Ceci est la traduction libre d’un article qui nous a semblé être particulièrement intéressant, puisqu’il permet aux novices de bien comprendre le fonctionnement de la technologie blockchain, sur laquelle s’appuie notamment le réseau Bitcoin.
Il a été publié sur HackerNoon par Mohit Mamoria, CEO d’Authorito Capital. Le « je » qui est utilisé dans l’article correspond au « je » de M. Mamoria.
N’hésitez pas à cliquer ici afin d’accéder à la version d’origine (en anglais).
À moins que vous ne viviez dans une grotte, je suis à peu près sûr que vous avez déjà entendu parler du Bitcoin et de la technologie Blockchain.
Après tout, ce sont des sujets à la mode, et les médias en raffolent – c’est le buzz de l’année. Même ceux qui n’ont jamais utilisé la crypto-monnaie ou qui ne comprennent pas comment ça fonctionne en parlent.
J’ai plus d’amis au profil « non-technique » que d’amis au profil « technique ». Et ils m’ont harcelé pendant des jours afin que je leur fournisse des explications au sujet de ce nouveau « buzzword ».
J’imagine que des milliers d’autres personnes aimeraient également pouvoir obtenir quelques explications. C’est la raison pour laquelle cela m’a semblé logique de rédiger un article sur ce sujet, en utilisant des mots simples, afin que tout le monde puisse bien comprendre.
Au fait, j’écris des newsletters toutes les semaines, Unmade, qui arrivent directement dans vos boîtes de réception pour vous proposer une idée venant tout droit du futur.
Blockchain : Pourquoi avons-nous besoin d’un concept si compliqué ?
« Pour chaque problème compliqué, il existe une réponse claire, simple et fausse » – H.L Mencken
Plutôt que de commencer par définir la Blockchain – comme ce que cherchent à faire la plupart des articles que l’on trouve sur Internet – nous allons essayer de comprendre le problème que cette technologie se propose de résoudre.
Imaginez que Joe soit votre meilleur ami. Il est actuellement en voyage et, le cinquième jour de ses vacances, il vous appelle pour vous dire : « Mon ami, j’ai rapidement besoin d’argent. Il ne me reste plus rien. »
Vous lui répondez : « Je t’envoie ça tout de suite ! » puis vous raccrochez.
Vous appelez ensuite votre banquier et vous lui dites : « Merci de bien vouloir transférer 1000 dollars sur le compte de Joe, s’il vous plait. »
Votre banquier vous répond : « Oui, aucun problème. »
Il ouvre votre registre, vérifie que vous possédez suffisamment d’argent pour pouvoir transférer 1000 dollars vers le compte de Joe. Comme vous êtes riche, vous possédez largement de quoi envoyer cette somme. Le banquier va donc saisir l’inscription suivante dans votre registre :
Note : Si nous ne parlons pas d’ordinateurs, c’est avant tout pour ne pas compliquer les choses.
Vous rappelez Joe et lui dites : « Ça y est, j’ai viré l’argent. Tu vas pouvoir retirer les 1 000 dollars que je viens tout juste de t’envoyer. »
Que vient-il de se passer ? Vous avez tous deux fait confiance à la banque pour gérer votre argent.
Il n’y a eu aucune remise de monnaie, seulement la saisie d’une inscription dans votre registre. Ou, plus précisément, une inscription sur un registre que ni vous ni Joe ne contrôlez.
Et c’est bien le problème des systèmes d’aujourd’hui.
Pour établir un lien de confiance, nous dépendons nécessairement d’une tierce personne.
Depuis des années, nous devons nous appuyer sur des intermédiaires afin de nous faire confiance les uns les autres. Vous vous demandez probablement : « mais qu’y a‑t-il de mal à cela ? »
Le problème, c’est que ce système comporte des risques. Si nos sociétés devaient un jour connaître le chaos, il ne suffirait que d’une personne ou d’une organisation pour corrompre le système – de manière intentionnelle ou non.
Que se passerait-t-il :
- Si le document sur lequel est inscrit le virement se mettait à brûler ?
- Si, par erreur, votre banquier avait inscrit 1 500 dollars au lieu de 1000 dollars ?
- S’il avait fait cela exprès ?
Pendant des années, nous avons mis nos œufs dans un panier qui ne nous appartenait même pas.
Existerait-il un système qui nous permettrait d’effectuer des transferts sans avoir recours à notre banque ?
