Les investisseurs en crypto-monnaies ont attiré l’attention de l’administration fiscale belge, qui mène actuellement plusieurs enquêtes visant des citoyens ayant utilisé des plateformes d’échange étrangères.
Rappelons qu’en Belgique, les épargnants qui spéculent sur les crypto-marchés sont censés payer 33% d’impôts sur leurs gains – et ce alors même que les monnaies numériques ne sont pas officiellement légalisées dans le pays.
Au moins 3 enquêtes visant des épargnants bleges
Le Special Tax Inspectorate (STI) belge est actuellement en train d’étudier au moins trois cas différents d’investisseurs en crypto-monnaies.
D’après les journaux De Standaard et Het Nieuwsblad, ces enquêtes ont démarré après que les autorités belges aient reçu des informations de la part d’homologues étrangers.
Les citoyens belges qui spéculent sur le cours des crypto-monnaies doivent s’acquitter d’un impôt égal à 33% de leurs gains en capital. À la fin de l’année dernière, la STI leur avait précisé qu’ils devaient ainsi mentionner ces gains sur leur déclaration d’impôts, dans la catégorie « autres revenus ».
Mais d’après le Brussels Times, la mise en place de ces nouvelles règles s’avérerait plus compliquée que prévu. De nombreux investisseurs se tournent vers des plateformes étrangères, et les autorités belges jugent qu’il est « difficile d’y pénétrer ».
En dépit de ces obstacles, le STI prévoit d’intensifier les contrôles menés sur cet écosystème. « Il s’agit d’un univers au sein duquel les autorités fiscales belges ont encore beaucoup de progrès à faire », a reconnu Francis Adyns, un membre du Service public fédéral Finances.
En décembre, l’agence gouvernementale avait décidé de mettre en place une taxation de 33% sur les profits issus du trading spéculatif du Bitcoin et d’autres crypto-monnaies. Cet impôt doit être payé par les investisseurs particuliers qui ont l’intention de générer des revenus grâce aux variations des cours de ces actifs. Et ce taux peut grimper jusqu’à 50% lorsque ces opérations spéculatives sont effectuées par une entreprise.
Une taxation… sans législation
L’année dernière, plusieurs médias avaient indiqué que la Belgique pourrait bientôt mettre en place un cadre réglementaire plus strict autour des crypto-monnaies.
Koen Geens, le ministre de la Justice, avait déclaré que ces actifs devaient être soumis à des règles plus strictes du fait de leur popularité croissante auprès des cybercriminiels et des escrocs. Il avait également insisté sur le fait que les sociétés appartenant à cet écosystème devraient être forcées de coopérer avec les agences gouvernementales.
« La prévention des crimes et les régulations devraient évoluer avec ces nouvelles technologies », pouvait-on lire dans un tweet publié par M. Geens en 2017. Il avait ainsi proposé de réguler l’ensemble des transactions liées aux monnaies numériques. Le ministre a reçu le soutien de l’administration fiscale belge, qui s’inquiète de la forte hausse du nombre d’épargnants se tournant vers les crypto-monnaies.
En Belgique, les actifs numériques ne sont actuellement ni légaux, ni illégaux. Et aucune politique globale n’a encore été adoptée du côté de l’Union Européenne, en dépit des commentaires et des avertissements émanant de certains dirigeants.
En décembre, Jan Smets, le gouverneur de la Banque Nationale de Belgique, avait déclaré que le Bitcoin n’était pas une monnaie. Il avait toutefois précisé que celui-ci ne constituait pas une menace pour la stabilité monétaire.
Référence : News.Bitcoin