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Crypto-monnaies : les plateformes d’échange rencontrent des difficultés pour faire face à la demande

Plateformes d'échange de monnaies numériques

Les grandes pla­te­formes d’é­change telles que Coin­base, BinanceBit­trex ou Kra­ken doivent faire face à une forte hausse des demandes d’ins­crip­tion. Pour y par­ve­nir, cer­taines apportent des amé­lio­ra­tions à leur infra­struc­ture, tan­dis que d’autres ont déci­dé d’empêcher tem­po­rai­re­ment la créa­tion de nou­veaux comptes.

« Trop de demandes »

Logo BinanceCette semaine, Chang­peng Zhao, fon­da­teur et CEO de la pla­te­forme Binance, a révé­lé avoir accueilli 250 000 nou­veaux uti­li­sa­teurs au cours d’une seule jour­née.

« Déso­lé, notre plus grande prio­ri­té consiste à ser­vir au mieux les uti­li­sa­teurs exis­tants. Toute l’é­quipe tra­vaille d’ar­rache-pied. Aus­si bien celle de la tech que celle du sup­port. Il y a trop de demandes. Nous avons enre­gis­tré l’ar­ri­vée de 250 000 nou­veaux uti­li­sa­teurs au cours des der­nières 24 heures », a décla­ré M. Zhao au tra­vers d’un com­mu­ni­qué offi­ciel publié par la société.

Binance, qui avait été fon­dée en juillet 2017, est deve­nue en quelque mois la plus grande pla­te­forme d’é­change avec un volume de tran­sac­tions jour­na­lières d’en­vi­ron 6 mil­liards de dol­lars.

Le 4 jan­vier der­nier, la socié­té hong­kon­gaise décla­rait ceci : « Suite à la forte hausse de la popu­la­ri­té, Binance est contrainte de désac­ti­ver tem­po­rai­re­ment les nou­velles ins­crip­tions d’u­ti­li­sa­teurs pour per­mettre une mise à jour de son infra­struc­ture. Nous nous excu­sons pour la gêne occa­sion­née ».

En décembre, Kra­ken et Coin­base déci­daient d’al­louer une part signi­fi­ca­tive de leur bud­get à l’a­mé­lio­ra­tion de leur sup­port client et de leur infra­struc­ture. Le 23 décembre, Kra­ken, qui ren­con­trait des dif­fi­cul­tés pour véri­fier l’i­den­ti­té de ses nou­veaux ins­crits, avait indi­qué qu’elle avait com­men­cé à implé­men­ter cer­taines mises à jour majeures – des mises à jour qui pour­raient lui per­mettre de prendre en charge très pro­chai­ne­ment de nou­veaux utilisateurs.

Les équipes de Kra­ken ont admis que leur infra­struc­ture était actuel­le­ment « dété­rio­rée et non fiable », et ont pro­mis de l’a­mé­lio­rer très pro­chai­ne­ment. La socié­té a ain­si décla­ré :

« Nous avons réa­li­sé des pro­grès signi­fi­ca­tifs au cours de la semaine der­nière, avec des mises à jour de nos sys­tèmes, et nous avons pu obte­nir des gains de per­for­mance modé­rés. Mal­heu­reu­se­ment, nous n’a­vons pas été en mesure d’ef­fec­tuer l’en­semble des mises à jour néces­saires, et les mesures qui auront le plus d’im­pact n’ont pas été encore prises. Pour le moment, les sys­tèmes doivent tou­jours être consi­dé­rés comme étant “dété­rio­rés et non fiables” ».

De son côté, Bithumb, la deuxième plus grande pla­te­forme au monde en termes de volume de tran­sac­tions jour­na­lières, a éga­le­ment ces­sé d’ac­cep­ter de nou­veaux utilisateurs.

Pourquoi est-ce que les grands sites d’échange rencontrent de telles difficultés ?

KorbitÀ la fin de l’an­née 2017, Kor­bit, la troi­sième plus grande pla­te­forme d’é­change de cryp­to-mon­naies de Corée du Sud, avait été en par­tie rache­tée pour un prix basé sur une valo­ri­sa­tion de plus 120 mil­lions de dol­lars.

Si l’on se fie à la taille de Kor­bit, on peut pen­ser que des pla­te­formes plus impor­tantes, comme Bithumb, Binance ou Kra­ken, pour­raient valoir plus d’un mil­liard de dol­lars. C’est d’ailleurs déjà le cas de Coin­base : la socié­té cali­for­nienne avait été valo­ri­sée à 1,6 mil­liards de dol­lars lors de sa der­nière levée de fonds, en août dernier.

Dans le même temps, même si l’on peut pen­ser que ces pla­te­formes dis­posent de moyens finan­ciers impor­tants, elles semblent ren­con­trer actuel­le­ment des dif­fi­cul­tés majeures face à la hausse de la demande pour les actifs numériques.

La prin­ci­pale cause est sans doute liée à la régle­men­ta­tion stricte qui pré­vaut autour de celles-ci, avec notam­ment les obli­ga­tions Know Your Cus­to­mer (KYC) et anti-blan­chi­ment d’argent. Chaque demande d’ins­crip­tion doit ain­si faire l’ob­jet d’un contrôle rigou­reux, qui ne peut être automatisé.

Et les pla­te­formes font très cer­tai­ne­ment preuve d’une grande pru­dence, dans la mesure où elles pour­raient s’ex­po­ser à de lourdes amendes en cas de faille dans leur sélec­tion. C’est la rai­son pour laquelle le pro­ces­sus de vali­da­tion des uti­li­sa­teurs obéit à un pro­ces­sus rigou­reux et néces­site des moyens humains signi­fi­ca­tifs.

On peut vrai­sem­bla­ble­ment pen­ser que ces sites ont tout inté­rêt à faire de leur mieux pour être en mesure d’ac­cep­ter de nou­veaux uti­li­sa­teurs, et que les cryp­to-enhu­siasts pour­ront s’y ins­crire d’i­ci quelques semaines.

Réfé­rence : Coin­Te­le­graph

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