La banque centrale d’Iran s’est exprimée au sujet des crypto-monnaies.
Au cours d’une conférence de presse qui s’est tenue cette semaine, Naser Hakimi, directeur général des nouvelles technologies, a expliqué que la banque centrale d’Iran était en train de s’intéresser au Bitcoin, et qu’il prévoyait un examen complet du cadre réglementaire du pays dans ce domaine.
Ces remarques sont intervenues au cours d’une déclaration au cours de laquelle la banque centrale a expliqué, de manière plus globale, la stratégie qu’elle allait adopter pour conduire sa politique en matière de technologie financière.
Les déclarations de M. Hakimi au sujet des crypto-monnaies ont principalement porté sur l” »incertitude » et le « risque » amenés par la spéculation qui prévaut dans ce marché. Il estime ainsi que les monnaies numériques pourraient induire des risques important de perte en capital pour les investisseurs.
M. Hakimi aurait ainsi déclaré :
« Dans la mesure où le Bitcoin et les autres monnaies numériques n’ont pas été émises par une banque centrale en tant que monnaies officielles, mais aussi du fait du risque lié à leur achat et à l’activité croissante des traders dans ce secteur, des mesures de précaution vont arriver sur ce marché, et devraient permettre d’éviter les risques de comportements malveillants. »
Ces commentaires interviennent alors que M. Hakimi aurait récemment cité le Bitcoin comme une « opportunité », comme l’a rapporté le journal iranien Financial Tribune.
Il aurait par ailleurs expliqué que l’idée d’une « monnaie numérique nationale » serait également à l’étude.
Si ces commentaires peuvent sembler relativement théoriques, il faut savoir que la banque centrale d’Iran est l’une des plus actives du Moyen-Orient sur le sujet des monnaies digitales (peu de sociétés et de gouvernements de la région ont jusqu’ici évoqué le Bitcoin ou les crypto-monnaies).
Le mois dernier, le gouvernement de la Banque du Liban avait annoncé qu’il prévoyait la création d’une monnaie numérique nationale – sans pour autant préciser si ce projet allait se baser sur la technologie blockchain.
Peu de temps après, le directeur de la banque centrale des Émirats arabes unis avait émis de vives critiques au sujet des crypto-monnaies. Il avait ainsi fustigé le manque de réglementation autour du Bitcoin, affirmant qu’il facilitait le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.