sur ce sujet, en uti­li­sant des mots simples, afin que tout le monde puisse bien comprendre.

Au fait, j’écris des news­let­ters toutes les semaines, Unmade, qui arrivent direc­te­ment dans vos boîtes de récep­tion pour vous pro­po­ser une idée venant tout droit du futur.

Blockchain : Pourquoi avons-nous besoin d’un concept si compliqué ?

« Pour chaque pro­blème com­pli­qué, il existe une réponse claire, simple et fausse » – H.L Mencken

Plu­tôt que de com­men­cer par défi­nir la Blo­ck­chain – comme ce que cherchent à faire la plu­part des articles que l’on trouve sur Inter­net – nous allons essayer de com­prendre le pro­blème que cette tech­no­lo­gie se pro­pose de résoudre.

Ima­gi­nez que Joe soit votre meilleur ami. Il est actuel­le­ment en voyage et, le cin­quième jour de ses vacances, il vous appelle pour vous dire : « Mon ami, j’ai rapi­de­ment besoin d’argent. Il ne me reste plus rien. »

Vous lui répon­dez : « Je t’envoie ça tout de suite ! » puis vous raccrochez.

Transfert bancaire joe

Vous appe­lez ensuite votre ban­quier et vous lui dites : « Mer­ci de bien vou­loir trans­fé­rer 1000 dol­lars sur le compte de Joe, s’il vous plait. »

Votre ban­quier vous répond : « Oui, aucun problème. »

Il ouvre votre registre, véri­fie que vous pos­sé­dez suf­fi­sam­ment d’argent pour pou­voir trans­fé­rer 1000 dol­lars vers le compte de Joe. Comme vous êtes riche, vous pos­sé­dez lar­ge­ment de quoi envoyer cette somme. Le ban­quier va donc sai­sir l’ins­crip­tion sui­vante dans votre registre :

Inscription registre transaction

Note : Si nous ne par­lons pas d’ordinateurs, c’est avant tout pour ne pas com­pli­quer les choses.

Vous rap­pe­lez Joe et lui dites : « Ça y est, j’ai viré l’argent. Tu vas pou­voir reti­rer les 1 000 dol­lars que je viens tout juste de t’envoyer. »

Transfert bancaire

Que vient-il de se pas­ser ? Vous avez tous deux fait confiance à la banque pour gérer votre argent.

Il n’y a eu aucune remise de mon­naie, seule­ment la sai­sie d’une ins­crip­tion dans votre registre. Ou, plus pré­ci­sé­ment, une ins­crip­tion sur un registre que ni vous ni Joe ne contrô­lez.

Et c’est bien le pro­blème des sys­tèmes d’aujourd’hui.

Pour éta­blir un lien de confiance, nous dépen­dons néces­sai­re­ment d’une tierce personne.

Depuis des années, nous devons nous appuyer sur des inter­mé­diaires afin de nous faire confiance les uns les autres. Vous vous deman­dez pro­ba­ble­ment : « mais qu’y a‑t-il de mal à cela ? »

Le pro­blème, c’est que ce sys­tème com­porte des risques. Si nos socié­tés devaient un jour connaître le chaos, il ne suf­fi­rait que d’une per­sonne ou d’une orga­ni­sa­tion pour cor­rompre le sys­tème – de manière inten­tion­nelle ou non.

Que se passerait-t-il :

  • Si le docu­ment sur lequel est ins­crit le vire­ment se met­tait à brûler ?
  • Si, par erreur, votre ban­quier avait ins­crit 1 500 dol­lars au lieu de 1000 dollars ?
  • S’il avait fait cela exprès ?

Pen­dant des années, nous avons mis nos œufs dans un panier qui ne nous appar­te­nait même pas. 

Exis­te­rait-il un sys­tème qui nous per­met­trait d’effectuer des trans­ferts sans avoir recours à notre banque ?

Pour répondre à cette ques­tion, nous allons devoir creu­ser un peu et nous poser une meilleure ques­tion (après tout, les meilleures ques­tions sont celles qui conduisent aux meilleures réponses).

Pensez‑y une seconde : qu’est-ce qu’un vire­ment ban­caire ? Il s’a­git sim­ple­ment d’une ins­crip­tion dans un registre. Il vau­drait donc mieux se poser la ques­tion suivante :

Exis­te­rait-il un moyen nous per­met­tant de gérer ce registre nous-mêmes, plu­tôt que de lais­ser une tierce per­sonne le faire à notre place ?

Voi­ci la ques­tion à laquelle nous devons répondre. Et je pense que avez déjà devi­né la réponse. Il s’a­git de la tech­no­lo­gie blo­ck­chain.

