Le président de la Commodity Futures Trading Commission (CFTC) a indiqué cette semaine les raisons pour lesquelles les crypto-monnaies suscitent un intérêt auprès des jeunes génération. Il estime que les organes de régulation se doivent de comprendre et de respecter cet engouement.
Christopher Giancarlo, qui a prêté serment en tant que membre de la CFTC en 2014 et qui dirige cette commission depuis le mois d’août 2017, a évoqué la réglementation des actifs numériques au cours de la Milken Institute Global Conference, organisée cette semaine à Los Angeles.
« Nous devons réfléchir un moment, et respecter l’intérêt de cette génération pour ce nouvel instrument [le Bitcoin] », a‑t-il déclaré. » Non pas avec du mépris, mais avec un peu d’attention et de respect, et nous devons mettre en place des initiatives politiques véritablement réfléchies et tournées vers l’avenir. »
M. Giancarlo – qui devrait prendre sa retraite à la fin de son mandat, en avril prochain – a comparé l’intérêt des épargnants pour le Bitcoin au « changement culturel » que les « baby-boomers » ont instauré il y a plusieurs décennies. Il estime que les jeunes investisseurs, qui ont grandi dans un contexte de crise économique, respectent moins les institutions financières que ne le font leurs aînés. C’est ce qui aurait fait, en partie, le succès du Bitcoin – un actif qui permet de se passer de ces intermédiaires.
Voici ce qu’il a déclaré :
« Il se passe ici quelque chose de générationnel. Tout comme la génération des baby-boomers a perdu confiance dans les dirigeants qui les ont précédés et a tenté de mettre en place un changement culturel à travers le sexe, la drogue et le rock and roll, je pense que cette génération a perdu confiance en nous suite à la crise financière, et qu’elle voit en cette technologie un moyen de se passer d’institutions auxquelles elles ne vouent pas un grand respect ».
M. Giancarlo avait déjà émis à plusieurs reprises des déclarations analogues, ce qui lui avait valu le surnom de « Cryptodad ».
Il y a quelques jours, il avait déclaré que le Bitcoin était « similaire à l’or » sous plusieurs aspects, même si cet actif ne constituait pas, selon lui, un moyen d’échange idéal.