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Une banque canadienne proposera bientôt des coffres-forts numériques pour stocker ses crypto-monnaies

Coffre-fort banque

Des coffres-forts numériques

Le logo de VersabankDepuis les pre­miers pas du Bit­coin en 2009, des mil­liers de déten­teurs de cryp­to-mon­naies ont appris à leurs dépens qu’ils devaient faire preuve d’une grande pru­dence pour sto­cker leurs actifs numé­riques.

Pour les y aider, Ver­sa­Bank, une banque à charte – qui joue le rôle d’in­ter­mé­diaire finan­cier entre des prê­teurs et des emprun­teurs – a déci­dé d’in­no­ver. Elle sou­haite prendre un che­min sur lequel les grandes éta­blis­se­ments finan­ciers refusent tou­jours de s’a­ven­tu­rer, en pro­po­sant une chambre forte per­met­tant de sto­cker les clés pri­vées per­met­tant d’ac­cé­der à ses actifs numé­riques.

Voi­ci ce qu’a décla­ré David Tay­lor, le CEO de VersaBank :

« Nous pro­po­sons la même chose que les banques – la sécu­ri­té – sauf que nous pen­sons que les coffres-forts sont en train de deve­nir désuets. Désor­mais, la plu­part des actifs de valeur que détiennent les indi­vi­dus sont conte­nus sous for­mat numé­rique, qu’il s’a­gisse d’acte nota­riés, de contrats ou de crypto-monnaies »

La banque espère com­men­cer à offrir ces ser­vices à par­tir du mois de juin pro­chain.

Un ancien de chez Blackberry aux manettes

Coffre FortPour pro­po­ser cette offre, elle s’est offerte les ser­vices de Gur­preet Saho­ta – un expert en cyber­sé­cu­ri­té qui offi­ciait pré­cé­dem­ment chez Black­Ber­ry, un fabri­cant de smart­phones qui s’appuie sur des méthodes de chif­fre­ment pour sécu­ri­ser ses périphériques.

M. Saho­ta planche ain­si sur la mise en place d’une chambre forte, bap­ti­sée Ver­sa­Vault. Il indique que la banque n’au­ra pas accès aux actifs qui seront sto­ckés.

« Notre avan­tage concur­ren­tiel sur ce mar­ché : nous sommes très sécu­ri­sés, et très atten­tifs aux ques­tions de confi­den­tia­li­té », a‑t-il confié.« La banque n’au­ra aucun accès aux coffres-forts : nous nous conten­te­rons de pro­po­ser les infra­struc­tures qui per­met­tront à nos clients d’u­ti­li­ser leurs clés numé­riques ».

Ce n’est pas la pre­mière fois qu’une socié­té offre une solu­tion per­met­tant aux par­ti­cu­liers de sto­cker leurs cryp­to-mon­naies de manière sécu­ri­sée : la socié­té Xapo pro­pose un tel ser­vice depuis plu­sieurs années.

Le Vault de Xapo

De son côté, Ver­sa­Bank sera la pre­mière banque à offrir un tel ser­vice à ses clients. En Asie, d’autres ins­ti­tu­tions finan­cières – telles que la Shin­han Bank en Corée du Sud – emprun­te­ront pro­chai­ne­ment la même voie.

Après le pira­tage de Coin­check il y a quelques jours, qui a coû­té plus d’un demi-mil­liard de dol­lars à ses clients (qui devraient pro­chai­ne­ment être rem­bour­sés), nul doute que Ver­sa­Bank répond ici à un besoin crois­sant.

Et même s’il existe déjà des por­te­feuilles « hard­ware » qui per­mettent de sto­cker ses cryp­to-mon­naies de manière sécu­ri­sée, il s’a­git sans doute d’une solu­tion qui pour­ra sus­ci­ter l’in­té­rêt de nom­breux clients potentiels.

Réfé­rences : Cryp­to­vest, Bloom­berg

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