Un juge fédéral américain a rejeté la demande d’Alibaba Group Holdings Ltd.’s, qui reprochait à la crypto-société dubaïote Alibabacoin Fondation l’utilisation du terme « Alibaba » pour sa monnaie virtuelle.
Dans sa décision, le juge Paul Oetken a expliqué qu’il avait rejeté la requête d’Alibaba pour des motifs de juridiction, en déclarant que le groupe n’était pas parvenu à prouver que l’utilisation du nom « Alibabacoin » serait susceptible de nuir à son activité ou de constituer une contrefaçon de marque dans l’État de New York.
Juge : pas d’infraction à New York
Le juge Oetken a déclaré que les nuisances qu’auraient pu subir les activités ou la réputation d’Alibaba ne prévalaient qu’en Chine.
De son côté, l’Alibabacoin Foundation (ABBC) affirme que l’interdiction prononcée par le pays contre les Initial Coin Offerings élimine tout risque de confusion, en permettant aux consommateurs de dissocier aisément l’Alibabacoin et le groupe Alibaba.
Dans un communiqué publié le 1er mai, l’ABBC s’est félicitée de la décision du juge, en indiquant ceci :
« Nous sommes persuadés que l’Alibabacoin Foundation n’a jamais commis le moindre acte illégal. Cette décision est juste et loyale, et nous croyons et faisons confiance par dessus-tout à la décision du juge ».
Le groupe Alibaba avait poursuivi en justice l’ABBC en avril dernier, en indiquant que celle-ci détournait sa marque pour assurer la promotion de sa crypto-monnaie.
« Un terme lié à la magie »
Reuters rapporte que l’Alibabacoin Foundation a invoqué pour sa défense le fait que le groupe Alibaba ne pouvait monopoliser le terme « magique » Alibaba.
« La légende d’Alibaba englobe des éléments comme la magie, des pièces d’or, ainsi que le fameux “Sésame, ouvre-toi », a expliqué la fondation. « Les entités de l’ABBC sont dans leur droit en utilisant un terme lié à la magie et à des pièces d’or, dans un secteur que le groupe Alibaba n’a pas investi, ou du moins, a décidé d’abandonner ».
Notons que Jack Ma, le PDG d’Alibaba Group, est loin d’être un fervent défenseur du Bitcoin. Il avait notamment évoqué ses inquiétudes concernant son utilisation à des fins de blanchiment d’argent.
« Le Bitcoin, ça n’est pas pour moi », avait-il déclaré, avant d’ajouter que son groupe allait concentrer ses efforts sur les innovations Fintech permettant d’instaurer « une société sans espèces en Chine […] afin de rendre la société plus efficiente, plus transparente, et de mettre fin à la corruption ».
Bien que pas intéressé par le Bitcoin, le milliardaire lorgne depuis quelques temps sur la blockchain. Lynx International, l’une des filiales d’Alibaba, a récemment intégré cette technologie dans ses opérations logistiques transfrontalières.