Le fabriquant français de crypto-portefeuilles Ledger a annoncé qu’il se tournait vers New York. Il compte y orchestrer le développement et la commercialisation de Ledger Vault, son service de garde d’actifs numériques taillé pour les investisseurs institutionnels.
Ledger, qui avait lancé Ledger Vault en pré-accès en mai, s’est offert les services de Demetrios Skalkotos, un ancien d’Intercontinental Exchange (ICE), pour orchestrer les opérations liées à ce projet.
« La ville de New York est le centre du monde financier. Il était ainsi logique que les opérations de Ledger Vault soient basées dans cette région », a indiqué Pascal Gauthier, le PDG de l’entreprise.
Alors qu’un nombre croissant de sociétés comptent proposer des crypto-services aux investisseurs institutionnels, Ledger rejoint ainsi plusieurs entreprises de la finance traditionnelle, comme ICE ou Fidelity, qui souhaitent répondre à la demande de ces gros clients (fonds de pension, banques, compagnies d’assurances,…).
La startup Bakkt, lancée par le géant ICE, devrait commencer à proposer ses services dès le 24 janvier prochain. Elle offrira, entre autres, des contrats à terme sur le Bitcoin qui seront, contrairement à ceux que l’on retrouve sur les bourses CME et CBOE, réglés par « livraison physique ».
De son côté, Ledger Vault est une solution de garde ultra-sécurisée. Elle doit notamment permettre à plusieurs membres d’une même entité, comme par exemple ceux d’un fonds d’investissement, d’avoir accès au même « cold wallet ».
« Un défi très complexe »
M. Skalkotos a tenu à rappeler les difficultés inhérentes à la mise à disposition d’un service de stockage ultra-sécurisé :
« Le stockage sécurisé de grands fonds multi-crypto-monnaies constitue un défi très complexe, qui ne peut être résolu en se contentant de mettre en place quelques procédures », a‑t-il déclaré, avant d’ajouter ceci :
« Les institutions recherchent des solutions de stockage plus sûres, dotées de systèmes de gouvernance, mais ne veulent pas pour autant sacrifier la praticité ».
En juillet, Ledger avait annoncé avoir vendu plus d’un million de portefeuilles matériels en 2017, indiquant qu’elle espérait attirer prochainement dans son capital des géants de la tech comme Samsung ou Google, à travers sa filiale de capital-risque Google Ventures.
L’un des principaux concurrents de Ledger, le fabriquant de portefeuilles Trezor, a lui aussi récemment fait parler de lui. La semaine dernière, la société a alerté les internautes en leur indiquant que des acteurs malveillants tentaient d’écouler des périphériques contrefaits afin de dérober des crypto-monnaies.
Référence : CoinTelegraph