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Les plateformes d’AdTech se tournent vers la blockchain, une technologie qui va devenir un élément clé du marketing d’influence

Plateforme Adtech

Pour de nom­breuses per­sonnes, le terme « blo­ck­chain » est géné­ra­le­ment syno­nyme de Bit­coin ou de mon­naies numé­riques. C’est un lien logique à éta­blir, mais cette tech­no­lo­gie va bien au-delà. Grâce à l’u­ti­li­sa­tion de registres dis­tri­bués, la blo­ck­chain a le poten­tiel de trans­for­mer posi­ti­ve­ment de nom­breux sec­teurs d’ac­ti­vi­té exis­tants. L’un des domaines qui béné­fi­cie­ra le plus de cette tech­no­lo­gie nais­sante est sans doute le sec­teur de la publi­ci­té et du mar­ke­ting, en par­ti­cu­lier celui du mar­ke­ting d’influence.

Voi­ci ce qu’a décla­ré Wer­ner Gey­ser, le fon­da­teur d’Influence Mar­ke­ting Hub :

« Le mar­ke­ting d’in­fluence offre aux marques une immense oppor­tu­ni­té pour trans­mettre leurs mes­sages à un public plus large. La tech­no­lo­gie blo­ck­chain per­met d’en­ca­drer bien plus effi­ca­ce­ment les échanges entre les marques et les influen­ceurs, en offrant une trans­pa­rence et une pro­tec­tion à l’en­semble des acteurs impliqués ».

Après avoir conclu avec suc­cès son ICO, qui lui a per­mis de lever 13 946 ETHs (soit envi­ron 9,6 mil­lions de dol­lars) à tra­vers la vente de tokens SMT, Social­Me­dia Mar­ket (SM.M) compte deve­nir lea­der de l’im­plé­men­ta­tion de la tech­no­lo­gie blo­ck­chain dans des pro­jets de mar­ke­ting d’in­fluence. L’i­dée de cette socié­té est née en 2016 dans la tête de son PDG et fon­da­teur, Dmi­try Shy­shov, qui cher­chait un moyen pour contour­ner la démo­cra­ti­sa­tion des blo­queurs de publicités.

Au cours de ses recherches, il a pu entre­voir les oppor­tu­ni­tés qui seraient acces­sibles dans le sec­teur du mar­ke­ting d’in­fluence. Il faut dire que M. Shy­shov pour­rait lui-même être qua­li­fié d’in­fluen­ceur. Il a fon­dé R.Games et Non­ti­ta, la socié­té à l’o­ri­gine de la place de mar­ché pour objets vir­tuels CSGO.CASH, ce qui lui a per­mis de prendre la mesure des besoins des joueurs.

Les influen­ceurs, ce sont des indi­vi­dus qui dis­posent de nom­breux « fol­lo­wers » sur les réseaux sociaux, sur des blogs ou sur d’autres médias de l’In­ter­net. Ils sont ain­si en rela­tion directe avec un public fidèle. Ils ont l’ha­bi­tude de recom­man­der des pro­duits et des ser­vices qu’ils appré­cient, et leurs audiences y réagissent géné­ra­le­ment de façon posi­tive – bien sou­vent en recher­chant et en ache­tant les pro­duits ou les ser­vices en question.

C’est cette inter­ac­tion que les spé­cia­listes du mar­ke­ting recherchent. Le sou­tien d’in­fluen­ceurs per­ti­nents peut per­mettre à une marque de géné­rer des pro­fits impor­tants. Encore faut-il que les spé­cia­listes du mar­ke­ting et les annon­ceurs par­viennent à trou­ver les influen­ceurs les plus adap­tés à leurs pro­duits et services.

Et la plu­part des inter­nautes seraient pro­ba­ble­ment d’ac­cord avec M. Shy­shov, lors­qu’il déclare que la publi­ci­té numé­rique est aujourd’­hui très intrusive.