La blo­ck­chain va nous per­mettre de gérer nos « registres » entre nous, plu­tôt que de devoir nous en remettre à une tierce personne.

Vous me sui­vez tou­jours ? Bien. Parce que nous allons main­te­nant regar­der com­ment ce registre dis­tri­bué fonctionne.

Oui, d’accord, mais comment est-ce que cela fonctionne ?

Pour mettre en place une blo­ck­chain, il faut néces­sai­re­ment réunir suf­fi­sam­ment de per­sonnes ne sou­hai­tant plus dépendre d’un tiers.

Ce n’est qu’à ce moment là qu’un groupe va pou­voir main­te­nir son propre registre.

« Il pour­rait être inté­res­sant de récu­pé­rer quelques Bit­coins, juste au cas où ça sus­ci­te­rait de l’in­té­rêt. Si suf­fi­sam­ment de per­sonnes pen­saient la même chose, cela pour­rait don­ner lieu à une pro­phé­tie auto-réa­li­sa­trice. » Sato­shi Naka­mo­to, 2009.

Mais alors, com­bien fau­drait-il de per­sonnes ? Il en faut au moins trois.

Dans notre exemple, nous allons admet­tons que 10 par­ti­cu­liers décident d’a­ban­donnent les banques, et tout autre inter­mé­diaire. D’un com­mun accord, il pos­sèdent cha­cun des détails actua­li­sés au sujet des comptes des uns et des autres – mais sans savoir à qui chaque compte appartient.

Accord des participants au réseau blockchain

1. Un dossier vierge

Cha­cune de ces dix per­sonnes va démar­rer avec un dos­sier vierge. Elles vont toutes se voir offrir la pos­si­bi­li­té d’a­jou­ter des pages à leur dos­sier. Ces pages for­me­ront à leur tour un registre, qui ser­vi­ra à noter les dif­fé­rents transferts.

2. Lorsqu’un transfert est effectué

Ensuite, tous les par­ti­ci­pants au réseau s’as­seyent autour d’une table, et sont munis d’une page blanche et d’un stylo.

Tout le monde est prêt à ins­crire les trans­ferts à venir.

Main­te­nant, #2 sou­haite envoyer 10 dol­lars à #9.

Pour effec­tuer cette tran­sac­tion, #2 explique à l’en­semble du groupe : « Je sou­haite envoyer 10 dol­lars à #9. Mer­ci à cha­cun d’entre vous de bien vou­loir ins­crire ceci sur votre page. »

transactions réseau blockchain

Tout le monde véri­fie que #2 pos­sède suf­fi­sam­ment d’argent pour pou­voir effec­tuer ce trans­fert. Si c’est le cas, tous les par­ti­ci­pants ins­crivent sur leurs pages blanches le trans­fert qui vient d’a­voir lieu.

Première transaction sur un registre blockchain

Le trans­fert est ain­si consi­dé­ré comme ayant été effectué.

3. Les transferts continuent

Au fur et à mesure que le temps passe, d’autres per­sonnes sou­haitent trans­fé­rer de l’argent. Dès qu’elles ont l’in­ten­tion de réa­li­ser un trans­fert, elles l’an­noncent à l’en­semble du groupe. Et dès qu’une per­sonne entend une telle annonce, elle ins­crit le trans­fert sur sa page.

L’o­pé­ra­tion se pour­suit jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de place sur les pages. En sup­po­sant que l’on puisse y ins­crire dix trans­ferts, tout le monde va s’ar­rê­ter au bout du dixième transfert.

Registre blockchain rempli

Il est temps de ran­ger la page dans un dos­sier et d’en prendre une nou­velle, afin de pou­voir répé­ter l’exercice (2).

4. Ranger la page

Avant que nous ne ran­gions la page dans nos dos­siers, nous devons la scel­ler grâce à une clé unique qui ait pu recueillir l’ap­pro­ba­tion de l’en­semble du réseau.

En la scel­lant, nous allons cher­cher à nous assu­rer que per­sonne ne pour­ra effec­tuer de modi­fi­ca­tions sur ces pages, une fois qu’elles auront été ran­gées dans les dos­siers de chaque par­ti­ci­pant – ni aujourd’hui, ni demain, ni jamais.

Une fois la page scel­lée et ran­gée dans le dos­sier, elle n’en sor­ti­ra plus. Par ailleurs, si tout le monde a confiance dans le scel­lage, tout le monde pour­ra éga­le­ment faire confiance au conte­nu de la page – et aux tran­sac­tions qui y sont inscrites.

Le fait de scel­ler ces pages consti­tue le point essen­tiel de cette méthode.

