Le gouvernement iranien a conduit des recherches visant à mettre en place une infrastructure permettant l’utilisation du Bitcoin, en tant que moyen de paiement, dans le pays. D’après le ministère de la technologie de l’information, « des arrangements sont en train d’être effectués » afin de concevoir une structure pour la monnaie digitale « aussi vite que possible ». Certains observateurs restent toutefois sceptiques face à cette annonce.
L’Iran serait en pleins préparatifs pour permettre l’utilisation du Bitcoin
Le ministre adjoint de la technologie de l’information, Amir Hossein Davaee, a déclaré la semaine dernière au cours d’un entretien accordé au journal Shargh :
« Le ministère des communications et de la technologie de l’information a déjà conduit un certain nombre d’études, dans le cadre de ses efforts pour préparer l’infrastructure à l’utilisation du Bitcoin dans le pays. »
Il a expliqué que la crypto-monnaie comportait deux aspects, un aspect économique et un aspect lié aux infrastructures du pays. Elle pourrait permettre, selon lui, de faire bénéficier à l’Iran de nombreux avantages.
« Nous qui nous occupons du développement technologique de l’Iran, nous prenons très au sérieux l’idée selon laquelle nous devons faciliter l’utilisation de cette nouvelle monnaie » aurait-il déclaré.
Il précise :
« Des arrangements sont en train d’être conduits avec les organisations concernées afin de mettre en place cette infrastructure aussi vite que possible. »
Alors que l’Iran avait déclaré que les transactions réalisées avec des Bitcoins « n’étaient pas légales », ce qui a découragé les petites entreprises à accepter la monnaie virtuelle, aucune loi émanant du gouvernement n’a pour le moment interdit l’utilisation du Bitcoin en tant que méthode de paiement.
Dans le même temps, le gouvernement iranien a commencé à réfléchir aux régulations qui pourraient être imposées aux détenteurs de monnaies virtuelles.
Le Bitcoin est-il véritablement soutenu par le gouvernement iranien ?
Alors que de nombreuses sociétés iraniennes ont commencé à utiliser le Bitcoin, elle seraient nombreuses à redouter les lois fiscales qui pourront y être associées. Elles sont par ailleurs assez frileuses à l’idée de révéler l’existence de leur portefeuille, comme l’indique le Young Journalists Club.
Les représentants du site ont interrogé l’économiste iranien Morteza Imani-Rad afin de lui poser plusieurs questions concernant l’impact que pourrait avoir le Bitcoin sur l’économie du pays.
Il leur a répondu que « cette monnaie n’étaient pas légale en Iran, et [que] les transactions Bitcoin ne sont ni légales ni officielles, alors ne nous attendons pas à ce qu’elles aient le moindre effet sur l’économie iranienne ». Il estime également que la capitalisation totale du Bitcoin est trop restreinte pour qu’il puisse permettre de faciliter l’achat et la vente de contrats pétroliers internationaux.
Précisant que de nombreux sites publiant des informations relatives au Bitcoin ont fait l’objet de blocages, il a réaffirmé le fait que « le Bitcoin ne peut pas être facilement introduit en Iran, et ne peut ainsi donc pas avoir un impact sur l’économie ».
Il a toutefois précisé qu’il existait de nombreux vendeurs internationaux de Bitcoins offrant déjà leurs services aux iraniens au travers de plateforme de trading normalement dédiées au Forex. Le fait d” »entrer dans le forex n’est toutefois pas si aisé » en Iran, ce domaine faisant l’objet de « nombreuses resitrictions ».
Il a poursuivi en expliquant ceci :
« Le Bitcoin, c’est en cours, et son utilisation pourrait se démocratiser. Si cela se produisait, alors le gouvernement pourrait être contraint de recourir à cette monnaie. »
Références : News.Bitcoin.com, FinanceMagnates