Des procureurs japonais souhaitent faire condamner Mark Karpelès, l’ancien patron de la plateforme d’échange Mt. Gox, à 10 ans d’emprisonnement.
Selon un article publié ce mercredi par le journal japonais Mainichi, des procureurs du tribunal du district de Tokyo accusent M. Karpelès d’avoir détourné des fonds appartenant à ses clients pour son usage personnel.
Selon l’acte d’accusation, l’ex-dirigeant aurait ainsi transféré, entre septembre et décembre 2013, 341 millions de yens (2,6 millions d’euros) de fonds appartenant à des utilisateurs, de l’un des comptes bancaires de Mt. Gox vers son compte personnel. Ces sommes auraient notamment été utilisées pour « investir dans une société de développement de logiciels, pour son intérêt personnel ».
Le français est également accusé d’avoir manipulé les données du système de trading de Mt. Gox, ce qui aurait « totalement détruit la confiance des utilisateurs de Bitcoin ».
En juin 2017, M. Karpelès avait plaidé non coupable des charges de détournement et de manipulation de données qui pèsent contre lui.
En avril 2018, il avait déclaré qu’il souhaitait que les créanciers de Mt. Gox puissent être remboursés en BTCs – et non en yens – afin qu’ils puissent profiter de la flambée du cours de l’actif numérique. Il s’était par ailleurs excusé auprès de ces investisseurs lésés :
« Je n’aurais jamais pu imaginer que les choses finiraient ainsi. Je suis désolé pour tout ce qui s’est produit, et pour les conséquences qu’ont eu ces événements pour les acteurs impliqués dans la plateforme ».
Cette procédure judiciaire avait démarré en avril 2014, après que Mt. Gox ait officiellement demandé sa mise en liquidation. La société avait indiqué avoir été victime d’un vol de 850 000 Bitcoins.
Références : CoinDesk, Mainichi