La Banque centrale européenne (BCE) a récemment révélé qu’elle allait « étudier » la création d’un euro numérique pendant une durée de deux ans. Christine Lagarde, sa présidente, estime que l’institution doit répondre à la demande des populations tout en s’efforçant de proposer une solution qui « ne mette pas en péril l’ensemble du système bancaire. »
Deux ans pour étudier un potentiel euro numérique
Christine Lagarde, la présidente de la BCE, a récemment évoqué la question des monnaies numériques de banques centrales – en particulier celle d’un euro numérique – dans un entretien accordé à Klaus Schwab, fondateur et président exécutif du Forum économique mondial.
Suite à cet entretien, elle avait publié le tweet suivant :
We @ecb believe that we should be ready and have the technology available to respond to people’s demands. That’s why we are launching a two-year investigation into a digital euro.
Read more about this work https://t.co/IpxphTmM1k#Time100Talks @ProfKlausSchwab @TIME pic.twitter.com/9reKdlAtlY
— Christine Lagarde (@Lagarde) September 2, 2021
« À la BCE, nous pensons que nous devons êtes prêts et disposer de la technologie requise pour répondre aux besoins de la population. C’est la raison pour laquelle nous lançons une étude de deux ans en vue de développer un euro numérique ».
Voici ce que l’on peut lire à ce sujet sur le site de la BCE :
« Nous allons commencer à travailler sur ce à quoi pourrait ressembler un euro numérique. Cette phase d’investigation démarrera en octobre 2021 et durera environ 2 ans », précise l’institution.
« Nous allons chercher à voir comment un euro numérique pourrait être développé, et comment il pourrait être distribué aux commerçants et aux citoyens. Nous allons également évaluer l’impact qu’il pourrait avoir sur les marchés, ainsi que les modifications qui devraient être apportées à la législation européenne ».
Ne pas mettre en péril le système bancaire
Afin de justifier cette initiative, Christine Lagarde avait déclaré à M. Schwab que « si les consommateurs [préféraient] utiliser une monnaie numérique plutôt que des espèces, ils devraient pouvoir le faire ».
« Nous devrions répondre à cette demande », avait-elle ajouté.
« Et nous assurer que nous disposons d’une solution européenne, sécurisée[…], qui puisse être utilisée comme moyen de paiement pourvu de bonnes conditions et qui ne mette pas en péril l’ensemble du système bancaire ».« C’est la raison pour laquelle nous avons décidé de procéder à un examen de deux ans, afin de nous assurer que nous pouvons répondre à cette demande. Nous nous intéresserons à la disponbilité – comme les espèces qui sont disponibles et qui continueront à l’être, selon les choix des consommateurs –, à la sûreté et à la sécurité du dispositif permettant d’effectuer des transactions, à la simplicité d’utilisation, aux frais de transactions, ainsi qu’à la possibilité d’offrrir des modes de transaction qui seront reconnus et acceptés non seulement dans la zone euro, mais également dans le monde entier ».
Selon la BCE, ce n’est qu’à l’issue de cette période de deux ans qu’une décision sera prise concernant cet euro numérique :
« Une fois que la phase d’examen sera terminée, nous déciderons de commencer ou non à développer un euro numérique. Nous créerons et testerons alors les solutions possibles, en collaborant avec les banques et les entreprises qui pourront nous fournir la technologie et les services de paiements adéquats ».
Référence : News.Bitcoin.com