[Jar­gon Box] : Ce pro­cé­dé est appe­lé « minage ». Il per­met de sécu­ri­ser la page. Mais, afin de ne pas com­pli­quer les choses, nous conti­nue­rons à uti­li­ser le terme « scellage. »

Au début de l’ar­ticle, nous devions faire confiance à l’in­ter­mé­diaire (le ban­quier), qui nous pro­met­tait que ce qui avait été ins­crit dans le registre ne serait jamais modi­fié. Dans un sys­tème dis­tri­bué et décen­tra­li­sé comme le nôtre, nous ne fai­sons confiance à per­sonne, si ce n’est à la capa­ci­té qu’a ce sceau de garan­tir l’in­té­gri­té des enregistrements.

C’est intéressant ! Mais alors, comment scelle-t-on la page ?

Avant de nous inter­res­ser aux méthodes employées pour scel­ler une page, inté­res­sons-nous à la manière dont le pro­ces­sus de scel­lage fonc­tionne, de manière générale.

Il existe pour cela un pré­re­quis indis­pen­sable, que j’ai baptisé :

La Machine Magique

Ima­gi­nez une machine, entou­rée par des murs épais. Si vous envoyez une boîte dans la machine par le côté gauche, elle enver­ra une autre boîte par le côté droit, conte­nant quelque chose de dif­fé­rent de ce que vous aviez envoyé en pre­mier lieu.

[Jar­gon Box] : Cette machine s’ap­pelle « fonc­tion de hachage cryp­to­gra­phique », mais nous n’a­vons pas très envie de nous embrouiller l’es­prit avec un terme si com­pli­qué. Nous conser­ve­rons, pour aujourd’­hui, le terme « Machine Magique ».

Fonction de hachage blockchain

Sup­po­sons main­te­nant  que, lorsque vous insé­rez le nombre 4 par la gauche, la machine vous ren­voie ce mot sur la droite : « dcbea ».

Conversion d'un nombre vers un mot, avec la fonction de hachage de la blockchain

Com­ment est-ce que la Machine Magique a‑t-elle pu conver­tir le chiffre 4 vers ce mot ? Per­sonne ne le sait.

Par ailleurs, il s’a­git là d’un pro­cé­dé qui ne fonc­tionne que dans un seul sens. Si l’on nous don­nait comme résul­tat le mot « dcbea », nous ne pour­rions pas savoir ce qui a été insé­ré, par la gauche, dans la machine.

Mais, quoi qu’il arrive, à chaque fois que l’on insère le chiffre 4 dans la machine, celle-ci fera tou­jours sor­tir le même terme sur sa droite, « dcbea ».

Essayons d’in­tro­duire dans la machine un nombre dif­fé­rent. Que pen­sez-vous de 26 ?

Conversion d'un autre nombre vers un mot, avec la fonction de hachage de la blockchain

Nous obte­nons cette fois le terme « 94c8e ». Inté­res­sant ! Nous appre­nons ain­si que les élé­ments ren­voyés par la machine peuvent éga­le­ment conte­nir des chiffres.

Et si, main­te­nant, je vous posais la ques­tion suivante :

« Pou­vez-vous me dire ce que je devrais faire entrer, à gauche de la machine, afin d’ob­te­nir sur la droite un terme qui com­mence par trois zéros ? Par exemple, 000ab, 00098, 000fa ou n’im­porte quel autre ? »

Prédiction input fonction de hachage

Réfléchissez‑y pen­dant un court instant.

Comme je vous l’ai expli­qué, la machine fonc­tionne de telle manière qu’il est impos­sible de savoir ce que nous devons y pla­cer, à gauche, pour obte­nir le résul­tat que nous sou­hai­tons obte­nir, à droite.

Avec une machine comme celle-ci, com­ment pour­rions-nous répondre à la ques­tion que j’ai posée précédemment ?

J’ai peut-être une idée. Pour­quoi ne pas essayer d’en­trer tous les nombres pos­sibles et ima­gi­nables, un par un, jusqu’à ce que nous puis­sions obte­nir un terme com­men­çant par trois zéros ?

Calculs fonction de hachage

En étant opti­mistes, on peut pen­ser qu’a­près quelques mil­liers d’essais, nous fini­rons bien par obte­nir le nombre que nous sou­hai­tons sur la droite.

Ouput correct fonction de hachage

D’un côté, il va être extrê­me­ment dif­fi­cile de cal­cu­ler l’entrée (input) compte tenu de la sor­tie (ouput). Il nous fau­dra, pour y arri­ver, plu­sieurs mil­liers de ten­ta­tives.

