Crypto-monnaies

Ces sociétés discrètes qui génèrent des profits astronomiques sur les crypto-marchés

Siege d'entreprises

Dans l’é­co­sys­tème des cryp­to-mon­naies, quelles sont les socié­tés amé­ri­caines qui génèrent le plus de reve­nus par employé ? Non, il ne s’a­git pas de Coin­base – et vous n’en avez d’ailleurs sans doute jamais enten­du parler.

C’est ce qu’in­dique Tim Swan­son, le fon­da­teur de la socié­té de conseil Post Oak Labs. Cet ancien de l’en­tre­prise spé­cia­liste de la tech­no­lo­gie blo­ck­chain R3 a retrans­crit un échange récent, au cours duquel cette ques­tion lui avait été posée.

« Je sais que de nom­breux chiffres cir­culent, mais la réponse incon­tes­table est la sui­vante : les pres­ta­taires de ser­vices sur les mar­chés de gré à gré [Over the coun­ter] comme Cum­ber­land (DRW), Jumb et Circle, » a‑t-il répon­du, fai­sant réfé­rence à trois salles de mar­chés majeures spé­cia­li­sées dans les crypto-monnaies.

Une réponse qui pour­rait sem­bler sur­pre­nante, d’au­tant que Circle est pro­ba­ble­ment le seul nom sus­cep­tible d’être connu par le grand public – qui le connaît plus pour ses ser­vices de paie­ment mobile que pour son rôle dans les échanges de mon­naies numériques.

Si le chiffre d’af­faires de ces socié­tés n’est pas ren­du public, on sait que celles-ci par­viennent à gérer dis­crè­te­ment des mil­liards de dol­lars de volumes d’é­change chaque mois.

DRW Cum­ber­land, qui a inves­ti le sec­teur des cryp­to-mon­naies en 2014, a décla­ré en novembre der­nier avoir réa­li­sé l’é­qui­valent de 20 mil­liards de dol­lars d’é­changes sur l’an­née pré­cé­dente. Sur son site inter­net, Circle Trade pré­cise qu’elle échange de son côté plus de 2 mil­liards de dol­lars par mois.

Le chiffre d’af­faires de ces socié­té est sans doute bien moins impor­tant que ne l’est celui de Coin­base, qui s’est éle­vé en 2017 à plus d’un mil­liard de dol­lars.

Mais cette der­nière – au même titre que les autres entre­prises simi­laires, qui s’a­dressent prin­ci­pa­le­ment aux petits inves­tis­seurs – sup­pose des coûts bien plus impor­tants, et néces­site de s’ap­puyer sur un plus grand nombre d’employés.

En décembre, un article du New York Times révé­lait que le ser­vice client de Coin­base était com­po­sé de 180 per­sonnes, et que l’en­tre­prise pré­voyait d’é­tendre ce nombre à 400 d’i­ci à la fin de l’an­née 2018. Et il faut ajou­ter à cela les employés qui évo­luent dans les autres ser­vices de la firme cali­for­nienne : déve­lop­peurs infor­ma­tiques et com­mer­ciaux, experts en cybersécurité,…

De leur côté, les salles de mar­ché pro­fes­sion­nelles s’ap­puient géné­ra­le­ment sur de petites équipes, et par­viennent mal­gré tout à gérer des sommes extrê­me­ment impor­tantes. L’é­quipe dédiée au tra­ding de Bit­coin de la socié­té Jump ne com­por­te­rait que 10 indi­vi­dus. Cum­ber­land s’ap­puie­rait quant à elle sur une équipe de 15 per­sonnes, répar­ties à tra­vers ses bureaux de Chi­ca­go, de Londres et de Singapour.

Et alors que Coin­base consti­tue une cible de choix pour les frau­deurs, et qu’elle a du véri­fier minu­tieu­se­ment l’i­den­ti­té de ses mil­lions de clients, ces salles de mar­ché ins­ti­tu­tion­nelles vont offrir leurs ser­vices à un petit nombre d’in­ves­tis­seurs, qu’elles connaissent géné­ra­le­ment très bien, et qui pos­sèdent des moyens finan­ciers bien plus impor­tants. Il fau­dra ain­si comp­ter, par exemple, 250 000 dol­lars au mini­mum pour pas­ser un ordre auprès de Circle.

Pour Tim Swan­son, ces salles de mar­ché par­vien­draient à géné­rer entre 30 et 40 mil­lions de dol­lars de reve­nus par employé et par an. Des chiffres qui en font sans doute les véri­tables « vaches à lait » du secteur.

Réfé­rence : CCN, The New York Times

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