Près de deux tiers des individus interrogés ayant quitté leur poste après avoir généré des profits importants grâce aux cryptomonnaies gagnaient moins de 50 000 dollars par an.
La société d’analyse Civic Science a publié lundi 1er novembre les résultats d’une enquête (pondérés en fonction des données du recensement américain) qui montrent que 4 % des 6 741 sondés ont quitté leur emploi en 2020 grâce à la « liberté financière » obtenue en investissant dans des crypto-actifs.
Civic a ensuite croisé cette proportion de 4 % avec les réponses données par 1 201 personnes ayant quitté leur emploi grâce à leurs crypto-gains, interrogées sur leur revenu annuel.
Près de deux tiers des sondés ayant quitté leur emploi grâce aux cryptomonnaies gagnaient moins de 50 000 dollars par an. Ainsi, 27% d’entre eux gagnaient moins de 25 000 dollars, tandis que 37% des personnes interrogées bénéficiaient d’une rémunération comprise entre 25 000 et 50 000 dollars par an.
D’autres revendiquaient toutefois des salaires plus confortables : 15% des individus ayant quitté leur job bénéficiaient d’une rémunération annuelle comprise entre 50 000 et 75 000 dollars, tandis que 13% recevaient une rémunération comprise entre 75 000 et 150 000 dollars. Enfin, seuls 8% des sondés gagnaient plus de 150 000 dollars par an.
Ces chiffres sont à prendre avec des pincettes, puisque l’entreprise a croisé des données récoltées pendant différentes périodes et auprès d’un nombre varié de sondés. Il est également difficile de définir précisément ce qu’est la « liberté financière », puisque Civic ne fournit aucune information concernant les gains réalisés par les personnes interrogées ayant pu quitter leur emploi grâce aux actifs numériques.
« Ces données montrent que les crypto-investissements ont pu permettre à certaines personnes de générer des niveaux de revenus qui ont changé leur vie », explique l’entreprise.
« De leur côté, les détenteurs de cryptomonnaies plus riches les utilisent davantage comme une forme de diversification patrimoniale que comme une source de revenus ».
Le milliardaire Mark Cuban, fervent partisan des cryptomonnaies (et notamment du Dogecoin), a relayé les résultats de ce sondage sur son compte Twitter :
“Wow 4% of people in the USA have quit their jobs because of crypto gains, and the vast majority made under 50k. Now we know why so many people quit low-paying jobs.”
correction, I should have said, 4pct of the Labor Force, or approximately 6m people
— Mark Cuban (@mcuban) November 3, 2021
« Wow. Aux États-Unis, 4% des individus [corrigé : 4% de la population active, soit environ 6 millions de personnes] ont quitté leur emploi grâce à leurs crypro-profits, et une large majorité d’entre eux gagnaient moins de 50 000 dollars par an.
Maintenant, on sait pourquoi tant de personnes ont quitté leur emploi. Et c’était AVANT la flambée actuelle ».
L’investisseur fait ainsi référence à la « Grande Démission » – un phénomène de démissions professionnelles prises par des millions d’Américains insatisfaits de leurs conditions de travail et de leur rémunération, suite à la pandémie de COVID-19. Il semblerait toutefois qu’il ait mal compris les résultats de ce sondage, qui indique que 4% des Américains ayant quitté leur job en 2020 l’ont fait grâce à leurs crypto-profits.
Un autre sondage, effectué entre le 17 juin et le 27 octobre 2021, a montré que sur 17 669 crypto-détenteurs interrogés, 28% avaient misé sur les actifs numériques en tant qu’investissement de long terme. 23% les voyaient comme des investissements de court terme, tandis que seuls 16% des sondés les avaient choisis afin de bénéficier d’une méthode de paiement « simple, rapide et sécurisée ».
« En d’autres termes, plus de la moitié de la population (51%) voit les cryptomonnaies comme étant plus ou moins des substituts aux actions boursières traditionnelles ».
De leur côté, 11% des sondés souhaitaient pouvoir se protéger contre « une situation économique défavorable », 12% recherchaient « une indépendance vis-à-vis du gouvernement », tandis que 11% avaient coché la case « autre ».