Pour répondre à cette question, nous allons devoir creuser un peu et nous poser une meilleure question (après tout, les meilleures questions sont celles qui conduisent aux meilleures réponses).
Pensez‑y une seconde : qu’est-ce qu’un virement bancaire ? Il s’agit simplement d’une inscription dans un registre. Il vaudrait donc mieux se poser la question suivante :
Existerait-il un moyen nous permettant de gérer ce registre nous-mêmes, plutôt que de laisser une tierce personne le faire à notre place ?
Voici la question à laquelle nous devons répondre. Et je pense que avez déjà deviné la réponse. Il s’agit de la technologie blockchain.
La blockchain va nous permettre de gérer nos « registres » entre nous, plutôt que de devoir nous en remettre à une tierce personne.
Vous me suivez toujours ? Bien. Parce que nous allons maintenant regarder comment ce registre distribué fonctionne.
Oui, d’accord, mais comment est-ce que cela fonctionne ?
Pour mettre en place une blockchain, il faut nécessairement réunir suffisamment de personnes ne souhaitant plus dépendre d’un tiers.
Ce n’est qu’à ce moment là qu’un groupe va pouvoir maintenir son propre registre.
« Il pourrait être intéressant de récupérer quelques Bitcoins, juste au cas où ça susciterait de l’intérêt. Si suffisamment de personnes pensaient la même chose, cela pourrait donner lieu à une prophétie auto-réalisatrice. » Satoshi Nakamoto, 2009.
Mais alors, combien faudrait-il de personnes ? Il en faut au moins trois.
Dans notre exemple, nous allons admettons que 10 particuliers décident d’abandonnent les banques, et tout autre intermédiaire. D’un commun accord, il possèdent chacun des détails actualisés au sujet des comptes des uns et des autres – mais sans savoir à qui chaque compte appartient.
1. Un dossier vierge
Chacune de ces dix personnes va démarrer avec un dossier vierge. Elles vont toutes se voir offrir la possibilité d’ajouter des pages à leur dossier. Ces pages formeront à leur tour un registre, qui servira à noter les différents transferts.
2. Lorsqu’un transfert est effectué
Ensuite, tous les participants au réseau s’asseyent autour d’une table, et sont munis d’une page blanche et d’un stylo.
Tout le monde est prêt à inscrire les transferts à venir.
Maintenant, #2 souhaite envoyer 10 dollars à #9.
Pour effectuer cette transaction, #2 explique à l’ensemble du groupe : « Je souhaite envoyer 10 dollars à #9. Merci à chacun d’entre vous de bien vouloir inscrire ceci sur votre page. »
Tout le monde vérifie que #2 possède suffisamment d’argent pour pouvoir effectuer ce transfert. Si c’est le cas, tous les participants inscrivent sur leurs pages blanches le transfert qui vient d’avoir lieu.
Le transfert est ainsi considéré comme ayant été effectué.
3. Les transferts continuent
Au fur et à mesure que le temps passe, d’autres personnes souhaitent transférer de l’argent. Dès qu’elles ont l’intention de réaliser un transfert, elles l’annoncent à l’ensemble du groupe. Et dès qu’une personne entend une telle annonce, elle inscrit le transfert sur sa page.
L’opération se poursuit jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de place sur les pages. En supposant que l’on puisse y inscrire dix transferts, tout le monde va s’arrêter au bout du dixième transfert.
Il est temps de ranger la page dans un dossier et d’en prendre une nouvelle, afin de pouvoir répéter l’exercice (2).
4. Ranger la page
Avant que nous ne rangions la page dans nos dossiers, nous devons la sceller grâce à une clé unique qui ait pu recueillir l’approbation de l’ensemble du réseau.
En la scellant, nous allons chercher à nous assurer que personne ne pourra effectuer de modifications sur ces pages, une fois qu’elles auront été rangées dans les dossiers de chaque participant – ni aujourd’hui, ni demain, ni jamais.
Une fois la page scellée et rangée dans le dossier, elle n’en sortira plus. Par ailleurs, si tout le monde a confiance dans le scellage, tout le monde pourra également faire confiance au contenu de la page – et aux transactions qui y sont inscrites.
Le fait de sceller ces pages constitue le point essentiel de cette méthode.
