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Edward Snowden : « Je ne pense pas que le Bitcoin durera indéfiniment »

Esward Snowden Coincenter

L’an­cien employé de la CIA et de la NSA, ren­du célèbre pour avoir révé­lé les détails de plu­sieurs pro­grammes de sur­veillance de masse amé­ri­cains et bri­tan­niques, estime que le Bit­coin pour­rait être, à terme, détrô­né par une cryp­to-mon­naie anonyme.

Blockstak BerlinM. Snow­den, qui a émis ces décla­ra­tions dans le cadre de la confé­rence « Signa­ture Ber­lin – A Blocks­tack Event » qui s’est tenue le 2 mars der­nier, a décla­ré que l’in­con­vé­nient majeur du Bit­coin n’é­tait pas lié à ses dif­fi­cul­tés de « sca­ling » – ce pour quoi il est sou­vent cri­ti­qué – mais à son manque de confi­den­tia­li­té :

« Tout le monde s’in­té­resse aux limites de son taux de tran­sac­tion, qui consti­tue­raient son défaut prin­ci­pal – et il s’a­git d’un défaut majeur. Mais j’a­jou­te­rais qu’il existe un défaut struc­tu­rel bien plus impor­tant, un défaut durable, c’est son registre public », a‑t-il décla­ré à tra­vers sa webcam.

« Celui-ci est tout sim­ple­ment incom­pa­tible avec la mise en place d’un méca­nisme durable pour les échanges. Il ne devrait pas être pos­sible d’a­voir accès à l’his­to­rique com­plet des achats de l’en­semble des par­ti­ci­pants, que toutes leurs tran­sac­tions puisent être consul­tées par tous les utilisateurs »

« Je ne pense pas que le Bit­coin dure­ra indé­fi­ni­ment », a ajou­té M. Snow­den, qui a lais­sé entendre qu’il aurait uti­li­sé des BTCs en 2013 pour dis­si­mu­ler son iden­ti­té. Il s’ap­prê­tait alors à révé­ler des docu­ments clas­si­fiés de la NSA qui met­taient en lumière des atteintes à la vie pri­vée de la part de l’a­gence gouvernementale.

« Un tra­vail impor­tant est réa­li­sé autour du réseau Bit­coin, et je pense que le BTC conti­nue­ra à avoir de la valeur pen­dant un long moment. Mais lorsque l’on se penche sur l’é­quipe de déve­lop­pe­ment de Bit­coin Core, et la vitesse à laquelle elle amé­liore le pro­to­cole, j’ai le sen­ti­ment qu’elle doit tout sim­ple­ment faire mieux, sinon elle risque de ne pas être en mesure de faire face à la concur­rence », a‑t-il poursuivi.

M. Snow­den a indi­qué qu’il pri­vi­lé­giait cer­taines cryp­to-mon­naies ano­nymes, comme le Zcash. Grâce à un sys­tème de trans­pa­rence sélec­tive, la blo­ck­chain sur laquelle évo­lue cet actif per­met de garan­tir l’in­té­gri­té des tran­sac­tions, tout en offrant aux uti­li­sa­teurs une pleine confidentialité.

« Lorsque l’on évoque des cryp­to-mon­naies qui me semblent inté­res­santes – je l’ai déjà dit et je le répé­te­rai – le Zcash est à mes yeux la plus inté­res­sante actuel­le­ment, du fait de pro­prié­tés de confi­den­tia­li­té véri­ta­ble­ment uniques. Mais nous assis­te­rons à l’é­mer­gence d’un nombre crois­sant de pro­jets qui ten­te­ront d’of­frir des fonc­tion­na­li­tés ana­logues, et je pense qu’il s’a­git d’une évo­lu­tion positive ».

Edward Snow­den a ajou­té qu’il avait uti­li­sé, par le pas­sé, du Mone­ro, ain­si que d’autres cryp­to-mon­naies anonymes.

L’an­née der­nière, il s’é­tait déjà décla­ré plus atti­ré par le Zcash, dans la mesure où le pro­jet est mené par des uni­ver­si­taires experts en chif­fre­ment. Il esti­mait que le Mone­ro consti­tuait « un pro­jet enthou­sias­mant » mais que « le pro­blème avec les cryp­to-mon­naies lan­cées par des “ama­teurs”, c’est que des erreurs peuvent sur­ve­nir, et que celles-ci vont avoir de lourdes consé­quences pour des indi­vi­dus comme moi ».

Réfé­rences : CCN, You­Tube

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