Binance va proposer dès mardi un service permettant d’échanger des monnaies fiduciaires entre elles. Celui-ci sera basé à Singapour, l’un des centres les plus actifs de la crypto-sphère.
Le géant Binance poursuit sont expansion, en proposant une plateforme d’échange « fiat ».
Cette nouvelle a été révélée ce week-end par Changpeng Zhao, son PDG, au cours du Cumberland Summit. Le dirigeant a ensuite précisé que cette nouvelle bourse, qui fera ses débuts ce mardi, ne sera disponible dans un premier temps qu’en version beta.
I just slipped that we will begin #Binance Singapore fiat exchange live money closed beta testing on Sept 18th, in 3 days. Invitation only first. Exciting ! https://t.co/Hzo6jLLkfS
— CZ Binance (@cz_binance) 15 septembre 2018
Singapour, une véritable plaque tournante de la crypto-sphère
On ne connaît jusqu’ici pas grand chose au sujet de ce nouveau service.
Il s’agirait d’offrir aux internautes la possibilité de convertir des monnaies fiduciaires entre elles, probablement à des taux particulièrement attractifs. Cette plateforme devrait vraisemblablement proposer des paires de trading faisant intervenir le dollar singapourien.
Si Binance a choisi de se tourner vers Singapour, c’est sans doute parce que l’île est devenue l’une des plaques tournantes de la crypto-sphère avec la Corée du Sud, Hong Kong, Malte ou encore les États-Unis. La cité-État insulaire, qui fait partie des quatre « dragons asiatiques », profite notamment d’un environnement réglementaire accommodant vis-à-vis des actifs numériques.
En effet, l’autorité monétaire de Singapour – la banque centrale du pays – ne régule pas directement l’usage des crypto-monnaies, qui ne sont pas reconnues comme étant des monnaies légales. Les bourses d’échange d’actifs numériques et les autres intermédiaires de l’écosystème doivent toutefois se conformer à certaines règles visant à lutter contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.
Binance poursuit son expansion
Lancée en juin 2017, Binance – qui gère fréquemment plus d’un milliard de dollars d’échanges quotidiens – a déjà connu une histoire mouvementée.
Fondée en Chine, la plateforme avait délocalisé ses serveurs au Japon quelques semaines avant la décision du gouvernement chinois, en septembre 2017, d’interdire le trading de crypto-monnaies.
Désormais installée à Taïwan, la société s’est lancée dans une stratégie d’expansion internationale, en ouvrant des bureaux à Malte, à Jersey, en Corée du Sud, en Ouganda ainsi qu’au Liechtenstein.
Référence : CCN