[Jargon Box] : Ce procédé est appelé « minage ». Il permet de sécuriser la page. Mais, afin de ne pas compliquer les choses, nous continuerons à utiliser le terme « scellage. »
Au début de l’article, nous devions faire confiance à l’intermédiaire (le banquier), qui nous promettait que ce qui avait été inscrit dans le registre ne serait jamais modifié. Dans un système distribué et décentralisé comme le nôtre, nous ne faisons confiance à personne, si ce n’est à la capacité qu’a ce sceau de garantir l’intégrité des enregistrements.
C’est intéressant ! Mais alors, comment scelle-t-on la page ?
Avant de nous interresser aux méthodes employées pour sceller une page, intéressons-nous à la manière dont le processus de scellage fonctionne, de manière générale.
Il existe pour cela un prérequis indispensable, que j’ai baptisé :
La Machine Magique
Imaginez une machine, entourée par des murs épais. Si vous envoyez une boîte dans la machine par le côté gauche, elle enverra une autre boîte par le côté droit, contenant quelque chose de différent de ce que vous aviez envoyé en premier lieu.
[Jargon Box] : Cette machine s’appelle « fonction de hachage cryptographique », mais nous n’avons pas très envie de nous embrouiller l’esprit avec un terme si compliqué. Nous conserverons, pour aujourd’hui, le terme « Machine Magique ».
Supposons maintenant que, lorsque vous insérez le nombre 4 par la gauche, la machine vous renvoie ce mot sur la droite : « dcbea ».
Comment est-ce que la Machine Magique a‑t-elle pu convertir le chiffre 4 vers ce mot ? Personne ne le sait.
Par ailleurs, il s’agit là d’un procédé qui ne fonctionne que dans un seul sens. Si l’on nous donnait comme résultat le mot « dcbea », nous ne pourrions pas savoir ce qui a été inséré, par la gauche, dans la machine.
Mais, quoi qu’il arrive, à chaque fois que l’on insère le chiffre 4 dans la machine, celle-ci fera toujours sortir le même terme sur sa droite, « dcbea ».
Essayons d’introduire dans la machine un nombre différent. Que pensez-vous de 26 ?
Nous obtenons cette fois le terme « 94c8e ». Intéressant ! Nous apprenons ainsi que les éléments renvoyés par la machine peuvent également contenir des chiffres.
Et si, maintenant, je vous posais la question suivante :
« Pouvez-vous me dire ce que je devrais faire entrer, à gauche de la machine, afin d’obtenir sur la droite un terme qui commence par trois zéros ? Par exemple, 000ab, 00098, 000fa ou n’importe quel autre ? »
Réfléchissez‑y pendant un court instant.
Comme je vous l’ai expliqué, la machine fonctionne de telle manière qu’il est impossible de savoir ce que nous devons y placer, à gauche, pour obtenir le résultat que nous souhaitons obtenir, à droite.
Avec une machine comme celle-ci, comment pourrions-nous répondre à la question que j’ai posée précédemment ?
J’ai peut-être une idée. Pourquoi ne pas essayer d’entrer tous les nombres possibles et imaginables, un par un, jusqu’à ce que nous puissions obtenir un terme commençant par trois zéros ?
En étant optimistes, on peut penser qu’après quelques milliers d’essais, nous finirons bien par obtenir le nombre que nous souhaitons sur la droite.
D’un côté, il va être extrêmement difficile de calculer l’entrée (input) compte tenu de la sortie (ouput). Il nous faudra, pour y arriver, plusieurs milliers de tentatives.
Mais, d’un autre côté, il sera toujours très facile de vérifier si la valeur d’entrée à laquelle nous pensons correspond bien à la valeur de sortie que nous cherchons. Il nous suffira d’une seule tentative. La machine renverra toujours le même terme, pour une entrée donnée.
Pensez-vous qu’il soit difficile de trouver une réponse si, je vous donnais un nombre au hasard, disons 72533, et que je vous posais la question suivante : « Si j’entre ce nombre dans la machine, est-ce que la clé commencera par trois zéros ? »
Tout ce que avez à faire, c’est entrer le numéro dans la machine et regarder le résultat qu’elle vous donne. C’est tout.
