La banque centrale de Singapour a publié cette semaine un avertissement portant sur les risques liées aux crypto-monnaies.
L’Autorité monétaire de Singapour (MAS) a incité les investisseurs locaux à « faire preuve d’une grande prudence » lorsqu’ils décidaient d’acheter des crypto-monnaies. Cet avertissement intervient suite à la récente flambée du cours du Bitcoin, qui a doublé en moins d’un mois.
La banque centrale de Singapour, qui agit également en tant qu’autorité de régulation financière, a présenté cette mise en garde au travers d’un communiqué de presse, publié le 19 décembre. La MAS y a présenté différents aspects du marché des monnaies numériques au travers de neuf paragraphes.
L’un d’entre eux réaffirme la position de la banque centrale : celle-ci indique que les crypto-monnaies sont jugées illégales, qu’elles ne sont émises par aucun gouvernement et qu’elles ne sont soutenus par aucun actif financier.
La MAS a également tenu à rappeler aux investisseurs qu’elle ne pouvait garantir la sécurité de l’écosystème des crypto-monnaies au sein du pays, dans la mesure où ces marchés n’étaient pas régulés. Elle a par ailleurs réaffirmé les risque de fraudes, qui seraient liés à l’impossibilité de contrôler ces plateformes.
Selon la MAS, la flambée des cours qui s’est produite ces derniers semaines serait purement spéculative. Elle a souligné l’existence d’un risque significatif que les prix s’effondrent, en indiquant aux investisseurs qu’ils pourraient ainsi perdre l’ensemble des capitaux investis.
Pour la MAS, les monnaies numériques pourraient servir à mener des opérations illégales
La rapport a également mis en avant les risques liés au piratage, ajoutant que l’anonymat qui prévaut dans la plupart des transactions de crypto-monnaies pourrait être liés à des opérations illégales :
« Les transactions de monnaies numériques sont généralement anonymes, et elles peuvent donc être utilisées dans le cadre d’activités illégales. Si une plateforme d’échange se mettait à utiliser des crypto-monnaies à des fins illégales, elle pourrait être fermée par les forces de l’ordre. Il existe également un risque que ces plateformes soient piratées, dans la mesure où elles n’ont pas mis en place des dispositifs de sécurité suffisants. »
Au début du mois d’octobre, la MAS avait indiqué qu’elle comptait introduire de nouvelles réglementations afin de lutter contre l’utilisation des crypto-monnaies à des fins de blanchiment d’argent.
Alors qu’elle se montre sévère envers le Bitcoin, la MAS a adopté une attitude ouverte vis-à-vis de la technologie blockchain sur laquelle celui-ci s’appuie, en déclarant récemment qu’elle soutenait les projets liés à cette technologie.
Référence : Cryptovest