L’ancienne secrétaire d’État estime que les crypto-marchés pourraient déstabiliser le dollar américain en tant que monnaie de réserve mondiale.
Hillary Clinton, ancienne secrétaire d’État, n’a pas changé d’avis vis-à-vis des actifs numériques. Elle appelle à une réglementation plus sévère autour des cryptomonnaies afin de protéger les épargnants et le dollar américain contre de potentielles manipulations de pays étrangers, notamment de la Russie et de la Chine.
Ces commentaires sont intervenus ce mercredi au cours d’un entretien accordé à MSNBC TV sur les risques de manipulation des réseaux sociaux par des puissances étrangères.
L’avertissement de Mme Clinton concernait « les technologies de toutes sortes », que des États et des sociétés pourraient utiliser pour déstabiliser le dollar.
« Il y a une chose qui se profile à l’horizon, et à laquelle les gens commencent à peine à prêter attention : il s’agit de la nécessité de réglementer le marché des cryptomonnaies. On peut imaginer, en plus du contrôle des réseaux sociaux, l’accumulation de sommes d’argent colossales à travers le contrôle de certaines “chaînes” de cryptomonnaies ».
La candidate à l’élection présidentielle américaine de 2016 estime que le dollar américain pourrait ainsi être déstabilisé :
« Nous ne regardons pas seulement des États comme la Chine, la Russie ou d’autres qui manipulent des technologies de toutes sortes à leur avantage », a‑t-elle indiqué.
« Nous examinons des acteurs non étatiques qui vont, avec l’aide des États ou de leur propre chef, déstabiliser des pays, et qui pourront notamment déstabiliser le dollar en tant que monnaie de réserve. »
Ces dernières années, plusieurs pays ont utilisé – ou déclaré qu’ils pourraient le faire – des cryptomonnaies afin de contourner les sanctions économiques imposées par les États-Unis.
La Corée du Nord aurait notamment eu recours à des actifs numériques pour financer son programme d’armement nucléaire.
En Iran, le chef du corps des Gardiens de la révolution islamique avait appelé l’année dernière à utiliser des cryptomonnaies afin de déjouer les sanctions prononcées par les États-Unis.
Hillary Clinton avait déjà, il y a quelques jours, évoqué publiquement les cryptomonnaies. Si elle reconnaissait qu’il s’agissait d’une technologie « intéressante », elle estimait que ces actifs pourraient remettre en cause l’hégémonie du dollar américain.