La propriété la plus importante de cette machine est la suivante :
« Pour une valeur de sortie donnée, il est extrêmement difficile de connaître la valeur d’entrée. Mais si on nous donne une valeur d’entrée et une valeur de sortie, il est très facile de savoir si celles-ci correspondent bien l’une à l’autre. »
Il faudra se souvenir de cette propriété de la Machine Magique (ou fonction de hachage) pour la suite de cet article :
Pour une valeur de sortie donnée, il est extrêmement difficile de calculer la valeur d’entrée – mais il est très facile de vérifier si une valeur d’entrée conduit bien à une certaine valeur de sortie.
Comment utilise-t-on ces Machines Magiques afin de sceller une page ?
Nous allons utiliser la Machine Magique pour pouvoir générer un scellé pour notre page.
Continuons à nous appuyer sur une situation imaginaire.
Supposez que je vous confie deux boîtes. La première contient le numéro 20893.
Je vous pose ensuite cette question :
« Seriez-vous capable de trouver un nombre qui, lorsqu’il est ajouté au nombre contenu dans la première boîte, et que le résultat est placé dans la machine magique, va nous donner un nombre commençant par trois zéros ? ».
Il s’agit ici d’une situation similaire à celle que nous avons précédemment évoquée. Nous savons que, la seule manière que nous avons de trouver un tel nombre, consiste à essayer l’ensemble des nombres existants.
Après plusieurs milliers de tentatives, nous tomberons sur un nombre qui, disons, sera le 21191. Lorsqu’il est ajouté à 20893 (par exemple, 21191 + 20893 = 42084) et entré dans la machine, il nous donnera un résultat correspondant à ce que nous recherchions.
Dans ce cas, 21191 devient le sceau pour le nombre 20893.
Supposons qu’il y ait une page scellée, sur laquelle soit apposée le nombre 20893. Pour sceller cette page (afin que personne ne puisse modifier son contenu), nous apposons un badge sur lequel est inscrit « 21191 ».
Dès que le « numéro de scellé » est apposé sur la page, la page est considérée comme scellée – et plus personne n’est sensé y toucher.
[Jargon Box] : le numéro de scellé est appelé « Preuve de Travail ». Autrement dit, il correspond à la preuve que des efforts ont été fournis pour effectuer ce calcul. Nous conservons le terme « numéro de scellé ».
Si un participant souhaite s’assurer que la page n’a pas été modifiée, il n’aura qu’à ajouter le contenu de la page, avec le numéro de scellé, dans la machine magique.
Si la machine renvoie un résultat commençant par trois zéros, alors le contenu n’a pas été modifié. Si, à l’inverse, elle renvoie un résultat qui ne commence pas par trois zéros, alors il est possible de se débarrasser de la page, car cela signifiera que quelqu’un l’a modifié – elle n’est donc plus utilisable.
Ce mécanisme de scellage sera utilisé afin de sceller l’ensemble de nos pages, et les ranger ensuite dans nos dossiers respectifs.
Et enfin, nous allons sceller nos pages…
Afin de sceller nos pages, qui contiennent les transferts effectués sur le réseau, nous devons trouver un nombre qui, s’il est joint à la liste des transactions et placé dans la machine, nous permette d’obtenir sur la droite un terme commençant par trois zéros.
Remarque : J’ai utilisé la phrase « un terme commençant par trois zéros » afin de donner un exemple. Cela permet juste d’illustrer le fonctionnement des fonctions de hachage. Retenez que c’est, en pratique, bien plus plus complexe que cela.
Une fois que le numéro de scellé est trouvé (après des dépenses en temps et en électricité fournies par la machine), la page est scellée avec celui-ci. Si jamais quelqu’un tentait de modifier le contenu de cette feuille, le numéro de scellé pourra permettre aux participants de vérifier l’intégrité de la page.
Maintenant que nous avons scellé nos documents, retournons à notre réseau de 10 personnes. Intéressons-nous à ce qui se passe après avoir rempli nos feuilles, au moment où nous avions noté le dixième transfert qui avait été conduit sur le réseau.
Dès qu’il n’y a plus de place sur ces ces feuilles, nous devons les ranger dans nos dossiers.
Pour cela, nous allons devoir d’aborder calculer leur numéro de scellé. Tous ceux qui participent au réseau vont effectuer ce calcul, afin de tenter de le découvrir.
Et le premier à l’avoir trouvé va l’annoncer à tous les autres.
Dès qu’ils entendent quel est le numéro de scellé, les participants vont vérifier si celui-ci correspond bien à la valeur de sortie attendue, en se servant de la Machine Magique.
