Se présentant comme « la première encyclopédie au monde sur la blockchain », Everipedia a officiellement lancé son service décentralisé. Basé sur le réseau EOS, celui-ci va récompenser en tokens IQ les utilisateurs qui publient et éditent des articles.
Aller plus loin que Wikipédia
Concurrencer Wikipedia en proposant une alternative décentralisée, résistante à la censure. Tel est le pari d’Everipedia, qui permet à ses contributeurs d’empocher des tokens IQ.
Ceux-ci peuvent ensuite être utilisés pour disposer de droits de vote – ou peuvent être revendus sur les marchés.
Notons que l’ensemble des fonctionnalités offertes par l’encyclopédie (la mise en ligne d’articles, leur édition, le stockage d’informations,…) s’appuient sur la plateforme EOS.
« Nous sommes ravis de sortir notre réseau prototype, qui permet pour la première fois aux utilisateurs de voter et de créer des articles de manière décentralisée », s’est félicité Larry Sanger, chef de l’information d’Everipedia et cofondateur de Wikipédia.
Le dirigeant estime que la technologie blockchain va lui permettre de proposer une solution plus attractive et plus démocratique que celle qu’offre aujourd’hui Wikipédia.
Notons qu’il suffit de disposer d’un compte EOS pour commencer à publier du contenu sur Everipedia.
« Jusqu’ici, les utilisateurs sont parvenus à recueillir sur le réseau 16,8 millions de tokens IQ » a révélé Sam Kazemian, le cofondateur et président d’Everipedia.
Un projet débuté en 2014
Everipedia n’est pas un nouveau venu dans cet univers. Son site enregistre déjà plusieurs millions de visites par mois, et héberge plus de 6 millions d’articles – soit un peu plus que ce que l’on retrouve actuellement sur la version anglophone de Wikipédia.
Il revendique par ailleurs plus de 8000 contributeurs, ainsi qu’une communauté très active sur des réseaux sociaux comme Facebook, Twitter, Reddit ou Telegram.
La société fut fondée en décembre 2014 par deux étudiants, Sam Kazemian et Theodor Forselius. Il s’agissait dans un premier temps de développer une version plus moderne de Wikipédia. Le 6 décembre 2017, Everipedia prenait un tournant en annonçant qu’elle comptait créer « la première encyclopédie au monde sur la blockchain ».
Une voie que ne devrait pas suivre Jimmy Wales, le fondateur de Wikipédia. L’homme avait fait part il y a quelques semaines de ses doutes au sujet de la crypto-sphère :
« J’ai quelques réserves vis-à-vis de la blockchain. Il s’agit d’une technologie extrêmement intéressante, mais c’est aussi très clairement une bulle qui suscite beaucoup d’effervescence », avait-il lancé en mai dernier au cours de la conférence Blockshow Europe.
Malgré l’absence d’enthousiasme affichée par son fondateur, la Fondation Wikimedia (une organisation à but non lucratif qui gère Wikipédia et d’autres projets « wiki ») accepte les dons en Bitcoin depuis 2014.
Références : CCN, IQNetwork.io