« Nous vou­lions conce­voir une solu­tion pour les marques et les influen­ceurs sou­cieux de ne pas irri­ter leur public », a‑t-il pré­ci­sé. « Notre objec­tif consiste à four­nir un espace auto­ma­ti­sé qui puisse per­mettre aux spé­cia­listes du mar­ke­ting de recher­cher des influen­ceurs per­ti­nents, puis de créer et de mettre en œuvre des cam­pagnes publi­ci­taires effi­caces. Nous pré­voyons éga­le­ment de four­nir les outils néces­saires pour ana­ly­ser effi­ca­ce­ment leurs cam­pagnes, le tout dans un seul et même endroit. Je suis per­sua­dé que nous pour­rons y par­ve­nir pour nos utilisateurs ».

On estime que près de trois mil­liards de per­sonnes dans le monde uti­lisent quo­ti­dien­ne­ment les réseaux sociaux. Cela repré­sente envi­ron 40 % de la popu­la­tion mon­diale. De toute évi­dence, au fur et à mesure que les pla­te­formes de réseaux sociaux comme Ins­ta­gram, Face­book, You­Tube et Twit­ter main­tiennent leur emprise sur le public, le mar­ke­ting d’in­fluence s’a­vère être l’un des outils les plus puis­sants qu’un spé­cia­liste du mar­ke­ting puisse uti­li­ser pour atteindre une audience ciblée. Le mar­ke­ting d’in­fluence est par­ti­cu­liè­re­ment effi­cace auprès des « digi­tal natives », c’est-à-dire les géné­ra­tions Z et Y (âgée de 16 à 34 ans), qui ont ten­dance à décou­vrir de nou­velles marques et de nou­veaux pro­duits à tra­vers les réseaux sociaux et les blogs.

Dans son son­dage « Mar­ke­ter Sur­vey 2017 », la socié­té de don­nées mar­ke­ting Acti­vate rap­porte que 67% des publi­ci­taires pré­voient d’aug­men­ter leur bud­get en mar­ke­ting d’in­fluence au cours de l’an­née pro­chaine. Dans le même temps, Shane Bar­ker, un ensei­gnant en mar­ke­ting d’in­fluence, rap­porte que plus de la moi­tié (69%) des spé­cia­listes du mar­ke­ting qui uti­lisent le mar­ke­ting d’in­fluence le consi­dèrent effi­cace, que 73 % ajoutent qu’il contri­bue à géné­rer des pros­pects et que 93 % font remar­quer qu’il ren­force la noto­rié­té de la marque. Il estime que cette ten­dance devrait se poursuivre.

Si le mar­ke­ting d’in­fluence pour­rait être une solu­tion simple pour la publi­ci­té moderne, il existe encore un cer­tain nombre d’obs­tacles aux­quels les spé­cia­listes du mar­ke­ting numé­rique sont aujourd’­hui confron­tés . On retrouve par­mi eux le sys­tème de paie­ment, par­fois jugé com­plexe et peu trans­pa­rent. Il cite ain­si l’ins­ta­bi­li­té des prix et l’ab­sence de paie­ment, qui sur­viennent sou­vent à cause du mécon­ten­te­ment d’un client au sujet d’une cam­pagne publi­ci­taire. Et ce n’est pas néces­sai­re­ment la faute du créa­teur de conte­nu, dans la mesure où les attentes de son audience peuvent varier au fil du temps.

C’est dans ce contexte qu’une pla­te­forme comme SM.M entre en jeu. L’ap­pli­ca­tion uti­lise des « smart contracts » ouverts et trans­pa­rents qui fixent les condi­tions et les tarifs des pres­ta­tions. Comme les don­nées de la Blo­ck­chain sont sto­ckées à plu­sieurs endroits, l’in­for­ma­tion ne peut être modi­fiée, ce qui la rend entiè­re­ment publique et rapi­de­ment véri­fiable. Une appli­ca­tion comme SM.M faci­lite ain­si un échange de valeur équi­table entre tous les par­ties. Grâce à ce sys­tème, les ver­se­ments peuvent être pla­cés sous séquestre jus­qu’à ce que les obli­ga­tions éta­blies dans le « smart contract » soient res­pec­tées. Toute modi­fi­ca­tion ulté­rieure des condi­tions en vigueur sera ensuite insé­rée dans le « smart contract ».