Si c’est le cas, les participants inscrivent ce numéro sur leurs pages respectives, et les rangent dans leur dossier.
Mais que se passerait-il si, pour un participant, disons le numéro #7, le numéro de scellé ne produisait pas la valeur de sortie attendue ?
De tels cas sont fréquents, et peuvent être liés à plusieurs causes :
- Le participant #7 a mal entendu les transferts qui ont été conduits sur le réseau ;
- Le participant #7 a mal écrit les transferts qui ont été annoncés ;
- Le participant #7 a tenté de tricher, ou de faire preuve de malhonnêteté lorsqu’il a inscrit les transactions, afin de se favoriser, ou de favoriser un participant du réseau.
La raison importe peu. Pour #7, il n’y a qu’une option possible s’il souhaite pouvoir ranger une page dans le dossier : il doit jeter sa page litigieuse, et recopier celle d’un autre participant.
S’il décide de ne pas ranger sa page dans le dossier, il ne peut plus inscrire de nouvelles transactions – et n’a ainsi plus sa place dans le réseau.
Le numéro de scellé sur lequel se met d’accord la majorité, quel qu’il soit, devient le numéro de scellé « honnête ».
Mais pourquoi tout le monde perd de l’énergie à calculer ce nombre, alors qu’un autre participant aurait pu le calculer et leur annoncer ? Pourquoi ne pas rester assis, les bras croisés, et attendre l’annonce d’un autre membre du réseau ?
Bonne question. C’est là qu’entrent en scène les récompenses.
Tous ceux qui participent au réseau blockchain ont la possibilité d’obtenir des récompense.
Le principe est simple : winner takes all. Autrement dit, le premier à calculer le numéro de scellé gagne une récompense, censée permettre de couvrir les coûts électriques liés au minage.
Imaginez : si #5 calcule le numéro de scellé en premier, il reçoit de l’argent « gratuit », disons 1 dollar. Cet argent ne provient pas d’un autre participant – il a été créé par le réseau. Autrement dit, le solde du compte de #5 est augmenté d’1 dollar, sans que le solde d’un des participants ne soit diminué.
C’est comme cela que sont créés les Bitcoins. C’est la première monnaie à s’être appuyée sur la technologie blockchain (« registres distribués »).
Pour récompenser leurs efforts, qui permettent d’assurer l’intégrité du réseau, les individus reçoivent des Bitcoins en guise de récompense.
Lorsque suffisamment de personnes possèdent des Bitcoins, leur valeur augmente (par l’effet réseau), ce qui donne envie à d’autres personnes d’obtenir des Bitcoins ; ce qui fait encore plus augmenter la valeur du Bitcoin ; ce qui donne envie à encore plus de personnes d’avoir des Bitcoins ; et ainsi de suite.
Les récompenses motivent les membres du réseau à « travailler » pour celui-ci
Et une fois que tout le monde a rangé sa page dans son dossier, le processus se répète – indéfiniment.
[Jargon Box] : Pensez à une page comme à un bloc de transactions, et pensez à un dossier comme à une chaîne de pages, qui permet d’obtenir une blockchain.
Voici la façon dont fonctionne une blockchain.
Sauf qu’il y a une petite chose que je ne vous ai pas encore dite. Pour l’instant.
Imaginez que votre dossier contienne déjà cinq pages – toutes scellées par un numéro.
Que se passerait-il si je retournais à la deuxième page, et que je tentais de modifier une transaction dans le but de m’avantager ? Le numéro de scellé permettra à tout le monde de détecter des incohérences, n’est-ce pas ? Et si je le fais quand même et que je calcule un nouveau numéro de scellé pour les transactions modifiées, et que je l’apposait sur la page ?
Pour pallier à ce problème – un participant cherchant à modifier une page (un bloc) et le numéro de scellé qui lui est associé – il existe une petite astuce dans la manière dont ce numéro est calculé.
Comment protéger les numéros de scellés contre d’éventuelles modifications
Rappelez-vous, lorsque je vous avais donné deux boîtes – l’une contenant le numéro 20893 et l’autre vide, que vous deviez calculer. En réalité, pour calculer un numéro de scellé dans une blockchain, il n’y pas deux boîtes, mais trois : deux qui sont pré-remplies, et une que l’on doit calculer.
