Après avoir connu un début d’année très compliqué, les marchés des crypto-monnaies semblent afficher des signes de reprise.
La « Market Cap » de l’ensemble des crypto-monnaies, qui était tombée à 348 milliards de dollars vendredi après-midi, était remontée à 449 milliards de dollars lors de la rédaction de cet article.
Le Bitcoin affichait une hausse de 6,60% sur les dernières 24 heures, passant de 8630 à 9228 dollars. La première monnaie numérique, qui représentait près de 35% de la valeur totale du marché, avait chuté à moins de 7850 dollars vendredi après-midi.
De son côté, l’Ether s’appréciait de près de 5%, avec un prix de 955 dollars. Il était encore très loin de son record historique à plus de 1430 dollars, atteint le 13 janvier dernier.
Ces deux dernières semaines, le cours de l’actif était passé à deux reprises sous le seuil des 800 dollars
Les marchés sous pression
Depuis le début de l’année, les marchés ont du faire face à de nombreuses nouvelles négatives – ou qui ont été perçues comme telles.
Il y a deux jours, Arun Jaitley, le ministre des Finances indien, avait évoqué la position des autorités vis-à-vis des monnaies numériques, en refusant de les accepter comme des moyens de paiement légaux :
“Le gouvernement ne reconnaît pas les crypto-monnaies comme des monnaies légales, et prendra les mesures appropriées pour empêcher leur utilisation pour financer des activités illicites ou pour s’intégrer au système de paiement du pays”.
Mais, pour beaucoup, les déclarations du dirigeant auraient été mal interprétées, et le pays ne serait pas sur le point d’interdire l’utilisation des actifs numériques :
I interviewed three of the largest cryptocurrency exchanges in India : Unocoin, ZebPay, and Coinsecure. Article coming on @Cointelegraph
Main points :
1. Cryptocurrency ban in India is just FUD
2. Finance Minister’s words grossly misinterpreted.
3. Don’t fall for it again.— Joseph Young (@iamjosephyoung) 3 février 2018
De son côté, la Corée du Sud s’était finalement contentée, à la fin du mois de janvier, de faire fermer les comptes anonymes de trading. Elle rassurait ainsi de nombreux investisseurs, qui craignaient que les autorités ne décident de mettre un terme à l’activité des plateformes d’échange. Rappelons qu’avec seulement 51 millions d’habitants, le pays est à l’origine d’environ 20% des volumes de transaction sur ces marchés.
Le 26 janvier, on apprenait que la plateforme d’échange japonaise Coincheck avait été victime d’un piratage, et que l’équivalent de 530 millions de dollars de XEM avait été dérobés. Mais on découvrait également que ce vol était sans doute intimement lié au dispositif de sécurité du site : Coincheck avait admis avoir conservé l’ensemble des XEM qu’elle détenait dans un « hot wallet », sans même prendre le soin de mettre en dispositif de multi-signatures pour mieux le sécuriser. Il s’agit du plus grand piratage de l’histoire des crypto-monnaies, juste devant celui de Mt. Gox, la plateforme du français Marc Karpelès.
Le 18 janvier, les premiers contrats à terme sur le Bitcoin avaient été liquidés à 10 900 dollars, scellant ainsi la victoire des investisseurs baissiers. Alors que ces contrats constituent une opportunité de « shorter » la monnaie numérique, de nombreux épargnants s’inquiètent de l’arrivée de ces nouveaux instruments financiers du côté Wall Street – des instruments qui pourraient déjà avoir permis à certains gestionnaire de fonds de manipuler le prix du Bitcoin.
Lundi dernier, on apprenait l’existence de liens entre Bitfinex et Friedman LLP, la société qui avait été choisie pour l’auditer – même si un porte-parole de Tether Limited avait indiqué à CoinDesk que cette relation était depuis « dissoute ». Si ce contrôle est aussi attendu par la communauté, c’est sans doute lié à la controverse qui entoure le Tether (USDT) : la monnaie numérique, avec une « capitalisation » de plus de 2,2 milliards de dollars, est censée pouvoir être intégralement convertie en dollars par Tether Limited.
Alors que Bitfinex avait annoncé qu’aucun audit ne serait, sur le court-terme, réalisé, on apprenait que Bitfinex et Tether Limited avaient reçu le 6 décembre des assignations à comparaître de la part de la Commodities Futures Trading Commission américaine.
Enfin, il convient de mentionner le fait que, depuis 2015, le mois de janvier a toujours été particulièrement baissier. La raison ? Plusieurs observateurs estiment que les investisseurs asiatiques souhaitent « prendre leurs profits » en vue de l’arrivée du nouvel an lunaire.
There seems to be a pattern here. ? #bitcoin #hodl pic.twitter.com/UOAfelOKcE
— Armin van Bitcoin ⚡ (@ArminVanBitcoin) 16 janvier 2018
Référence : CCN
Cet article ne constitue pas une recommandation d’investissement. Nous vous suggérons de mener vos propres recherches avant de décider de vous procurer des crypto-monnaies – des actifs extrêmement risqués. Ne dépensez pas plus que ce que vous pouvez vous permettre de perdre. Nous ne saurons être tenus responsables de toute perte en capital, en lien avec la lecture de cet article.