Mais, d’un autre côté, il sera tou­jours très facile de véri­fier si la valeur d’en­trée à laquelle nous pen­sons cor­res­pond bien à la valeur de sor­tie que nous cher­chons. Il nous suf­fi­ra d’une seule ten­ta­tive. La machine ren­ver­ra tou­jours le même terme, pour une entrée donnée.

Pen­sez-vous qu’il soit dif­fi­cile de trou­ver une réponse si, je vous don­nais un nombre au hasard, disons 72533, et que je vous posais la ques­tion sui­vante : « Si j’entre ce nombre dans la machine, est-ce que la clé com­men­ce­ra par trois zéros ? »

Tout ce que avez à faire, c’est entrer le numé­ro dans la machine et regar­der le résul­tat qu’elle vous donne. C’est tout.

La pro­prié­té la plus impor­tante de cette machine est la suivante :

« Pour une valeur de sor­tie don­née, il est extrê­me­ment dif­fi­cile de connaître la valeur d’en­trée. Mais si on nous donne une valeur d’en­trée et une valeur de sor­tie, il est très facile de savoir si celles-ci cor­res­pondent bien l’une à l’autre. »

Il fau­dra se sou­ve­nir de cette pro­prié­té de la Machine Magique (ou fonc­tion de hachage) pour la suite de cet article :

Pour une valeur de sor­tie don­née, il est extrê­me­ment dif­fi­cile de cal­cu­ler la valeur d’en­trée – mais il est très facile de véri­fier si une valeur d’en­trée conduit bien à une cer­taine valeur de sortie.

Comment utilise-t-on ces Machines Magiques afin de sceller une page ?

Nous allons uti­li­ser la Machine Magique pour pou­voir géné­rer un scel­lé pour notre page.

Conti­nuons à nous appuyer sur une situa­tion imaginaire.

Sup­po­sez que je vous confie deux boîtes. La pre­mière contient le numé­ro 20893.

Je vous pose ensuite cette question :

« Seriez-vous capable de trou­ver un nombre qui, lorsqu’il est ajou­té au nombre conte­nu dans la pre­mière boîte, et que le résul­tat est pla­cé dans la machine magique, va nous don­ner un nombre com­men­çant par trois zéros ? ».

Recherche du nombre manquant avec une fonction de hachage

Il s’a­git ici d’une situa­tion simi­laire à celle que nous avons pré­cé­dem­ment évo­quée. Nous savons que, la seule manière que nous avons de trou­ver un tel nombre, consiste à essayer l’en­semble des nombres exis­tants.

Après plu­sieurs mil­liers de ten­ta­tives, nous tom­be­rons sur un nombre qui, disons, sera le 21191. Lorsqu’il est ajou­té à 20893 (par exemple, 21191 + 20893 = 42084) et entré dans la machine, il nous don­ne­ra un résul­tat cor­res­pon­dant à ce que nous recherchions.

Découverte du nombre manquant fonction de hachage

Dans ce cas, 21191 devient le sceau pour le nombre 20893.

Sup­po­sons qu’il y ait une page scel­lée, sur laquelle soit appo­sée le nombre 20893. Pour scel­ler cette page (afin que per­sonne ne puisse modi­fier son conte­nu), nous appo­sons un badge sur lequel est ins­crit « 21191 ».

Dès que le « numé­ro de scel­lé » est appo­sé sur la page, la page est consi­dé­rée comme scel­lée – et plus per­sonne n’est sen­sé y toucher.

Nombre scellé sur la blockchain

[Jar­gon Box] : le numé­ro de scel­lé est appe­lé « Preuve de Tra­vail ». Autre­ment dit, il cor­res­pond à la preuve que des efforts ont été four­nis pour effec­tuer ce cal­cul. Nous conser­vons le terme « numé­ro de scellé ».

Si un par­ti­ci­pant sou­haite s’as­su­rer que la page n’a pas été modi­fiée, il n’aura qu’à ajou­ter le conte­nu de la page, avec le numé­ro de scel­lé, dans la machine magique.

Si la machine ren­voie un résul­tat com­men­çant par trois zéros, alors le conte­nu n’a pas été modi­fié. Si, à l’in­verse, elle ren­voie un résul­tat qui ne com­mence pas par trois zéros, alors il est pos­sible de se débar­ras­ser de la page, car cela signi­fie­ra que quel­qu’un l’a modi­fié – elle n’est donc plus utilisable.

Ce méca­nisme de scel­lage sera uti­li­sé afin de scel­ler l’en­semble de nos pages, et les ran­ger ensuite dans nos dos­siers respectifs.

Et enfin, nous allons sceller nos pages…

Afin de scel­ler nos pages, qui contiennent les trans­ferts effec­tués sur le réseau, nous devons trou­ver un nombre qui, s’il est joint à la liste des tran­sac­tions et pla­cé dans la machine, nous per­mette d’ob­te­nir sur la droite un terme com­men­çant par trois zéros.

