1Broker, courtier en valeurs mobilières et plateforme de trading de Bitcoin basée aux Îles Marshall, a récemment été démantelée par les autorités américaines. Pour certains observateurs, ces dernières pourraient prochainement s’en prendre à d’autres crypto-plateformes.
Le FBI est parvenu à saisir il y a quelques jours le nom de de domaine utilisé par 1Broker, faisant ainsi fermer la plateforme. Il l’accuse notamment de fournir des titres financiers sans être un courtier agréé et de ne pas respecter les lois anti-blanchiment d’argent.
Reasons for FBI’s domain seizure of https://t.co/iyhmdDhQS6 :
1) Money laundering
2) Wire fraud
3) Willfully operating as an unregistered broker/dealer of securities
4) Willfully operating as an unregistered futures commission merchant pic.twitter.com/7R0bFjApMp— Oguz Serdar (@OguzSerdar) 27 septembre 2018
Voici ce que l’on pouvait lire dans l’annonce du gendarme de la bourse américaine, la Securities and Exchange Commission (SEC) :
« La SEC affirme qu’un agent spécial du FBI, agissant sous couverture, est parvenu à acheter un swap de titre sur la plateforme 1Broker à partir des États-Unis, alors qu’il n’a pas respecté les seuils d’investissement requis par les lois fédérales sur les valeurs mobilières ».
1Broker réplique
Lundi après-midi, 1Broker a publié une déclaration sur Twitter, indiquant qu’elle travaillait avec un cabinet d’avocat et ses équipes juridiques pour tenter de remettre la main sur son nom de domaine.
We are currently engaging U. S. counsel who can represent us in the SEC/CFTC case. We expect that this takes a few days.
We received the green light from our lawyers to set up a read-only version 1Broker to view balances and transaction history. ETA : 48 hours
— 1Broker (@1Brokercom) 1 octobre 2018
Le 27 septembre, 1Broker s’était dite prête à coopérer avec les autorités. Elle avait indiqué qu’elle souhaitait permettre à ses clients américains de retirer leurs fonds dès que possible.
Statement regarding the SEC allegation : All funds are currently secure and we will fully cooperate with the authorities. If approved by the SEC, we will enable withdrawals for US customers as soon as possible.
A more detailed statement will follow.
— 1Broker (@1Brokercom) 27 septembre 2018
Lors de la rédaction de cet article, le mercredi 3 octobre, le nom de domaine 1Broker.com affichait toujours une déclaration du FBI. Ce dernier l’avait saisi après avoir obtenu un mandat auprès du tribunal de district des États-Unis pour le district de Columbia.
Une initiative inquiétante ?
Voici ce qu’a déclaré Shamoil T. Shipchandler, directeur du bureau régional de la SEC pour la ville de Fort Worth :
« La SEC protège les investisseurs américains sur une variété de plateformes, et ce quel que soit le type de monnaie qu’ils utilisent pour effectuer leurs transactions. Les sociétés internationales qui offrent leurs services aux investisseurs américains ne peuvent contourner le respect des lois fédérales sur les valeurs mobiles en ayant recours aux crypto-monnaies ».
Sur twitter, l’avocat Jake Chervinsky a insisté sur le fait que les forces de l’ordre américaines ont mis plus de deux ans à faire fermer 1broker – la transaction réalisée par l’agent infiltré avait eu lieu le 30 mars 2016.
Il a rappelé que la plupart des tokens issus d’ICOs ont été lancés au cours du deuxième trimestre 2017, et a laissé entendre que certains d’entre eux pourraient déjà être dans le viseur des autorités américaines.
The undercover FBI agent who investigated 1broker bought his first unregistered security-based swap on March 30, 2016. The government didn’t take action until two and a half years later.
The majority of ICOs (unregistered securities?) were issued in 2H 2017.
Buckle up, folks.
— Jake Chervinsky (@jchervinsky) 1 octobre 2018
Plusieurs crypto-traders partagent cette opinion, et estiment que certaines plateformes d’échange comme BitMEX ou Binance pourraient potentiellement être ciblées par les États-Unis.
Relevant part of the SEC statement regarding 1Broker for other unregulated crypto exchanges (Bitmex being one of them). pic.twitter.com/seZ73sblDd
— Aurelius (@AureliusBTC) 27 septembre 2018
This could happen to crypto exchanges offering trading of security tokens and security token derivatives. If $XRP were to be defined as a security it would jeopardize exchanges such as Bitmex. Binance is at risk regardless. Lots of security tokens there. pic.twitter.com/9uxLdtwGnF
— Alex Krüger ?? (@Crypto_Macro) 27 septembre 2018
Référence : CCN