Une fois le pro­jet ter­mi­né, les fonds sont ver­sés, ce qui per­met de pro­té­ger les inté­rêts des deux par­ties. SM.M envi­sage même la mise en place d’un sys­tème de réso­lu­tion des litiges décen­tra­li­sés, à tra­vers lequel ce sont des uti­li­sa­teurs de la pla­te­forme qui vote­ront pour résoudre des différends.

Native Video Box (NVB) est un autre pro­jet qui sou­haite offrir une solu­tion viable à de nom­breux pro­blèmes aux­quels ce mar­ché est confron­té. Il s’a­git d’un sys­tème décen­tra­li­sé de dis­tri­bu­tion de vidéos qui per­met à des sites de dif­fu­ser ces ces conte­nus, offrant ain­si la pos­si­bi­li­té à leurs créa­teurs d’é­tendre consi­dé­ra­ble­ment leur audience. Le wid­get de NVB est insé­ré sur un site Web, et une tech­no­lo­gie d’in­tel­li­gence arti­fi­cielle déve­lop­pée par la star­tup va sélec­tion­ner le conte­nu le plus adap­té. Ain­si, plu­tôt que de voir ces vidéos comme une gêne intru­sive, les visi­teurs du site pour­ront les appré­hen­der comme si elles avaient été déve­lop­pées par celui-ci.

Essen­tiel­le­ment, NVB s’é­man­cipe d’un éco­sys­tème publi­ci­taire satu­ré, ce qui lui per­met de par­ta­ger jus­qu’à 75% des reve­nus géné­rés par la publi­ci­té avec les pro­duc­teurs et les dis­tri­bu­teurs de conte­nu : 60% iront aux édi­teurs, 15% seront ver­sés aux titu­laires du droit d’au­teur de la vidéo concer­née, et 25% seront conser­vés par la pla­te­forme. Les fon­da­teurs du pro­jet estiment que la capa­ci­té de la NVB à par­ta­ger direc­te­ment les reve­nus publi­ci­taires avec ceux qui créent et dis­tri­buent réel­le­ment les conte­nus per­met­tra d’at­ti­rer les meilleurs créa­teurs et les meilleurs sites inter­net au sein de son écosystème.

La tech­no­lo­gie blo­ck­chain peut éga­le­ment per­mettre de mettre fin à ce que de nom­breux spé­cia­listes du mar­ke­ting dési­gnent comme étant les pro­blèmes les plus impor­tants du mar­ché. Elle per­met ain­si de réduire le temps néces­saire au lan­ce­ment de cam­pagnes mar­ke­ting, de mieux mesu­rer leur effi­ca­ci­té et de répondre plus effi­ca­ce­ment aux menaces posées par les escrocs. NVB compte y par­ve­nir en réunis­sant les influen­ceurs, les annon­ceurs et les spé­cia­listes du mar­ke­ting autour d’une même table, en four­nis­sant des outils de sui­vi et d’a­na­lyse, et en met­tant en œuvre des pro­cé­dures de « Know Your Cus­to­mer » (KYC).

De son côté, SM.M envi­sage de réunir un maxi­mum d’in­fluen­ceurs pro­ve­nant de tous les prin­ci­paux réseaux sociaux, mais éga­le­ment des marques et des entre­prises de toutes tailles au sein d’une pla­te­forme blo­ck­chain per­for­mante. Tous les prix pra­ti­qués seront trans­pa­rents, et l’en­semble des par­ti­ci­pants seront trai­tés sur un pied d’égalité.

Dans l’en­semble, la NVB par­tage cette approche et consi­dère éga­le­ment la Blo­ck­chain comme une solu­tion vitale qui, d’une part, garan­tit assu­ré­ment aux agences de publi­ci­té que le mon­tant conve­nu leur sera ver­sé et, d’autre part, per­met de flui­di­fier les paie­ments au sein du mar­ché mon­dial, avec des pays qui dis­posent cha­cun de leurs propres spé­ci­fi­ci­tés. C’est alors que la mon­naie native de la pla­te­forme, le NVB, dis­po­nible à l’a­chat jus­qu’à la fin du mois d’a­vril, joue­ra un rôle déter­mi­nant dans la tran­quilli­té d’es­prit des influen­ceurs et des sites internet.

