La récente « interdiction » prononcée par la Chine sur les cryptomonnaies ne semble pas imposer une fermeture pure et simple des plateformes d’échange locales.
Si certaines d’entre elles ont annoncé qu’elles empêchaient les nouvelles inscriptions, elles semblent toujours offrir des échanges de pair à pair.
Malgré l’annonce d’une « interdiction » des crypto-transactions en Chine, la paire RMB-USDT (renminbi-tether) continue d’afficher des volumes significatifs, alors que des échanges de pair-à-pair sont toujours effectués dans le pays.
Les plateformes OKEX et Huobi proposent encore la paire d’échange RMB-USDT, tout comme Binance, Kucoin et Gate.io.
Voici une capture d’écran montrant comment un trader chinois a pu se procurer de l’USDT ce mardi via OKEX :
Certaines plateformes permettent ainsi aux traders d’effectuer des transactions de pair-à-pair. L’acheteur va envoyer un virement bancaire sur le compte du vendeur, puis ce dernier va lui transmettre des actifs numériques à travers la bourse d’échange.
« En Chine, il existe toujours un moyen de contourner les règles et de revenir sur celles-ci », a confié au site Blockworks Tony Ling, partenaire de la société chinoise Bizantine Capital. « Dans le monde occidental, lorsque quelque chose est illégal, cela signifie que c’est illégal. C’est clair ».
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Ainsi, la détention de cryptomonnaies et la réalisation d’échanges de pair-à-pair ne sont apparemment toujours pas interdits dans l’empire du Milieu. Les lois locales sur les titres financiers empêchent toutefois aux plateformes d’échange de proposer directement des paires adossées au renminbi, expliquant la popularité des transactions de pair-à-pair.
M. Ling a également fait remarquer qu’à l’approche de la fête nationale (qui sera célébrée le 1er octobre), les autorités ont tendance à être plus strictes. Le site TheBlock a rapporté cette semaine que CoinGecko, CoinMarketCap et TradingView étaient désormais bloqués dans le pays.
« On ignore toujours si, demain, des plateformes comme OKEX seront totalement fermées et devront quitter la Chine pour toujours », a confié Tony Ling. « Mais pour l’instant, une partie de l’activité se poursuit ».
Référence : Blockworks