La bataille fait rage entre John McAfee et la Securities and Exchange Commission (SEC) américaine, qui cherche à mettre fin au « McAfee Effect ».
Le gendarme de la bourse américaine met un stop à John McAfee
Ce mardi matin, alors qu’un internaute lui demandait sur quelle ICO il devait miser, John McAfee lui a rétorqué qu’il cesserait désormais d’offrir de telles recommandations :
Due to SEC threats, I am no longer working with ICOs nor am I recommending them, and those doing ICOs can all look forward to arrest. It is unjust but it is reality. I am writing an article on an equivalent alternative to ICOs which the SEC cannot touch. Please have Patience.
— John McAfee (@officialmcafee) 19 juin 2018
« Suite aux menaces de la SEC, je ne travaille plus avec des ICOs, et je n’en recommande plus, et tous ceux qui conduisent des ICOs doivent se préparer à y mettre fin. C’est injuste, mais c’est bien la réalité. Je rédige actuellement un article portant sur une alternative aux ICOs, sur laquelle la SEC n’aura aucun contrôle. Merci de bien vouloir faire preuve de patience.
La SEC – le gendarme de la bourse américaine – aurait exigé du magnat de la cybersécurité qu’il arrête toute activité en lien avec des ICOs, en cessant notamment de promouvoir celles-ci auprès de ses 828 000 fans sur Twitter.
En indiquant que « tous ceux qui conduisent des ICOs doivent se préparer à y mettre fin », l’entrepreneur fait sans doute référence aux récents commentaires de la SEC. La semaine dernière, celle-ci avait précisé que l’ensemble des ICOs continuaient d’être considérées comme de véritables titres financiers – et étaient ainsi toujours soumises à des règles très strictes.
Le « McAfee Effect »
Depuis plusieurs mois, le terme « McAfee Effect » a largement été utilisé pour évoquer l’impact de ce dernier sur l’écosystème des crypto-monnaies – un tweet de recommandation (facturé 105 000 dollars) pouvant provoquer la flambée immédiate de l’actif concerné.
En décembre dernier, M. McAfee avait publié un tweet dans lequel il évoquait l’importance de la confidentialité, en mentionnant le potentiel du Monero (XMR), du Verge (XVG) et du Zcash (SEC).
I am inundated by people asking me for recommendations on cryptocurrencies. If you would use your heads you would figure out that the privacy coins (anonymous transactions) will have the greatest future. Coins like Monero (XMR), Verge (XVG), or Zcash (ZEC) cannot lose.
— John McAfee (@officialmcafee) 13 décembre 2017
Et c’était le XVG – qui s’échangeait alors à environ 0,007 dollar – qui en avait profité, en s’appréciant de plus de 600% dans les 7 jours qui avaient suivi. Au grand étonnement de plusieurs observateurs, M. McAfee avait d’ailleurs indiqué qu’il était « plus facile pour un coin de passer de 0,03 à 3 dollars que de 300 dollars à 30 000 dollars » :
No. Not joking. I included Verge (XVG) because it is a legitimate privacy coin and it is also selling for less than three cents. If you know investing, you know that it is easier for a 3 cent coin to go to 3 dollars, than it is for a $300 dollar coin to go to $30,000 – same rise.
— John McAfee (@officialmcafee) 14 décembre 2017
Il y a quelques jours, c’était le token Docademic (MTC) qui avait flambé suite à l’une de ses recommandations :
Docademic rises 130% in 7 days in one if worst bear markets in crypto. I foresee $10.00 before end of year.https://t.co/Y6Re5l1nPv
— John McAfee (@officialmcafee) 18 juin 2018
Du fait des menaces qui auraient été proférées par la SEC à l’encontre de M. McAfee, ces tweets promotionnels devraient désormais être de l’histoire ancienne. L’organe de régulation – qui poursuit ses initiatives pour mieux contrôler l’écosystème des crypto-monnaies – semble être parvenu à faire plier l’entrepreneur libertaire.
Car il s’agit d’une querelle de longue date, qui a été largement relayée dans les médias spécialisés. John McAfee avait notamment adressé une série de tweets à Jay Clayton, le président de la SEC, en l’appelant à mettre en place une politique plus accommodante autour des crypto-monnaies.
Reste à savoir ce que mijote le roi de la cybersécurité, qui souhaiterait désormais proposer une alternative aux ICOs sur laquelle la SEC n’aurait aucune emprise.
Référence : Cryptovest