Chainalysis, l’une des plus grandes sociétés d’analyse des blockchains au monde, a annoncé cette semaine qu’elle allait intégrer le Dogecoin dans ses audits.
L’entreprise explique que le DOGE est devenu l’une des cryptomonnaies les plus célèbres après avoir été promu à plusieurs reprises cette année par Elon Musk, le PDG de Tesla. Ceci a notamment attiré des criminels cherchant à tirer profit de cette popularité.
Chainalysis prendra en charge le Dogecoin
Et maintenant, le Dogecoin. C’est ce qu’a décidé la société d’analyse Chainalysis, qui inclura le fameux « memecoin » dans ses prochains rapports.
Le Dogecoin, qui avait été lancé en 2013 comme une simple « blague », avait atteint en mai dernier une « Market Cap » de plus de 88 milliards de dollars. Il avait été largement popularisé par Elon Musk, qui avait à plusieurs reprises fait référence à cet actif sur son compte Twitter.
Le cours de la crypto-monnaie a enregistré une hausse considérable cette année : de 0,005 dollar le 1er janvier 2021, à un record de 0,73 dollar le 8 mai.
Le prix a depuis chuté : le Doge s’échange actuellement à environ 0,27 dollar. Son cours reste toutefois en forte hausse depuis de l’année, avec une multiplication par 54.
La flambée du Doge semble l’avoir placé dans le collimateur des régulateurs, mais aussi des criminels. Ces derniers ont tenté à de nombreuses reprises de profiter de l’appétence d’Elon Musk pour le Dogecoin pour dérober des cryptomonnaies. Dernière arnaque en date : certains escrocs sont parvenus à obtenir l’équivalent de 40 000 dollars en promettant à des internautes qu’ils pourraient doubler leurs coins en les envoyant à une adresse censée appartenir au PDG de Tesla.
Valorisée à 4,2 milliards de dollars
La société d’analyse a connu une forte croissance cette année – sans doute du fait d’une volonté grandissante de gouvernements et d’entreprises de tenter de tracer les mouvements de certains crypto-actifs.
En juin dernier, la Chainalysis avait levé 100 millions de dollars, atteignant ainsi une valorisation de 4,2 milliards de dollars. Elle souhaitait en profiter pour accroître ses capacités techniques, dans le but notamment de tracer les monnaies échangées sur des plateformes décentralisées.
L’entreprise ambitionne également de « casser le code » du Monero (XMR) – une cryptomonnaie dont les transactions sont pourtant supposées être intraçables. Elle a ainsi remporté en octobre dernier un appel d’offres d’1,25 million de dollars de l’IRS – l’agence qui collecte les taxes aux États-Unis – pour observer les mouvements sur le réseau Monero, mais également sur des réseaux de « seconde couche » comme le Lightning Network.
La semaine dernière, la société CipherTrace, spécialisée dans la lutte contre le blanchiment d’argent et le traçage des cryptomonnaies, avait annoncé avoir développé des outils visant à aider les gouvernements à suivre des transactions sur la blockchain Monero.
Référence : News.Bitcoin.com