Lorsque les contenus de ces boîtes sont insérés dans la machine, le résultat obtenu doit correspondre aux conditions requises.
Nous savons déjà que l’une des boîtes contient la liste des transactions, et que l’autre contient le numéro de scellé. La troisième va tout simplement contenir l’output (le terme de sortie) de la page précédente.
Grâce à cette petite astuce, nous pouvons nous assurer que chaque page puisse dépendre de la précédente.
Par conséquent, si un individu souhaite modifier une page archivée, il devra également modifier le contenu et les numéros de scellés de l’ensemble des pages suivantes, afin que la chaîne reste cohérente.
Si une personne, parmi les 10 qui composent le réseau, souhaite tricher et modifier le contenu de la blockchain (le dossier contenant les pages qui répertorient chaque transaction), elle devra modifier plusieurs pages, en calculant à chaque fois les nouveaux numéros de scellés de ces pages.
Et nous savons à quel point il est difficile de les calculer. Ainsi, une personne malhonnête dans le réseau ne sera pas en mesure d’imposer une modification à neuf personnes qui sont honnêtes.
Celui qui aurait triché créerait en fait une autre chaîne au sein du réseau – une chaîne qui n’aura pas la possibilité de « rattraper » la chaîne « honnête ».
Pourquoi ? Tout simplement parce qu’un seul individu ne pourra pas fournir autant d’efforts et de vitesse que les 9 autres personnes réunies.
Ainsi, on peut garantir que la plus longue chaîne du réseau constituera la chaîne « honnête ».
La chaîne la plus longue est la chaîne honnête
Mais lorsque je vous ai dit qu’une personne malhonnête ne pouvait pas battre neuf personnes honnêtes, cela ne vous amène pas à vous poser une autre question ?
Et si au lieu d’une personne, il y en avait six ?
Dans ce cas, le protocole tomberait à plat.
On connaît ce cas de figure sous le terme d” »Attack 51% ». Si la majorité des participants au réseau décidaient de devenir malhonnêtes, et de tricher, le protocole ne pourrait plus jouer son rôle.
La technologie blockchain part du principe selon lequel la majorité est honnête. Et pour inciter les participants à être honnêtes, elle leur fournit des récompenses.
C’est la seule raison pour laquelle la blockchain pourrait s’écrouler. Sachez que, même si c’est peu probable, cela pourrait un jour arriver.
Et voilà ce qu’il faut savoir du blockchain ! Si vous rencontrez quelqu’un qui a du mal à comprendre cette technologie, n’hésitez pas à l’envoyer ici.
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A propos de l’auteur
Mohit Mamoria est le créateur d’une newsletter hebdomadaire, Unmade, qui envoie une idée provenant du futur directement dans votre boîte de réception.
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Notes de Crypto-France
Il convient de préciser que, pour des raisons de simplification, certaines informations présentées ne sont pas nécessairement exactes, comme ce qu’a indiqué Henrik Andersson :
L’auteur a répondu qu’il avait souhaité, afin de faciliter la compréhension du fonctionnement d’un réseau blockchain, simplifier autant que possible les concepts présentés :
Référence : HackerNoon
» Celui qui aurait triché créerait en fait une autre chaîne au sein du réseau – une chaîne qui n’aura pas la possibilité de “rattraper” la chaîne “honnête”. »
Est-ce lié à la naissance de (certains) hard forks ?
Correction : « de certains forks »…non approuvés ?
https://www.crypto-france.com/arnaque-wallet-bitcoin-gold-lequivalent-3-millions-de-dollars-ont-ete-derobes/
https://www.msn.com/fr-fr/actualite/technologie-et-sciences/pyongyang-serial-braqueur-de-bitcoins/ar-BBHaXY2?li=AAaCKnE&%253Bocid=SK2MDHP
Par cette description, on voit bien que cette blockchain (sûrement à l’image de notre système monétaire mondial et encore que je pense que la monnaie réelle est indexée sur des vrais cours comme l’or, le pétrole,etc…) est basée sur du vent.
Le membre travailleur qui gagne une récompense, gagne une récompense…virtuelle ! Puisque celle-ci ne repose sur RIEN !
