Des pirates white hat ont décidé d’apporter leur aide à la plateforme d’échange japonaise Coincheck.
Celle-ci cherche toujours à mettre la main sur les hackers qui étaient parvenus à lui voler le mois dernier l’équivalent de 530 millions de dollars de XEM.
Des fonds transférés vers plus de 400 comptes
Plusieurs informaticiens ont décidé de porter secours à la plateforme d’échange tokyoïte, afin de l’aider à retrouver les 530 millions de dollars de crypto-monnaie XEM qu’elle s’était faite voler à la fin du mois de janvier.
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Ces hackers éthiques ont ainsi coopéré avec avec les autorités, tout en encourageant d’autres informaticiens à suivre la même démarche.
Le plus connu d’entre eux – un individu utilisant le pseudonyme JK17 – est parvenu à identifier les comptes vers lesquels les fonds dérobés ont été envoyés, peu après le piratage. Il a partagé ces informations avec la fondation NEM, et les comptes signalés sont désormais surveillés de très près.
Alors que plus de 400 comptes seraient concernés, il convient de préciser que certains d’entre eux appartiendraient à des détenteurs innocents, dans ce qui semble constituer une tentative de brouiller les pistes.
Parmi les autres pirates white hat qui ont rejoint cette traque, on peut citer Shota Hamabe, un informaticien de 34 ans. Peu après l’attaque, il avait décidé de proposer une séance d’information au sein du Hackers Bar – un lieu dans lequel de nombreux informaticiens tokyoïtes ont l’habitude de se retrouver – afin de pouvoir élaborer un plan.
Mais cela pourrait s’avérer plus compliqué que prévu. Même si JK17, M. Hamabe et d’autres ont réussi à localiser et à signaler les comptes vers lesquels les XEM volés ont été transférés, ils ne sont toujours pas parvenus à identifier leurs propriétaires – et donc les pirates présumés.
68 millions d’euros de XEM ont été écoulés
Jusqu’ici, on sait qu’un trader a été interrogé par les forces de police de Tokyo au sujet de cette attaque – mais aucune information supplémentaire n’a été fournie pas les autorités.
Ces dernières analysent également les registres de Coincheck pour tenter de mettre la main sur les coupables. Ce processus pourrait toutefois prendre énormément plusieurs semaines, voire plusieurs mois.
Dans le même temps, il semblerait que 9 milliards de yens (environ 68 millions d’euros) de XEM auraient été échangés contre des Bitcoins et d’autres monnaies numériques sur le dark web et certains services anonymes. Il est toutefois toujours impossible de savoir s’ils appartiennent bien aux individus qui ont piraté Coincheck.
De son côté, la plateforme d’échange tente de participer aux recherches. Mais quelle que soit l’issue de cette enquête, elle s’était rapidement engagée à dédommager intégralement l’ensemble des utilisateurs affectés par ce piratage.
Cela n’a toutefois pas suffit à calmer de nombreux utilisateurs mécontents. La semaine dernière, un groupe de traders avait entamé des poursuites judiciaires contre la société, lui reprochant de ne pas avoir mis fin au gel des retraits des autres crypto-monnaies, non concernées par ce vol.
Que les coupables soient retrouvés ou non, le travail de ces hackers white hat témoigne de la solidarité qui peut exister au sein de l’écosystème des monnaies numériques – un écosystème dont le blason pourrait être redoré grâce à cette collaboration.
C’est en tout cas ce que pense M. Hamabe :
”Cet incident a terni l’image des actifs numériques, mais je crois que ces groupes peuvent modifier profondément la manière dont les sociétés pourront, à l’avenir, appréhender leurs données et conduire leurs opérations ».
350 millions ou 530 millions ? Faut savoir.
Bonjour. Merci, il s’agit bien de 530 millions de dollars, nous avons fait une faute de frappe. Cordialement.
Avec plaisir 😉