La plateforme de trading « Global Digital Asset Exchange » (GDAX) de Coinbase a publié son Digital Assets Framework. Il semble s’agir ici d’une réponse aux clients qui demandent à ce que la plateforme intègre plus de crypto-monnaies –alors que les ICOs font émerger chaque semaine des dizaines de nouveaux actifs.
GDAX formalise ses critères pour accepter une crypto-monnaie ?
« Ce système a été conçu dans le but de fournir des informations relatives à la manière dont nous évaluons des actifs digitaux avant de les inclure sur GDAX » peut-on ainsi lire dans le document. La plateforme y précise qu’elle se réserve le droit de « référencer, ne pas référencer, dé-référencer n’importe quel actif sur GDAX ».
Les critères auxquels s’intéresse GDAX sont répartis à travers six catégories :
- La mission et les valeurs de GDAX : « l’actif s’inscrit-il dans nos missions et nos valeurs ? »
- La technologie : une évaluation de l’actif et de son réseau
- L’aspect légal et de conformité
- L’offre de marché : « quels sont les critères à considérés pour limiter les risques de manipulation de marché ? »
- La demande pour l’actif : sur quels leviers s’appuie-t-elle ?
- « Crypto-Economics » : « une évaluation de la manière dont les participants à l’éco-système de l’actif sont incités à se comporter »
On peut ainsi y retrouver de nombreux critères – des critères qui devraient permettre à GDAX de trier le bon grain de l’ivraie : liberté économique, égalité des chances, présence d’un prototype fonctionnel, track record de l’équipe fondatrice, clarté et cohérence de la feuille de route,…
Notez que ce document peut d’ailleurs être utilisé par tout investisseur qui souhaiterait savoir si une crypto-monnaie ou un token remplit certains critères laissant à penser que sa valeur pourrait, à terme, s’apprécier.
Ne proposer que les actifs plus prometteurs
« Capable de présenter des réussites professionnelles » est l’un des critères que l’on peut retrouver dans la catégorie « fondateurs et dirigeants ». La société explique qu’elle « soumettra les règles standards KYC [« Know Your Client »] aux fondateurs et dirigeants des sociétés émettrices d’actifs ».
On peut également lire que l’ajout de nouveaux actifs « ne devra pas nuire à la capacité de Coinbase ou de GDAX de respecter les règles de conformité – dont notamment les obligations visant à lutter contre le blanchiment d’argent, ainsi que les obligations propres à chaque juridiction, comme par exemple les règles de transfert de fonds ».
Le document évoque également le fait que, pour qu’un actif soit référencé, l’équipe fondatrice ne devra détenir qu’une minorité d’entre eux. Il devrait par ailleurs exister une période de blocage ainsi qu’un calendrier raisonnable d’acquisition permettant de s’assurer que l’équipe soit financièrement incitée, sur le long-terme, à apporter des améliorations à son réseau.
D’après Adam White, le directeur général de GDAX, l’idée est simple :
« Les premiers retours que nous obtenons de la part de nos clients sont « ajoutez plus de choses, j’aimerais pouvoir échanger plus d’actifs ». Nous voyons que certains d’entre eux se tournent vers d’autres plateformes, et nous ne voulons pas que cela arrive. »
Pour GDAX, il s’agit d’apporter une réponse aux critiques qui visent sa plateforme, qui ne permet d’échanger que trois crypto-monnaies : le Bitcoin, l’Ether et le Litecoin.
Référence : News.bitcoin.com