Page scellage blockchain

Remarque : J’ai uti­li­sé la phrase « un terme com­men­çant par trois zéros » afin de don­ner un exemple. Cela per­met juste d’illus­trer le fonc­tion­ne­ment des fonc­tions de hachage. Rete­nez que c’est, en pra­tique, bien plus plus com­plexe que cela.

Une fois que le numé­ro de scel­lé est trou­vé (après des dépenses en temps et en élec­tri­ci­té four­nies par la machine), la page est scel­lée avec celui-ci. Si jamais quelqu’un ten­tait de modi­fier le conte­nu de cette feuille, le numé­ro de scel­lé pour­ra per­mettre aux par­ti­ci­pants de véri­fier l’in­té­gri­té de la page.

Main­te­nant que nous avons scel­lé nos docu­ments, retour­nons à notre réseau de 10 per­sonnes. Inté­res­sons-nous à ce qui se passe après avoir rem­pli nos feuilles, au moment où nous avions noté le dixième trans­fert qui avait été conduit sur le réseau.

Dès qu’il n’y a plus de place sur ces ces feuilles, nous devons les ran­ger dans nos dossiers.

Pour cela, nous allons devoir d’a­bor­der cal­cu­ler leur numé­ro de scel­lé. Tous ceux qui par­ti­cipent au réseau vont effec­tuer ce cal­cul, afin de ten­ter de le découvrir.

Et le pre­mier à l’avoir trou­vé va l’an­non­cer à tous les autres.

Sealing number participants au réseau

Dès qu’ils entendent quel est le numé­ro de scel­lé, les par­ti­ci­pants vont véri­fier si celui-ci cor­res­pond bien à la valeur de sor­tie atten­due, en se ser­vant de la Machine Magique.

Si c’est le cas, les par­ti­ci­pants ins­crivent ce numé­ro sur leurs pages res­pec­tives, et les rangent dans leur dossier.

Mais que se pas­se­rait-il si, pour un par­ti­ci­pant, disons le numé­ro #7, le numé­ro de scel­lé ne pro­dui­sait pas la valeur de sor­tie attendue ?

De tels cas sont fré­quents, et peuvent être liés à plu­sieurs causes :

  • Le par­ti­ci­pant #7 a mal enten­du les trans­ferts qui ont été conduits sur le réseau ;
  • Le par­ti­ci­pant #7 a mal écrit les trans­ferts qui ont été annoncés ;
  • Le par­ti­ci­pant #7 a ten­té de tri­cher, ou de faire preuve de mal­hon­nê­te­té lors­qu’il a ins­crit les tran­sac­tions, afin de se favo­ri­ser, ou de favo­ri­ser un par­ti­ci­pant du réseau.

La rai­son importe peu. Pour #7, il n’y a qu’une option pos­sible s’il sou­haite pou­voir ran­ger une page dans le dos­sier : il doit jeter sa page liti­gieuse, et reco­pier celle d’un autre par­ti­ci­pant.

S’il décide de ne pas ran­ger sa page dans le dos­sier, il ne peut plus ins­crire de nou­velles tran­sac­tions – et n’a ain­si plus sa place dans le réseau.

Le numé­ro de scel­lé sur lequel se met d’ac­cord la majo­ri­té, quel qu’il soit, devient le numé­ro de scel­lé « honnête ».

Mais pour­quoi tout le monde perd de l’éner­gie à cal­cu­ler ce nombre, alors qu’un autre par­ti­ci­pant aurait pu le cal­cu­ler et leur annon­cer ? Pour­quoi ne pas res­ter assis, les bras croi­sés, et attendre l’an­nonce d’un autre membre du réseau ?

Bonne ques­tion. C’est là qu’entrent en scène les récom­penses.

Tous ceux qui par­ti­cipent au réseau blo­ck­chain ont la pos­si­bi­li­té d’ob­te­nir des récompense.

Le prin­cipe est simple : win­ner takes all. Autre­ment dit, le pre­mier à cal­cu­ler le numé­ro de scel­lé gagne une récom­pense, cen­sée per­mettre de cou­vrir les coûts élec­triques liés au minage.

Ima­gi­nez : si #5 cal­cule le numé­ro de scel­lé en pre­mier, il reçoit de l’argent « gra­tuit », disons 1 dol­lar. Cet argent ne pro­vient pas d’un autre par­ti­ci­pant  – il a été créé par le réseau. Autre­ment dit, le solde du compte de #5 est aug­men­té d’1 dol­lar, sans que le solde d’un des par­ti­ci­pants ne soit dimi­nué.

