Arnaques Aspect Légal

Centra Tech : le troisième co-fondateur arrêté pour fraude boursière

Justice

Raymond Trapani,Selon un com­mu­ni­qué de presse publié par le Dépar­te­ment de la Jus­tice des États-Unis (DOJ), Ray­mond Tra­pa­ni, le troi­sième co-fon­da­teur de la star­tup Cen­tra Tech, a été inter­pel­lé le 20 avril dernier.

Il est mis en cause dans une affaire de fraude bour­sière et infor­ma­tique, impli­quant plus de 25 mil­lions de dol­lars récol­tés dans le cadre de l’Ini­tial Coin Offe­ring (ICO) conduite par sa société.

Au début du mois d’a­vril, Soh­rab Shar­ma et Robert Far­kas, les deux autres co-fon­da­teurs de l’en­tre­prise, avaient éga­le­ment été arrê­tés et mis en cause pour les mêmes accu­sa­tions. Les trois entre­pre­neurs avaient annon­cé la créa­tion d’une carte de cré­dit ados­sée à Visa et Mas­ter­Card – la « Cen­tra­Card » – qui devait per­mettre à leurs uti­li­sa­teurs de régler leurs achats quo­ti­diens en crypto-monnaies.

M. Sharma et M. Farkas

De son côté, la Secu­ri­ties and Exchange Com­mis­sion (SEC) a signa­lé qu’au­cun par­te­na­riat n’a­vait jamais été noué entre Cen­tra Tech et les géants des cartes de crédit.

Selon le com­mu­ni­qué de presse du DOJ, après avoir appris l’ar­res­ta­tion du fon­da­teur d’une autre ICO frau­du­leuse, M. Shar­ma aurait deman­dé l’au­tomne der­nier à ses deux asso­ciés de reti­rer toute fausse infor­ma­tion de leur site Web. Il sou­hai­tait notam­ment sup­pri­mer la men­tion d’un accord entre Cen­tra Tech et Visa :

« Tout ce qui n’existe pas à l’heure actuelle … Il faut tout faire dis­pa­raître », aurait-il décla­ré à ses partenaires.

Un faux PDG

Portefeuille de paiement de CentraLe jour­na­liste du New York Times Natha­niel Pop­per a twee­té un extrait de la plainte de la SEC à l’en­contre de M. Tra­pa­ni. Il y est fait men­tion des pro­blèmes ren­con­trés par les fon­da­teurs de Cen­tra Tech, qui avaient uti­li­sé les pho­to­gra­phies d’in­di­vi­dus exté­rieurs à la star­tup pour les faire pas­ser pour des « membres de leur équipe ».

Les trois asso­ciés avaient ain­si son­gé à inven­ter un acci­dent de voi­ture afin de « faire tuer » le faux PDG qui figu­rait sur le site, ain­si que son épouse factice :

Voi­ci ce qu’a indi­qué le pro­cu­reur adjoint Robert Khu­za­mi dans le com­mu­ni­qué de presse du DOJ :

« Il est pré­su­mé que Ray­mond Tra­pa­ni ait conspi­ré avec ses com­plices afin d’at­ti­rer des inves­tis­seurs, grâce à de fausses décla­ra­tions au sujet de leur pro­duit et des rela­tions qu’ils entre­te­naient avec des ins­ti­tu­tions finan­cières dignes de confiance.  S’il est légal d’in­ves­tir dans des mon­naies numé­riques, le fait de men­tir pour trom­per les inves­tis­seurs ne l’est pas. »

Cen­tra Tech avait été pro­mue par des célé­bri­tés telles que Floyd May­wea­ther ou encore DJ Kha­led. La SEC avait publié un aver­tis­se­ment l’au­tomne der­nier, en indi­quant que la pro­mo­tion d’I­COs par des per­son­na­li­tés « pour­rait être illi­cite » si celles-ci ne révé­laient pas avoir reçu pour cela une com­pen­sa­tion financière.

Réfé­rence : Coin­Te­le­graph

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