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Le Bitcoin offre une porte de sortie face à des gouvernements trop intrusifs

Bkitcoin confidentialité face aux gouvernements

De nom­breux gou­ver­ne­ments uti­lisent les nou­velles tech­no­lo­gies, mais éga­le­ment le sys­tème ban­caire en place, afin de gar­der un oeil sur leurs citoyens. Les mon­naies décen­tra­li­sées comme le Bit­coin risquent de deve­nir, avec l’argent liquide, la seule manière per­met­tant aux citoyens de garan­tir le res­pect de leur vie pri­vée dans leurs tran­sac­tions financières.

L’europe et la MiFid

La réforme MiFID II (« Mar­kets in Finan­cial Ins­tru­ments Direc­tive »), qui vise a ren­for­cer les règles euro­péennes appli­cables aux mar­chés finan­ciers, devrait être mise en oeuvre dès kan­vier 2018. Les par­ti­cu­liers qui échangent des titres sur les mar­chés devront désor­mais four­nir leur numé­ro de pas­se­port sur chaque pla­te­forme utilisée.

Ces pla­te­formes se pré­parent d’ailleurs à cette tran­si­tion, et on com­men­cé à deman­der cette infor­ma­tion (c’est par exemple le cas de Bit­trex, l’une des prin­ci­pales pla­te­formes d’é­change de cryp­to-mon­naies). Elles peuvent déci­der de blo­quer les clients qui ne res­pec­te­raient pas cette règle de transparence.

Le gouvernement américain surveille ses citoyens à travers le monde

Les États-Unis, au tra­vers de la loi FATCA, forcent les banques à divul­guer cer­taines infor­ma­tions rela­tives à leurs clients. Les amé­ri­cains rési­dant sur le ter­ri­toire natio­nal ne sont pas les seuls à être visés : ceux qui résident à l’é­tran­ger peuvent éga­le­ment faire l’ob­jet d’un tel échange d’informations.

Ain­si, de nom­breuses infor­ma­tions por­tant sur des citoyens amé­ri­cains, qu’elles concernent leur numé­ro de sécu­ri­té sociale ou le mon­tant de leur patri­moine, sont trans­mises par les banques à l’IRS, l’a­gence amé­ri­caine qui col­lecte l’im­pôt et les taxes.

Par ailleurs, le gou­ver­ne­ment amé­ri­cain fait pres­sion sur les banques étran­gères afin de faire en sorte qu’elle se plient à cette règle, et four­nissent cer­taines infor­ma­tions concer­nant leurs clients amé­ri­cains. Les Etats-Unis n’hé­sitent pas pour cela a mena­cer ces banques de l’ap­pli­ca­tion d’une péna­li­té finan­cière sur les tran­sac­tions pas­sées sur le sol américain.

L’IRS va même jus­qu’à avoir recours à des outils tels que Chai­na­ly­sis afin de remon­ter la trace de cer­taines tran­sac­tions Bit­coin. Il sem­ble­rait qu’il soit presque impos­sible de se sous­traire à la sur­veillance de l’Oncle Sam – a moins de renon­cer à sa citoyen­ne­té amé­ri­caine, comme l’ont fait cer­tains amé­ri­cains fortunés.

India and Aadhar

Le gou­ver­ne­ment indien semble lui aus­si vou­loir sur­veiller de près ses citoyens. Depuis 2010, le pays a mis en place un sys­tème d’identification (Aadhaar), qui per­met de récol­ter des don­nés bio­mé­triques sur son déten­teur (empreintes digi­tales, pho­to­gra­phies du visage et de l’i­ris,…). Le recours à celui-ci est deve­nu obli­ga­toire – que ce soit pour pré­tendre à des allo­ca­tions ou pour effec­tuer une décla­ra­tion fiscale.

Le gou­ver­ne­ment ne s’est pas arrê­té là, puisque ce numé­ro d’i­den­ti­fi­ca­tion est désor­mais relié aux comptes ban­caires et numé­ros de télé­phone mobile.

Sa devise ? Un mil­liard, un mil­liard, un mil­liard – autre­ment dit, un mil­liard de comptes ban­caires reliés à un mil­liard de numé­ros de télé­phone mobiles reliés à un mil­liard de numé­ros Aadhaar. Dif­fi­cile dans ce cas de par­ler de res­pect de la vie privée…

Vous n’avez rien à cacher ? Alors ne cachez rien !

Lorsque l’on inter­roge dif­fé­rents gou­ver­ne­ments concer­nant le besoin de confi­den­tia­li­té de leurs citoyens, ceux-ci ont ten­dance à avan­cer que seuls les cri­mi­nels doivent avoir des choses à cacher à leur gou­ver­ne­ment. On a d’ailleurs pu obser­ver ces der­nières années de nom­breuses orga­ni­sa­tions qui cher­chaient à défendre le droit à la vie pri­vée des citoyens – un droit que peuvent par­fois renier cer­tains gouvernements.

Cela risque d’être dif­fi­cile avec le Bit­coin : si une per­sonne sou­haite envoyer de l’argent à une autre en uti­li­sant ce réseau, nul ne peut l’en empê­cher – pas même un gouvernement.

Source : Coin­Te­le­graph

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