Celsius Network, l’une des principales plateformes de prêt et d’emprunt de cryptomonnaies, a levé 400 millions de dollars au cours d’un nouveau tour de table, alors que les régulateurs américains semblent désireux de serrer la vis autour de l’industrie des crypto-prêts.
Comme l’a indiqué le compte Twitter de l’entreprise ce mardi, cette nouvelle levée de fonds a été menée par la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) – le deuxième plus grand fonds de pension au monde – ainsi que par WestCap, une société d’investissement fondée par Laurence Tosi, ancien cadre d’Aribnb.
Celsius Network raises $400m. @FT
« The funding round was led by WestCap… and Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ). » More :https://t.co/L5wpMxCvcR
— Celsius (@CelsiusNetwork) October 12, 2021
La société compte utiliser cette somme pour continuer à élargir sa gamme de produits, en se focalisant sur son offre dédiée aux investisseurs institutionnels. Celsius prévoit également de doubler ses effectifs, qui passeront de 486 à près de 1 000 employés, et de s’étendre par le biais d’acquisitions stratégiques.
Alex Mashinsky, le PDG de Celsius, espère que cette nouvelle levée de fonds permettra de rassurer les régulateurs sur la pérennité de son entreprise de crypto-prêts :
« Il ne s’agit pas de 400 millions de dollars. Ce qui est important, c’est la crédibilité que l’on peut tirer des personnes qui nous ont adressé ces chèques », a‑t-il déclaré dans un entretien accordé ce mardi au Financial Times.
« Avec plus de 25 milliards de dollars d’actifs et plus de 850 millions de dollars de rendements versés à plus de 1,1 million d’utilisateurs, Celsius a distribué 10 fois plus de rendements pour la crypto-sphère que toute autre entreprise de prêt », a‑t-il confié à CoinTelegraph.
Avec ce nouveau financement, Celsius est désormais valorisée à plus de 3 milliards de dollars – contre seulement 150 millions de dollars l’année dernière. Fondée à Londres en 2017, Celsius Network est l’une des principales plateformes de crypto-prêt. Elle permet à ses utilisateurs de percevoir des intérêts en plaçant des actifs numériques comme le Bitcoin. Fin août, la société avait révélé revendiquer plus de 20 milliards de dollars d’actifs numériques sous gestion.
Depuis, Celsius a fait l’objet d’avertissements de la part de plusieurs régulateurs américains. Le Texas State Securities Board et le New Jersey Bureau of Securities ont entamé le mois dernier des poursuites contre l’entreprise, lui reprochant de ne pas avoir respecté les lois locales sur les valeurs mobilières.
Les problèmes rencontrés par Celsius avec les régulateurs interviennent dans le cadre d’une répression plus large des crypto-prêts aux États-Unis. En juillet, le New Jersey Bureau of Securities a émis une ordonnance d’interdiction à l’encontre de l’entreprise BlockFi, déclenchant une vague d’ordonnances similaires dans plusieurs autres États. Coinbase, la plus grande plateforme d’échange de cryptomonnaies aux États-Unis, a dû récemment renoncer à son offre de crypto-prêt « Lend » après que le gendarme des marchés financiers (la SEC) l’a menacée de poursuites judiciaires.