C’est comme cela que sont créés les Bit­coins. C’est la pre­mière mon­naie à s’être appuyée sur la tech­no­lo­gie blo­ck­chain (« registres distribués »).

Pour récom­pen­ser leurs efforts, qui per­mettent d’as­su­rer l’in­té­gri­té du réseau, les indi­vi­dus reçoivent des Bit­coins en guise de récompense.

Lorsque suf­fi­sam­ment de per­sonnes pos­sèdent des Bit­coins, leur valeur aug­mente (par l’ef­fet réseau), ce qui donne envie à d’autres per­sonnes d’ob­te­nir des Bit­coins ; ce qui fait encore plus aug­men­ter la valeur du Bit­coin ; ce qui donne envie à encore plus de per­sonnes d’a­voir des Bit­coins ; et ain­si de suite.

Les récom­penses motivent les membres du réseau à « tra­vailler » pour celui-ci

Et une fois que tout le monde a ran­gé sa page dans son dos­sier, le pro­ces­sus se répète – indéfiniment.

[Jar­gon Box] : Pen­sez à une page comme à un bloc de tran­sac­tions, et pen­sez à un dos­sier comme à une chaîne de pages, qui per­met d’ob­te­nir une blockchain.

Voi­ci la façon dont fonc­tionne une blockchain.

Sauf qu’il y a une petite chose que je ne vous ai pas encore dite. Pour l’instant.

Ima­gi­nez que votre dos­sier contienne déjà cinq pages – toutes scel­lées par un numéro.

Que se pas­se­rait-il si je retour­nais à la deuxième page, et que je ten­tais de modi­fier une tran­sac­tion dans le but de m’a­van­ta­ger ?  Le numé­ro de scel­lé per­met­tra à tout le monde de détec­ter des inco­hé­rences, n’est-ce pas ? Et si je le fais quand même et que je cal­cule un nou­veau numé­ro de scel­lé pour les tran­sac­tions modi­fiées, et que je l’ap­po­sait sur la page ?

Pour pal­lier à ce pro­blème – un par­ti­ci­pant cher­chant à modi­fier une page (un bloc) et le numé­ro de scel­lé qui lui est asso­cié – il existe une petite astuce dans la manière dont ce numé­ro est calculé.

Comment protéger les numéros de scellés contre d’éventuelles modifications

Rap­pe­lez-vous, lorsque je vous avais don­né deux boîtes – l’une conte­nant le numé­ro 20893 et l’autre vide, que vous deviez cal­cu­ler. En réa­li­té, pour cal­cu­ler un numé­ro de scel­lé dans une blo­ck­chain, il n’y pas deux boîtes, mais trois : deux qui sont pré-rem­plies, et une que l’on doit cal­cu­ler.

Lorsque les conte­nus de ces boîtes sont insé­rés dans la machine, le résul­tat obte­nu doit cor­res­pondre aux condi­tions requises.

Nous savons déjà que l’une des boîtes contient la liste des tran­sac­tions, et que l’autre contient le numé­ro de scel­lé. La troi­sième va tout sim­ple­ment conte­nir l’out­put (le terme de sor­tie) de la page pré­cé­dente.

Protéger les modification nombre scellés

Grâce à cette petite astuce, nous pou­vons nous assu­rer que chaque page puisse dépendre de la pré­cé­dente.

Par consé­quent, si un indi­vi­du sou­haite modi­fier une page archi­vée, il devra éga­le­ment modi­fier le conte­nu et les numé­ros de scel­lés de l’en­semble des pages sui­vantes, afin que la chaîne reste cohé­rente.

Si une per­sonne, par­mi les 10 qui com­posent le réseau, sou­haite tri­cher et modi­fier le conte­nu de la blo­ck­chain (le dos­sier conte­nant les pages qui réper­to­rient chaque tran­sac­tion), elle devra modi­fier plu­sieurs pages, en cal­cu­lant à chaque fois les nou­veaux numé­ros de scel­lés de ces pages.

Et nous savons à quel point il est dif­fi­cile de les cal­cu­ler. Ain­si, une per­sonne mal­hon­nête dans le réseau ne sera pas en mesure d’im­po­ser une modi­fi­ca­tion à neuf per­sonnes qui sont hon­nêtes.

Celui qui aurait tri­ché crée­rait en fait une autre chaîne au sein du réseau – une chaîne qui n’au­ra pas la pos­si­bi­li­té de « rat­tra­per » la chaîne « honnête ».

Pour­quoi ? Tout sim­ple­ment parce qu’un seul indi­vi­du ne pour­ra pas four­nir autant d’ef­forts et de vitesse que les 9 autres per­sonnes réunies.

