Une nouvelle association japonaise, fondée par 16 plateformes d’échange de crypto-monnaies approuvées par les autorités, a été lancée ce lundi. Le groupe compte mettre en place un processus d’autorégulation pour tenter de rétablir la confiance des épargnants dans l’écosystème des actifs numériques.
Une nouvelle association japonaise pour mieux réguler l’écosystème
16 plateformes d’échange d’actifs numériques japonaises ont officiellement mis sur pied une nouvelle crypto-association. Le groupe a tenu une conférence de presse ce lundi, au cours de laquelle il a expliqué qu’il souhaitait « rétablir la confiance du public, affectée par un vol très médiatisé », comme l’a rapporté le journal Nikkei.

« L’organisation devrait publier les règles de trading et de transparence cet été », a précisé le média, ajoutant que le groupe « prévoit d’ouvrir ses portes aux entités qui continuent d’opérer, alors que les organes de contrôle du gouvernement examinent leurs demandes d’enregistrement ».

Les membres fondateurs de l’association sont Money Partners, Quoine, Bitflyer, Bitbank, SBI Virtual Currencies, GMO Coin, Bittrade, Btcbox, Bitpoint Japan, DMM Bitcoin, Bitarg Exchange Tokyo, FTT Corporation, Bitocean, Fisco Virtual Currency, Tech Bureau et Xtheta.
Le groupe a également tenu son premier conseil d’administration. Il a ainsi désigné ses principaux dirigeants. Taizen Okuyama, le président de la plateforme d’échange Money Partners Group, a été nommé chef de la nouvelle organisation.
Voici ce qu’il a déclaré :
« Nous allons mettre en place un processus d’autorégulation afin de favoriser un développement sain du marché, et de dissiper les incertitudes des utilisateurs de crypto-monnaies ».
Trois priorités ont été désignées
Le groupe se concentrera sur trois chantiers.
Le premier correspond à la protection des épargnants. Comme l’a précisé M.Okuyama, alors que la loi japonaise « exige que les plateformes boursières gèrent les actifs de leurs clients de manière séparée aux leurs », il a admis qu” »une telle norme constitue une évidence pour les sociétés de bourse et les courtiers en valeurs mobilières. La conformité a été plus irrégulière du côté des plateformes d’échange de crypto-monnaies ».
Une autre priorité constituera à assurer « un processus rigoureux et ordonné pour établir des règles ». Le dirigeant de l’association a cité comme exemple la question des « limites de levier pour les opérations sur marge et la gestion des informations d’initiés, notamment celles portant sur les actifs qu’une plateforme compte référencer ».

Le troisième chantier concerne la mise en place d’une meilleure transparence :
« Les plateformes d’échange [de crypto-monnaies] fournissent rarement des statistiques telles que le total des sommes et des actifs financiers qu’elles détiennent, laissant aux épargnants trop peu d’informations pour qu’ils puissent choisir l’une plutôt que l’autre. Les courtiers en ligne, en revanche, publient ces données mensuellement », a expliqué M. Okuyama.
Nikkei rapporte par ailleurs que la Financial Services Agency (FSA), a « salué la création du groupe en déclarant qu’il s’agissait d’un pas en avant vers une réforme, si celle-ci devait se faire attendre ».
Enfin, M. Okuyama a déclaré que son association ne s’occupera pas de la réglementation des Initial Coin Offerings (ICOs). Celle-ci sera étudiée par un groupe appartenant à la FSA.
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Référence : News.bitcoin