« La blo­ck­chain per­met un véri­table lien entre les influen­ceurs et leurs fans. Com­mu­ni­ca­tion directe, équi­té et trans­pa­rence – c’est ce que j’ap­pelle une vraie com­mu­ni­ca­tion » a décla­ré M. Cha­fik Abdel­laoui, un consul­tant de SM.M.

Son enthou­siasme pour la tech­no­lo­gie est par­ta­gé par les membres du comi­té consul­ta­tif de la star­tup, mais aus­si par des acteurs bien connus du milieu du mar­ke­ting, de l’Ad­Tech et de la blo­ck­chain, dont font par­tie Keith Teare, Andrew Play­ford, Gabriel Zan­ko, Peter Zha­lov, Alex Yas­trem­ski, Tat­su­na­ri Ono et Sla­vik Nenaydokh.

Pour M. Ono, « l’au­dience des réseaux sociaux au Japon est consi­dé­rable, c’est la rai­son pour laquelle j’ai été atti­ré par ce pro­jet. Les équipes de SocialMedia.Market sont per­sua­dées que la tech­no­lo­gie blo­ck­chain peut résoudre les pro­blèmes qui affectent le mar­ke­ting, et je suis éga­le­ment de leur avis. C’est pour cela que je leur ai appor­té mon sou­tien, et que je serai l’un des pre­miers à uti­li­ser la pla­te­forme ».

L’ICO récem­ment conclue par la socié­té a effec­ti­ve­ment connu une grande popu­la­ri­té sur les mar­chés asia­tiques, sur les­quels un peu plus de 75 % de ses tokens ont été ven­dus. Le token SMT était éga­le­ment très pri­sé au Japon, où plus de 70% des tokens ont été commandés.

SM.M a tra­vaillé avec ICO­Box, une solu­tion SaaS pour les entre­prises qui sou­haitent conduire leurs propres ICOs, et a béné­fi­cié des conseils de Daria Gene­ra­lo­va et Dima Zait­sev. Mme Gene­ra­lo­va est éga­le­ment spé­cia­li­sée dans les actifs numé­riques du mar­ché asia­tique et a joué un rôle essen­tiel sur ce sujet au sein du comi­té consultatif.

Les pro­chaines démarches de Social­Me­dia­Mar­ket ont déjà été enta­mées. La star­tup s’oc­cupe actuel­le­ment de la dis­tri­bu­tion de ses token, mais aus­si du lan­ce­ment de sa gamme com­plète de pro­duits, pré­vue pour la fin de l’au­tomne. Elle a éga­le­ment com­men­cé à éta­blir des par­te­na­riats stra­té­giques en matière de recherche et de déve­lop­pe­ment avec d’autres entre­prises blockchain.

C’est dans cette optique que l’é­quipe de SM.M consi­dère Native Video Box comme un par­te­naire évident – les deux socié­tés tra­vaillent sur des mar­chés adja­cents et offrent des solu­tions com­plé­men­taires qui ont été déve­lop­pées sous des angles légè­re­ment dif­fé­rents. Ensemble, elles s’ef­forcent de révo­lu­tion­ner les sec­teurs en pleine crois­sance que sont le mar­ke­ting sur les réseaux sociaux et la publi­ci­té vidéo.

Cet article n’a pas été rédi­gé par notre équipe édi­to­riale, et nous ne sommes pas res­pon­sables des infor­ma­tions qu’il contient. Il ne s’agit pas d’une recom­man­da­tion d’investissement. Nous vous sug­gé­rons de mener vos propres recherches avant de déci­der de vous pro­cu­rer des cryp­to-mon­naies, et nous ne sau­rons être tenus res­pon­sables de toute perte en capi­tal, en lien avec la lec­ture de cet article.

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