Aspect Légal Régulation

La Biélorussie légalise les crypto-monnaies et offre une exonération d’impôt pendant 5 ans

Alexander Lukashenko

Le pré­sident de la Répu­blique de Bié­lo­rus­sie, Alexan­der Luka­shen­ko, vient de signer un décret qui léga­lise les cryp­to-mon­naies, les Ini­tial Coin Offe­rings (ICOs) ain­si que les smart contracts. L’en­semble des reve­nus géné­rés grâce aux tran­sac­tions de cryp­to-mon­naies ou au minage seront exo­né­rés d’im­pôt pen­dant les cinq pro­chaines années.

Légalisation des transactions effectuées en crypto-monnaies et des ICOs

Alexan­der Luka­shen­ko, le pré­sident de la Répu­blique de Bié­lo­rus­sie, a annon­cé ce ven­dre­di que le décret por­tant « sur le déve­lop­pe­ment d’une éco­no­mie numé­rique » avait été signé.

« Ce docu­ment vise à mettre en place des condi­tions favo­rables pour que les socié­tés infor­ma­tiques s’ins­tallent en Bié­lo­rus­sie, qu’elles y ouvrent leurs bureaux de repré­sen­ta­tion, leurs centres de déve­lop­pe­ment, et qu’elles puissent y créer des pro­duits qui seront popu­laires à tra­vers le monde », a‑t-il déclaré.

Annonce président Lukashenko

La signa­ture de ce décret doit notam­ment per­mettre de léga­li­ser les cryp­to-mon­naies, les ICOs et les smart contracts.

L’a­gence de presse Reu­ters a indi­qué que « la Bié­lo­rus­sie avait léga­li­sé les tran­sac­tions en cryp­to-mon­naies », expli­quant que cela « fai­sait par­tie d’une volon­té de favo­ri­ser la crois­sance de l’ac­ti­vi­té du sec­teur pri­vé et d’at­ti­rer des capi­taux étran­gers, en libé­ra­li­sant cer­tains com­po­santes d’une “éco­no­mie de type sovié­tique”  ».

Reu­ters a ajouté :

« Ce décret doit per­mettre de léga­li­ser les ini­tial coin offe­rings, mais éga­le­ment les tran­sac­tions effec­tuées en cryp­to-mon­naies, notam­ment leurs conver­sion en mon­naies “tra­di­tion­nelles” à par­tir des pla­te­formes d’é­change bié­lo­russes. Dans le même temps, l’en­semble des tran­sac­tions seront exo­né­rées d’im­pôt au cours des cinq pro­chaines années. »

Par consé­quent, il ne sera pas néces­saire de décla­rer les pro­fits et les reve­nus géné­rés au tra­vers de cryp­to-mon­naies – ceux-ci seront exo­né­rés d’im­pôt jus­qu’au 1er jan­vier 2023.

« Les citoyens se ver­ront offrir la pos­si­bi­li­té de sto­cker, de conver­tir, de don­ner, de léguer, de miner des cryp­to-mon­naies, mais éga­le­ment d’é­chan­ger celles-ci contre des mon­naies fidu­ciaires », a pré­ci­sé le média Rusbase.

Dans le même temps, une pla­te­forme d’é­change bié­lo­russe devrait être mise en ligne dès le prin­temps pro­chain, deve­nant ain­si la pre­mière pla­te­forme de ce type au sein de l’u­nion doua­nière de l’U­nion eur­asia­tique (com­po­sée de la Rus­sie, de la Bié­lo­rus­sie, du Kaza­khs­tan, de l’Ar­mé­nie et du Kirghizistan).

« Des conditions uniques au monde »

Impôt BitcoinLa signa­ture de ce décret va offrir des condi­tions par­ti­cu­liè­re­ment attrac­tives aux citoyens, notam­ment aux rési­dents du High-Tech Park (HTP), la Sili­con Val­ley locale.

