L’investisseur Bill Miller estime que certaines banques centrales pourraient prochainement se tourner vers le Bitcoin

Pour le ges­tion­naire d’ac­tifs Bill Mil­ler, le Bit­coin consti­tue la cryp­to-mon­naie dotée des plus grandes chances de réus­site. Il a notam­ment dres­sé une ana­lo­gie entre l’ac­tif numé­rique et l’or, et estime que cer­taines banques cen­trales pour­raient pro­chai­ne­ment se tour­ner vers lui.

Un actif bien moins risqué qu’auparavant

De grandes figures de l’in­ves­tis­se­ment recom­mencent à faire entendre leur voix au sujet du Bitcoin.

Dans un entre­tien accor­dé à Bloom­berg, Bill Mil­ler, fon­da­teur et chef de l’in­ves­tis­se­ment de Mil­ler Value Part­ners, a fait part de son opti­misme vis-à-vis du BTC, qu’il pré­sente comme une « expé­ri­men­ta­tion tech­no­lo­gique inté­res­sante ».

Le ges­tion­naire d’ac­tifs s’é­tait tour­né vers le Bit­coin en 2014 ou 2015, pro­fi­tant d’un prix d’a­chat moyen d’en­vi­ron 350 dol­lars. Alors que la mon­naie numé­rique s’é­change actuel­le­ment à plus de 8 000 dol­lars, il juge que les risques asso­ciés à ce mar­ché sont bien moins impor­tants qu’ils ne l’é­taient il y a encore quelques années :

« Chaque jour, alors que le Bit­coin “n’ex­plose pas”, ne plonge pas à zéro, ou n’est pas détruit, de plus en plus d’argent afflue dans l’é­co­sys­tème », a‑t-il décla­ré. « Nous igno­rons com­ment tout cela va se ter­mi­ner, mais il s’a­git d’un inves­tis­se­ment bien moins ris­qué que lors­qu’il ne valait que 100 dollars ».

Il a par ailleurs sou­li­gné le fait qu’il exis­tait, à tra­vers le monde, plus de mil­lion­naires que de BTCs en cir­cu­la­tion :

« Il n’existe que 17 mil­lions de Bit­coins dans le monde, alors qu’on dénombre entre 23 et 25 mil­lions de mil­lion­naires. S’ils déci­daient tous de s’of­frir un Bit­coin, les prix aug­men­te­raient considérablement ».

Mais alors que l’on recense actuel­le­ment plus de 1 600 cryp­to-mon­naies et tokens sur les mar­chés, M. Mil­ler estime qu’un grand nombre de ces actifs ne vau­dront plus rien dans quelques années.

« Le Bit­coin est le plus stable, il détient les plus grandes chances de suc­cès. Si je suis éga­le­ment atti­ré par d’autres coins, je me foca­lise tout par­ti­cu­liè­re­ment sur le BTC ».

Le Bitcoin, un or numérique

M. Mil­ler a notam­ment expli­qué qu’il exis­tait, selon lui, plu­sieurs manières d’é­va­luer la valeur intrin­sèque du Bit­coin. Il a notam­ment cité un article publié sur son site inter­net, dont voi­ci un extrait :

« Nous pen­sons que le Bit­coin détient un poten­tiel gigan­tesque, mais nous recon­nais­sons les nom­breux obs­tacles qui pour­raient faire échouer cette expé­ri­men­ta­tion. Il reste tou­te­fois impor­tant de prendre conscience de la valeur que pour­rait atteindre le Bit­coin si son taux d’a­dop­tion conti­nuait à aug­men­ter. Le plus grand rêve pour le Bit­coin serait d’ob­te­nir le sta­tut de “réserve de valeur” incon­tour­nable que détient actuel­le­ment l’or ».

Si M. Mil­ler a dres­sé des ana­lo­gies entre le BTC et l’or, il estime que le pre­mier dis­pose de cer­tains avan­tages sur le second :

« La meilleure façon de voir le Bit­coin, c’est de l’ap­pré­hen­der comme un actif non cor­ré­lé aux mar­chés bour­siers, simi­laire à l’or. Sauf qu’il est beau­coup plus simple à trans­por­ter que l’or, et qu’il peut déjà être uti­li­sé pour s’of­frir des biens et des services ».

Il a par ailleurs décrit d’autres cas d’u­sage, comme un sys­tème de paie­ment ou une mon­naie « viable » – mais il estime que ceux-ci ne sont « pas encore » plei­ne­ment atteints.

Les banques centrales pourraient être amenées s’offrir du BTC

Le mil­liar­daire juge par ailleurs que cer­taines banques cen­trales pour­raient poten­tiel­le­ment se tour­ner vers cet actif, ce qui devrait pro­vo­quer une flam­bée de son cours :

« S’il venait à prendre encore plus de valeur, il est pos­sible que dif­fé­rentes banques cen­trales com­mencent à le voir comme un autre actif poten­tiel, au même titre que l’or qu’elles détiennent. Ceci per­met­trait d’ou­vrir le mar­ché de manière extrê­me­ment significative ».

Pour M. Mil­ler, les indi­vi­dus qui sou­haitent se tour­ner vers le mar­ché Bit­coin doivent faire en sorte de bien réflé­chir à la part de leur por­te­feuille qu’ils sou­haitent expo­ser au BTC, et au cours auquel il serait per­ti­nent de se positionner.

« Nous avons pris une posi­tion à hau­teur d’en­vi­ron 5% de nos actifs. L’i­dée, c’est qu’il y a peu de chances que le Bit­coin puisse perdre plus de 50 à 60% de sa valeur sur une année. Ceci nous coû­te­rait, au pire, 2,5% de notre por­te­feuille. Il s’a­git d’une baisse raisonnable ».

S’il a com­pa­ré le Bit­coin à un « ticket de lote­rie », il estime que celui-ci serait ados­sé à « une espé­rance de gain posi­tive ».

En jan­vier der­nier, l’in­ves­tis­seur avait décla­ré avoir pla­cé la plu­part des inves­tis­se­ment en Bit­coin de sa socié­té dans un fonds sépa­ré. Il avait éga­le­ment révé­lé avoir misé à titre per­son­nel sur l’ac­tif numérique :

« J’ai pla­cé envi­ron 1% de mon patri­moine “liquide” dans le Bit­coin. Il est très rare d’a­voir l’op­por­tu­ni­té d’a­che­ter un actif avec 1% de votre richesse, et que celui-ci puisse poten­tiel­le­ment peser 10, 20 ou 50% de votre patri­moine dans quelques années ».

Réfé­rences : CCN, AMB­Cryp­to, Bloom­berg

Cet article ne consti­tue pas une recom­man­da­tion d’investissement. Nous vous sug­gé­rons de mener vos propres recherches avant de déci­der de vous pro­cu­rer des cryp­to-mon­naies – des actifs extrê­me­ment ris­qués. Ne dépen­sez pas plus que ce que vous pou­vez vous per­mettre de perdre. Nous ne sau­rons être tenus res­pon­sables de toute perte en capi­tal, en lien avec la lec­ture de cet article.