La sénatrice américaine Elisabeth Warren, critique de longue date des actifs numériques, a récemment déclaré au Times que ceux-ci constituaient « la nouvelle finance de l’ombre ».
L’article du Times se concentre principalement sur BlockFi, une startup de crypto-prêt qui a récemment attiré l’attention de nombreux régulateurs américains. Il évoque ainsi les réflexions qui sont actuellement menées pour mettre en place un cadre réglementaire adéquat face à l’émergence de crypto-startups proposant des services similaires à ceux d’une banque.
L’expression « finance de l’ombre » (« shadow bank ») utilisée par la sénatrice du Massachusetts fait référence à une entité financière qui s’appuie sur un système parallèle, en offrant des services en dehors du cadre des régulations bancaires. Mme Warren reste ainsi très critique à l’égard des cryptomonnaies et de l’industrie s’appuyant sur leurs applications.
« Les cryptomonnaies sont la nouvelle finance de l’ombre », a‑t-elle accusé.
« Elles offrent des services similaires à ceux des banques, mais sans les protections des consommateurs ou la stabilité financière qui encadrent le système traditionnel ».
Dans l’article du Times, la femme politique propose notamment « d’interdire aux banques américaines de détenir des dépôts monétaires garantissant le cours de “stablecoins”, afin de mettre un terme à l’essor de ce marché ».
À travers une série de lettres publiques, Mme Warren a entamé un dialogue avec Gary Gensler, le directeur de l’autorité des marchés financiers américains (la SEC), mais aussi avec Janet Yellen, secrétaire du Trésor des États-Unis. Elle a notamment appelé cette dernière, en juillet dernier, à mettre en place « une stratégie réglementaire coordonnée destinée à atténuer les risques croissants posés par les cryptomonnaies au système financier ».
Référence : TheBlock