Ceux-ci vont avoir la pos­si­bi­li­té « d’a­gir comme des socié­tés pri­vées, et de pou­voir miner et échan­ger des cryp­to-mon­naies », a indi­qué l’a­gence de presse Sput­nik, qui a éga­le­ment pré­ci­sé ceci :

« La Bié­lo­rus­sie a mis en place des condi­tions uniques au monde en matière de régu­la­tion de l’é­co­sys­tème des cryp­to-mon­naies, aus­si bien pour les citoyens ordi­naires que pour les socié­tés et les inves­tis­seurs de ce secteur. »

Rus­base a indi­qué les per­sonnes morales basées au sein de l’HTP vont ain­si pou­voir finan­cer leur déve­lop­pe­ment en émet­tant leurs propres tokens ICO, avec la pos­si­bi­li­té d’a­che­ter et de vendre ceux-ci au tra­vers de pla­te­formes d’échange.

Ce décret ne devrait tou­te­fois pas sus­ci­ter un grand enthou­siasme du côté de cer­tains diri­geants locaux. Ce mois-ci, les repré­sen­tants du minis­tère des Finances et de la Banque natio­nale de la Répu­blique de Bié­lo­rus­sie avaient décla­ré qu’ils ne sou­hai­taient pas sou­te­nir la léga­li­sa­tion des cryp­to-mon­naies, invo­quant « de sérieux risques appor­tés aux mar­chés finan­ciers », d’a­près ce qu’a­vait rap­por­té l’a­gence de presse Belapan.

Une source de l’ad­mi­nis­tra­tion aurait expli­qué à l’a­gence qu” « il est impos­sible de sur­veiller les cryp­to-mon­naies et de contrô­ler leur mouvements ».

Réfé­rences : News.Bitcoin, Coin­Desk, Busi­nes­sIn­si­der

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Paul
Paul
5 années il y a

Il (Luka­shen­ko) rate tout ce qu’il entre­prenne. Celle-ci ne sera pas, donc, une exclusion.

Bruno
Bruno
5 années il y a

C’est une très bonne idée pour redy­na­mi­ser l’é­co­no­mie d’un pays, la publi­ci­té géné­ré, et l’es­poir sus­ci­té. De nom­breux pays devrai s’en ins­pi­rer. Au lieu de cri­ti­quer et refu­ser la cryp­to­mon­naie, il faut au contraire l’ac­cep­ter à bras le corps, et ame­ner tout les pos­ses­seurs de ces mon­naies dans son pays. 

C’est très rusé. Bra­vo Monsieur

tsaim
tsaim
5 années il y a
Répondre à  Bruno

On devine ce qu’il a der­rière la tête, les mafia le remercieront .

@Bruno :
Qu’il y ait une mon­naie unique qui se déploie grâce à la cryp­to­mon­naie je suis 100% pour, le pro­blème c’est qu’au­jourd’­hui celles qui existent sont juste déte­nues par une mino­ri­té de per­sonne via un sys­tème pyra­mi­dale qui n’est pas très propre.

Et il ne faut pas se le cacher depuis peu on en parle énor­mé­ment juste grâce au côté spé­cu­la­tif et que les gens veulent gagner de l’argent faci­le­ment. A tord car la plu­part se font plus mani­pu­ler qu’autre chose, un exemple avec McA­fee qui arrive à « mani­pu­ler » le cours via ses groupes d’in­fluence et sa com­mu­ni­ca­tion via twitter.

Cette aspect spé­cu­la­tif n’a rien à voir avec le prin­cipe de base mis en place lors de la créa­tion du bit­coin entre autre.

Que ce soit clair la cryp­to­mon­naie a aujourd’­hui raté l’ob­jec­tif pour lequel elle était des­ti­née, il faut que les états et les banques fassent cra­sher celles qui existent aujourd’­hui afin que l’on puisse en recréer une nou­velle régu­lée. De toute façon entre l’at­trait actuel, les pira­tages et les hacks à venir, dixit ses pion­niers, elle ne fera pas long feu.

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