Ain­si, on peut garan­tir que la plus longue chaîne du réseau consti­tue­ra la chaîne « hon­nête ».

La chaîne la plus longue est la chaîne honnête

calcul de la plus longue chaîne honnête

Mais lorsque je vous ai dit qu’une per­sonne mal­hon­nête ne pou­vait pas battre neuf per­sonnes hon­nêtes, cela ne vous amène pas à vous poser une autre question ?

Et si au lieu d’une personne, il y en avait six ?

Dans ce cas, le pro­to­cole tom­be­rait à plat.

On connaît ce cas de figure sous le terme d”  »Attack 51% ». Si la majo­ri­té des par­ti­ci­pants au réseau déci­daient de deve­nir mal­hon­nêtes, et de tri­cher, le pro­to­cole ne pour­rait plus jouer son rôle.

La tech­no­lo­gie blo­ck­chain part du prin­cipe selon lequel la majo­ri­té est hon­nête. Et pour inci­ter les par­ti­ci­pants à être hon­nêtes, elle leur four­nit des récompenses.

C’est la seule rai­son pour laquelle la blo­ck­chain pour­rait s’é­crou­ler. Sachez que, même si c’est peu pro­bable, cela pour­rait un jour arri­ver.

Et voi­là ce qu’il faut savoir du blo­ck­chain ! Si vous ren­con­trez quelqu’un qui a du mal à com­prendre cette tech­no­lo­gie, n’hé­si­tez pas à l’en­voyer ici.

_

A pro­pos de l’auteur

Mohit Mamo­ria est le créa­teur d’une news­let­ter heb­do­ma­daire, Unmade, qui envoie une idée pro­ve­nant du futur direc­te­ment dans votre boîte de réception.

_

Notes de Crypto-France

Il convient de pré­ci­ser que, pour des rai­sons de sim­pli­fi­ca­tion, cer­taines infor­ma­tions pré­sen­tées ne sont pas néces­sai­re­ment exactes, comme ce qu’a indi­qué Hen­rik Andersson :

Henrik andersson article blockchain

L’au­teur a répon­du qu’il avait sou­hai­té, afin de faci­li­ter la com­pré­hen­sion du fonc­tion­ne­ment d’un réseau blo­ck­chain, sim­pli­fier autant que pos­sible les concepts présentés :

Mohit Mamoria article fonctionnement blockchain

Réfé­rence : Hacker­Noon

4.1/5 – (7 votes) 
S’abonner
Notification pour
guest

14 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
babacool
babacool
5 années il y a

 » Celui qui aurait tri­ché crée­rait en fait une autre chaîne au sein du réseau – une chaîne qui n’aura pas la pos­si­bi­li­té de “rat­tra­per” la chaîne “hon­nête”. »

Est-ce lié à la nais­sance de (cer­tains) hard forks ?

babacool
babacool
5 années il y a
Répondre à  babacool
makaman
makaman
5 années il y a

Par cette des­crip­tion, on voit bien que cette blo­ck­chain (sûre­ment à l’i­mage de notre sys­tème moné­taire mon­dial et encore que je pense que la mon­naie réelle est indexée sur des vrais cours comme l’or, le pétrole,etc…) est basée sur du vent.
Le membre tra­vailleur qui gagne une récom­pense, gagne une récompense…virtuelle ! Puisque celle-ci ne repose sur RIEN !

De plus, cette blo­ck­chain s’ap­puie sur la théo­rie que je cite VOLONTIERS : 

« La tech­no­lo­gie blo­ck­chain part du prin­cipe selon lequel la majo­ri­té est hon­nête »… LOL (ça c’est moi qui le rajoute)

On vit dans le monde des bisou­nours ou j’ai mal com­pris???? C’est à dire que si la majo­ri­té (51% attack), ‑soit les concep­teurs eux-même de cette blo­ck­chain- décident de se bar­rer avec la caisse, du jour au len­de­main, il n’y a aucun recours ? (En même temps vous me direz, si les banques fermes leurs portes, c’est la même chose…)

Donc en fait, c’est faux quand le texte dit que l’on a plus besoin d’une tierce per­sonne… Fina­le­ment, c’est le même prin­cipe que la banque alors ? On dépend tou­jours de cette fou­tue tierce per­sonne??? En fait cela reviens au même que faire des vire­ments ban­caires ! Le seul avan­tage est qu’ils sont ‑cen­sés être- sécu­ri­sés, ultra rapide & non contrôlés…(bon on sait que les gros tra­fi­quants sont cou­verts par les banques, ici tout le monde est cou­vert pour ses trafics!!!
Pas éton­nant que ça cartonne !!! )

