Au lendemain du piratage dont a été victime Coincheck, un groupe de plateformes d’échange de crypto-monnaies japonaises souhaite mettre en place un organe d’autorégulation.
Citant des sources proches du dossier, l’agence de presse Reuters rapporte qu’un collectif de 16 plateformes d’échange de monnaies numériques japonaises souhaite ériger dès la semaine prochaine un organe d’autorégulation.
Il s’agit d’offrir rapidement un environnement plus sécurisé pour les investisseurs, à la suite du piratage dont avait été victime la plateforme tokyoïte Coincheck. Celle-ci s’était faite dérober l’équivalent de 530 millions de dollars de XEM à la fin du mois de janvier, dans ce qui constitue désormais la plus grande attaque subie par un site d’échange de crypto-monnaies.
Ces sources ont également révélé l’abandon du projet qui consistait à faire fusionner deux organes de réglementation, la Cryptocurrency Business Association et la Blockchain Association. Le nouvel organe d’autorégulation devrait être très prochainement enregistré au sein de la Financial Services Agency (FSA), le gendarme financier du pays.
Si les détails qui entourent sa création sont encore minces, il semblerait que les 16 plateformes qui en sont à l’origine soient les mêmes que celles qui ont reçu une accréditation de la part de la FSA.
Suite à la révision, en avril dernier, du Payment Services Act, les sociétés qui gèrent des plateformes d’échange de crypto-monnaies se doivent d’obtenir un agrément de la part du régulateur. Certaines dérogations peuvent toutefois être accordées, comme ce fut le cas pour Coincheck.
En septembre 2017, la FSA avait ainsi accordé des agréments à 11 plateformes d’échange de crypto-monnaies – avant de fournir des accréditions à 5 autres sites.
Dans le même temps, les autorités policières japonaises poursuivent leur enquête sur le vol dont a été victime Coincheck, alors que la plateforme a réaffirmé sa volonté de rembourser les utilisateurs qui détenaient des XEM. Ce piratage avait conduit les régulateurs japonais à intensifier leurs contrôles portant sur les acteurs de l’écosystème, avec des vérifications sur place effectuées auprès de certaines plateformes.