Steem : plus d’un million de comptes ont été créés sur la plateforme

Steem, une pla­te­forme blo­ck­chain de dis­tri­bu­tion de conte­nu per­met­tant aux édi­teurs de moné­ti­ser leur tra­vail, a récem­ment annon­cé que la barre du mil­lion de comptes avait été franchie.

Cette annonce a été effec­tuée à tra­vers un article publié mer­cre­di der­nier sur son blog. On peut notam­ment consta­ter la répar­ti­tion des uti­li­sa­teurs à tra­vers les dif­fé­rentes appli­ca­tions décen­tra­li­sées qui s’ap­puient sur la blo­ck­chain Steem, telles que Stee­mit, Esteem, Busy, Dtube ou encore Zap­pl.

La pla­te­forme, qui ne comp­tait que 2000 uti­li­sa­teurs actifs en 2016, aurait déjà per­mis aux membres de sa com­mu­nau­té d’empocher plus de 40 mil­lions de dol­lars.

Un réseau social qui récompense les éditeurs

Stee­mit, le fer de lance de la blo­ck­chain Steem, est un réseau social qui encou­rage la pro­duc­tion de conte­nu de qua­li­té et les dis­cus­sions à tra­vers un sys­tème de vote. Ces votes vont per­mettre aux uti­li­sa­teurs d’ob­te­nir des Steems et des Steem Dol­lars (SBD), qui peuvent être échan­gés contre de l’argent ou d’autres actifs numériques.

La pla­te­forme per­met ain­si aux édi­teurs de pro­fi­ter d’une source alter­na­tive de reve­nus, qui va se sub­sti­tuer à de la publi­ci­té ou à des offres payantes.

En éla­bo­rant son pro­duit, Steem a cher­ché à résoudre les pro­blèmes aux­quels peuvent être confron­tés les édi­teurs lors­qu’ils s’ap­puient sur d’autres plateformes :

• Les pour­boires et les dons de petites sommes ne sont pas viables du fait de frais de tran­sac­tion prohibitifs,
• Les grands réseaux sociaux tels que Face­book pro­fitent du conte­nu des édi­teurs, mais ne par­tagent pas leurs reve­nus publi­ci­taires avec ces derniers.

Mal­gré ses nom­breux atouts, le pro­jet doit tou­te­fois tou­jours faire face à la pro­li­fé­ra­tion de bots et d’ac­teurs mal­veillants qui tentent de mani­pu­ler le sys­tème de vote, comme l’a évo­qué l’u­ti­li­sa­teur @kevinwong.

Une véritable valeur ajoutée 

Au fur et à mesure du déve­lop­pe­ment de l’é­co­sys­tème blo­ck­chain, de nom­breux pro­jets ont été cri­ti­qués pour ne pas avoir défi­ni de cap pré­cis, ou pour ten­ter d’ap­por­ter une solu­tion à des pro­blèmes déjà réso­lus par des alter­na­tives centralisées.

La mis­sion prin­ci­pale de Steem, qui consiste à récom­pen­ser les édi­teurs grâce à la tech­no­lo­gie blo­ck­chain, reste de son côté claire et inchan­gée – ce qui consti­tue sans doute l’un des élé­ments clés de son succès.

La pla­te­forme a par ailleurs su sus­ci­ter l’in­té­rêt des déve­lop­peurs grâce à une tech­no­lo­gie ouverte, une archi­tec­ture inter­opé­rable ain­si qu’une solide docu­men­ta­tion. Ces élé­ments ont per­mis à la blo­ck­chain Steem d’ac­cueillir un nombre crois­sant de DApps basées sur la dis­tri­bu­tion de conte­nu. Celles-ci offrent une alter­na­tive attrac­tive à des édi­teurs qui sont confron­tés à la pro­li­fé­ra­tion des « ad blo­ckers », ou qui constatent que les inter­nautes sont par­fois réti­cents à mettre la main au por­te­feuille pour lire des articles de qualité.

Ned Scott, le cofon­da­teur de Stee­mit, a récem­ment réaf­fir­mé ces idéaux lors d’une dis­cus­sion orga­ni­sée dans le cadre de la confé­rence Consen­sus 2018 : « Pour moi, il s’a­git de déve­lop­per des réseaux et de redon­ner du pou­voir aux gens », a‑t-il décla­ré. Il a notam­ment indi­qué de manière détaillée la manière dont la cryp­to-mon­naie Steem pou­vait per­mettre aux inter­nautes de capi­ta­li­ser sur leur influence.

Réfé­rence : CCN