De plus, cette blockchain s’appuie sur la théorie que je cite VOLONTIERS :
« La technologie blockchain part du principe selon lequel la majorité est honnête »… LOL (ça c’est moi qui le rajoute)
On vit dans le monde des bisounours ou j’ai mal compris???? C’est à dire que si la majorité (51% attack), ‑soit les concepteurs eux-même de cette blockchain- décident de se barrer avec la caisse, du jour au lendemain, il n’y a aucun recours ? (En même temps vous me direz, si les banques fermes leurs portes, c’est la même chose…)
Donc en fait, c’est faux quand le texte dit que l’on a plus besoin d’une tierce personne… Finalement, c’est le même principe que la banque alors ? On dépend toujours de cette foutue tierce personne??? En fait cela reviens au même que faire des virements bancaires ! Le seul avantage est qu’ils sont ‑censés être- sécurisés, ultra rapide & non contrôlés…(bon on sait que les gros trafiquants sont couverts par les banques, ici tout le monde est couvert pour ses trafics!!!
Pas étonnant que ça cartonne !!! )
Là où ça devient intéressant c’est quand Nicolás Maduro, le président du Venezuela, assigne 5,3 milliards de barils de pétrole brut – d’une valeur d’environ 267 milliards de dollars – afin de garantir le cours de sa monnaie numérique nationale qui sortira en janvier 2018 : le PEDRO… Je me demande ce que ça va donner…Déjà que ce pays vit dans le chaos, qu’ils ont deux monnaies (la Nationale & celle que l’on échange dans la rue et vous pouvez me croire sur paroles, je sais de quoi je parle quand je vous dit qu’ils y a des gens qui se font les coui**** en or par le change d’argent dans la rue…)
C’est peut-être le futur du système monétaire qui se joue en ce moment, ou bien un foutu Ponzi de plus qui mettra sur la paille pas mal de personnes qui, par idéalisme, croient en la révolution monétaire .…
Sur ce : Bonne année à tous (les bons de cœur, les autres : allez vous faire f.….)
Le minage ne repose pas sur rien : il y a le temps à y consacrer, le matériel, l’entreposage du matériel, l’énergie et un minimum de connaissances. Donc ce n’est pas du vent. Je rappel au passage que l’on met souvent en avant le fait que le minage numérique à un défaut majeur du fait qu’il soit gourmand en énergie (seulement électrique). Est-il nécessaire de rappeler tous les inconvénients pour ce qui est de l’extraction minière dont celle de l’or ? Car il y a en a à la pelle si je peux me permettre le jeu de mot : pollution notamment par le mercure mais pas seulement, dégâts environnementaux, conflits, vols, exige également énormément de ressources (électrique et hydrocarbures notamment) de l’extraction et tout le long de sa chaîne d’exploitation y compris pour son stockage, etc… Donc il faut mettre les choses en perspective aussi. Enfin pour ce que vous dites à propos des 51% qui pourraient éventuellement faire une attaque c’est quasi impossible (relisez les explications). Et en principe l’émetteur d’une monnaie numérique se doit de ne jamais disposer plus d’un certain % aussi pour éviter de spéculer sur les variations du cours qu’il lui serait possible de faire si il disposer d’un certain taux d’une même monnaie. D’ailleurs la plupart après le lancement de leur ICO « brûle » le fond monétaire non écoulé pour éviter ces dérives et la « jouer » honnête. On est donc bien loin des dérives du système bancaires actuel, absolument rien de comparable. Ci-dessous un exemple édifiant parmi tant d’autres, malheureusement :
« Toutes les grandes guerres ont été déclenchées et financées par les conglomérats économiques émanant d’une seule dynastie bancaire : les Rothschild. » Jüri Lina. Et je rajouterais volontiers avec la « sainte bénédiction » des Jésuites (le pyramidion obscur des ténébreux, la main dans l’ombre). Vatican=serpent devin et sont équipés de 2 télescopes ? dont le plus récent s’appelle LUCIFER??? Et qui s’adonnent à des messes noires (sacrifices d’enfants)!
Toutes les guerres sont déclenchées par l’Usure bancaire :
http://henrymakow.wordpress.com/2013/05/04/863/
Je vous souhaite également une très bonne année.
N.B.: sans oublier les risques et les conditions liés à l’exploitation de l’or
La monnaie du Venezuela c’est le PETRO (et non pas Pedro!) lol et en rajoutant que le Venezuela as beaucoup de mining Pool ( et assez riche en crypto monnaie en general)
lol j’ai pas lu jean voltere
Très long mais très enrichissant, merci beaucoup !