Là où ça devient inté­res­sant c’est quand Nicolás Madu­ro, le pré­sident du Vene­zue­la, assigne 5,3 mil­liards de barils de pétrole brut – d’une valeur d’environ 267 mil­liards de dol­lars – afin de garan­tir le cours de sa mon­naie numé­rique natio­nale qui sor­ti­ra en jan­vier 2018 : le PEDRO… Je me demande ce que ça va donner…Déjà que ce pays vit dans le chaos, qu’ils ont deux mon­naies (la Natio­nale & celle que l’on échange dans la rue et vous pou­vez me croire sur paroles, je sais de quoi je parle quand je vous dit qu’ils y a des gens qui se font les coui**** en or par le change d’argent dans la rue…)

C’est peut-être le futur du sys­tème moné­taire qui se joue en ce moment, ou bien un fou­tu Pon­zi de plus qui met­tra sur la paille pas mal de per­sonnes qui, par idéa­lisme, croient en la révo­lu­tion monétaire .… 

Sur ce : Bonne année à tous (les bons de cœur, les autres : allez vous faire f.….)

babacool
babacool
5 années il y a
Répondre à  makaman

Le minage ne repose pas sur rien : il y a le temps à y consa­crer, le maté­riel, l’en­tre­po­sage du maté­riel, l’éner­gie et un mini­mum de connais­sances. Donc ce n’est pas du vent. Je rap­pel au pas­sage que l’on met sou­vent en avant le fait que le minage numé­rique à un défaut majeur du fait qu’il soit gour­mand en éner­gie (seule­ment élec­trique). Est-il néces­saire de rap­pe­ler tous les incon­vé­nients pour ce qui est de l’ex­trac­tion minière dont celle de l’or ? Car il y a en a à la pelle si je peux me per­mettre le jeu de mot : pol­lu­tion notam­ment par le mer­cure mais pas seule­ment, dégâts envi­ron­ne­men­taux, conflits, vols, exige éga­le­ment énor­mé­ment de res­sources (élec­trique et hydro­car­bures notam­ment) de l’ex­trac­tion et tout le long de sa chaîne d’ex­ploi­ta­tion y com­pris pour son sto­ckage, etc… Donc il faut mettre les choses en pers­pec­tive aus­si. Enfin pour ce que vous dites à pro­pos des 51% qui pour­raient éven­tuel­le­ment faire une attaque c’est qua­si impos­sible (reli­sez les expli­ca­tions). Et en prin­cipe l’é­met­teur d’une mon­naie numé­rique se doit de ne jamais dis­po­ser plus d’un cer­tain % aus­si pour évi­ter de spé­cu­ler sur les varia­tions du cours qu’il lui serait pos­sible de faire si il dis­po­ser d’un cer­tain taux d’une même mon­naie. D’ailleurs la plu­part après le lan­ce­ment de leur ICO « brûle » le fond moné­taire non écou­lé pour évi­ter ces dérives et la « jouer » hon­nête. On est donc bien loin des dérives du sys­tème ban­caires actuel, abso­lu­ment rien de com­pa­rable. Ci-des­sous un exemple édi­fiant par­mi tant d’autres, malheureusement :

« Toutes les grandes guerres ont été déclen­chées et finan­cées par les conglo­mé­rats éco­no­miques éma­nant d’une seule dynas­tie ban­caire : les Roth­schild. » Jüri Lina. Et je rajou­te­rais volon­tiers avec la « sainte béné­dic­tion » des Jésuites (le pyra­mi­dion obs­cur des téné­breux, la main dans l’ombre). Vatican=serpent devin et sont équi­pés de 2 téles­copes ? dont le plus récent s’ap­pelle LUCIFER??? Et qui s’a­donnent à des messes noires (sacri­fices d’enfants)!

Toutes les guerres sont déclen­chées par l’Usure bancaire :
http://henrymakow.wordpress.com/2013/05/04/863/

Je vous sou­haite éga­le­ment une très bonne année.

babacool
babacool
5 années il y a
Répondre à  babacool

N.B.: sans oublier les risques et les condi­tions liés à l’ex­ploi­ta­tion de l’or

Cyrilstyle
Cyrilstyle
5 années il y a
Répondre à  makaman

La mon­naie du Vene­zue­la c’est le PETRO (et non pas Pedro!) lol et en rajou­tant que le Vene­zue­la as beau­coup de mining Pool ( et assez riche en cryp­to mon­naie en general)

gogo
gogo
5 années il y a
Répondre à  makaman

lol j’ai pas lu jean voltere

Elo
Elo
5 années il y a

Très long mais très enri­chis­sant, mer­ci beaucoup !

14
0
Nous aimerions avoir votre avis, veuillez laisser un commentaire.x