Ceci est la traduction libre d’un article publié sur news.bitcoin.com.
Même s’il ne traduit pas nécessairement notre point de vue (nous comprenons l’attitude des gouvernements, qui semblent généralement faire de leur mieux face à ce qu’ils perçoivent, de manière légitime, comme une menace), les arguments qui y sont exposés nous ont semblé intéressants. Il a été rédigé par Kai Sedgwick. Vous pouvez y accéder en cliquant sur ce lien.
Pour en savoir plus sur les liens entre Bitcoin et criminalité, n’hésitez pas à consulter cet article, dans lequel nous vous présentions les résultats d’une étude sur le sujet.
Savez-vous qui sont les personnes qui ont recours au Bitcoin ?
Les terroristes, les néonazis et les pédophiles. Sans compter les monstres, les cybercriminels, et ce vieil homme qui traîne en bas de chez vous. Ils utilisent tous le Bitcoin – on ignore pourquoi exactement – mais on sait que tout ça n’est pas très clair.
Comment le savons-nous ? Parce que c’est ce que nous dit le gouvernement… et les gouvernements ne mentent jamais, pas vrai ?
« Un outil pour le terrorisme »
Les liens entre Bitcoin et terrorisme ne sont pas nouveaux – ils sont même plus anciens que la technologie blockchain elle-même.
En réponse à l’affirmation selon laquelle les dirigeants gouvernementaux pourraient s’inquiéter de l’arrivée du Bitcoin, un utilisateur du forum Bitcointalk avait répondu, en juillet 2010 : « Ils impriment encore des pages Internet, et vont probablement appréhender le Bitcoin comme un outil favorisant le terrorisme. »
Il convient de noter que c’est en 2008 que les monnaies numériques et le terrorisme ont été associées pour la première fois. Dans un article du Richmond Journal of Law and Technology, l’auteur indique que « les terroristes qui cherchent à éviter d’être détectés se sont tournés vers d’autres méthodes pour transférer des fonds, comme l’échange de matières premières, le système hawala, et les monnaies numériques. »
Pour définir celles-ci, l’article s’appuie sur une étude publiée en 2005, intitulée « The Cyber-Front in the War on Terrorism : Curbing Terrorist Use of the Internet ».
Et voila : les terroristes auraient commencé à avoir recours à des monnaies numériques avant même que le Bitcoin n’ait été créé.
Les terroristes ont-ils vraiment recours au Bitcoin ?
En dépit de ce que des politiciens vieillissants, qui « impriment des pages internet », vous diront, les terroristes n’utilisent pas le Bitcoin.
D’accord, peut-être que c’est le cas d’une minorité – tout comme une minorité des terroristes sont actuellement en train de boire un coca-cola cherry ou de se curer le nez. Mais en tant que groupe, les terroristes et autres « indésirables » n’ont pas recours au Bitcoin pour échapper à la loi, financer leurs opérations ou s’attaquer à la société.
Voici les raisons pour lesquelles les djihadistes ne se tournent pas vers le Bitcoin :
- il est possible de remonter les transactions Bitcoin, qui sont bien moins anonymes que ce que certains peuvent penser.
- les dépenses des terroristes – le loyer, la nourriture, les armes – doivent toutes être réglées en monnaie fiduciaire. Par ailleurs, le fait de revendre des Bitcoins va laisser des traces.
- Le Bitcoin peut être utilisé pour acheter « de mauvaises choses » sur internet, mais pas de la taille ou de l’importance de ce dont ont besoin les terroristes. Bonne chance pour vous procurer des RPG‑7 et des kalashinkov sur le darknet, en demandant une livraison par Fedex.
Par conséquent, les terroristes n’utilisent pas le Bitcoin. Mais peut-être qu’ils devraient. Dans un monde idéal, chaque terroriste, chaque pédophile et chaque escroc devrait utiliser le Bitcoin.
Pourquoi ? Tout simplement parce que lorsque cela arrivera, nous saurons que le Bitcoin aura rempli sa mission. Lorsque le Bitcoin aura infiltré les recoins les plus sombres de la société, c’est à ce moment que nous saurons qu’il a conquis la société toute entière. D’ici là, le Bitcoin aura permis de rendre le monde meilleur, et aura transformé la société – une transformation qu’aucune adoption par des terroristes ne pourrait venir entacher.
Mais ce n’est pas pourtant pas ce que pense votre gouvernement. Voici ce qu’Andreas Antonopoulos, un « Bitcoin evangelist », avait indiqué :
« Ce qu’ils vous diront, c’est qu’ils sont inquiets. Qu’ils sont très inquiets. Qu’ils sont inquiets que des criminels n’utilisent le Bitcoin. Mais la vérité, c’est qu’ils sont bien plus terrifiés que ce soit le reste de la population qui l’utilise. »
Le Bitcoin a besoin qu’un plus grande nombre de « mauvaise personnes » l’utilisent. Pas pour faire de mauvaises choses, mais parce que comme l’air et l’eau, la liberté financière devrait constituer un droit inaliénable.
Tout comme les billets de 20 dollars peuvent être utilisés pour sniffer des drogues, s’offrir les services d’un tueur à gage, ou acheter un bouquet de fleurs, le Bitcoin peut être utilisé de diverses manières, positives, négatives, ou entre les deux.
Comme l’avait écrit news.bitcoin.com, « s’il se produisait une attaque terroriste majeure, financée avec des Bitcoins, vous en entendrez parler indéfiniment. »
Mais jusqu’à ce que ce moment arrive, n’écoutez pas ce que vous dit votre gouvernement lorsqu’il confond Bitcoin et terrorisme, de la même manière qu’il le confond avec le chiffrement, avec le droit à la confidentialité sur internet, et avec tout ce qu’il ne peut pas contrôler. Les politiciens peuvent hurler tant qu’ils veulent, les citoyens ne sont pas dupes.
Bientôt, les seules personnes qui utiliseront le Bitcoin seront… tout le monde. Oui, et même les terroristes.
Référence : news.bitcoin.com
les terroristes usent le « Hawala » pour se transférer de l’argent sans compte en banque.