La ville de New York prévoit de procéder à l’examen de 13 plateformes d’échange d’actifs numériques – dont notamment Coinbase.
New York souhaite une plus grande transparence
Selon un article publié cette semaine par CNBC, Eric Schneiderman, le procureur général de New York, enquête actuellement sur 13 sites d’échange de monnaies numériques. Le géant californien Coinbase, l’une des plus grandes plateformes au monde, fait partie des sociétés auditées.
Voici ce que M. Schneiderman a déclaré pour justifier cette initiative :
« Trop souvent, les épargnants ne disposent que de trop peu d’informations pour évaluer le caractère équitable, intègre et sécuritaire de ces plateformes de trading. »
Les plateformes concernées devront ainsi fournir des informations au sujet de leur mode opératoire, des mesures de sécurité qu’elles ont prises, ainsi que de la manière dont elles mènent leurs contrôles internes.
Ces derniers mois, plusieurs d’entre elles ne sont pas parvenues à sécuriser efficacement l’ensemble des fonds de leurs utilisateurs. Ce fut notamment le cas de la plateforme japonaise Coincheck – qui a perdu l’équivalent de 530 millions de dollars de XEM – ou du site italien BitGrail – qui s’est fait dérober pour 170 millions de dollars de NANO.
M. Schneiderman espère que cette initiative contribuera à rendre ces plateformes plus transparentes et plus sécurisées, afin de pouvoir limiter les risques auxquels s’exposent leurs clients.
Kraken refuse de se soumettre à cette enquête
Si la plupart des sites concernés se sont déclarés prêts à communiquer ces informations à M. Schneiderman, l’un d’entre eux, Kraken, a décidé de ne pas s’y soumettre.
Voici ce qu’a déclaré son co-fondateur Jesse Powell :
« Le fait de se soumettre à ces obligations détournerait de manière significative nos ressources. Cela viendrait complètement chambouler notre feuille de route ! J’ai ensuite réalisé que nous avions pris la sage décision de quitter New York il y a trois ans, et que nous pouvons donc contourner cette décision. »
« D’ordinaire, nous sommes ravis d’aider le gouvernement à comprendre nos activités, mais ce n’est pas la meilleure façon de procéder. Kraken a quitté New York parce que la ville est hostile aux crypto-monnaies, et ce “questionnaire” que nous avons reçu aujourd’hui prouve non seulement qu’elle est hostile à la monnaie numérique, mais qu’elle est également hostile aux affaires ».
Pour pouvoir opérer à New York, les plateformes d’échange doivent nécessairement disposer d’une « BitLicense » émise par le New York State Department of Financial Services (NYSDFS). Ceci aurait conduit certaines d’entre elles à délocaliser leurs activités.
Références : Bitcoinist, CNBC