L’état insulaire d’Antigue-et-Barbude offre désormais la possibilité de régler en Bitcoins la somme minimale requise pour devenir citoyen (100 000 dollars).
Attirer des « HODLers »
En effet, le Citizenship by Investment Program Act du pays a récemment fait l’objet d’un amendement par le Parlement. Il est désormais possible d’y participer en utilisant des Bitcoins, mais également d’autres crypto-monnaies.
Cette nouvelle a été annoncée par Gaston Browne, Premier ministre d’Antigue-et-Barbude, qui voulait offrir une solution simple aux détenteurs de crypto-monnaies qui souhaitent migrer dans le pays. Le dirigeant espère ainsi convaincre de nombreux individus à devenir antiguais.
« Cela nous permet d’étendre dans notre marché, dans la mesure où il existe un certain nombre de crypto-investisseurs qui pourraient être intéressés par le fait de devenir citoyens de notre pays, mais qui ne sont prêts à payer qu’en crypto-monnaies », a‑t-il déclaré au Parlement. « Si nous n’acceptons pas les crypto-monnaies, alors nous resterons en dehors de ce marché ».
Il a précisé que les paiements reçus en crypto-monnaies seraient, de manière quotidienne, convertis en dollars américains – afin d’éviter de subir des pertes liées à la volatilité de ces actifs.
Investir dans le pays ou régler une contribution
Pour pouvoir demander la citoyenneté à travers l’Investment Program Act, les candidats peuvent soit investir un montant compris entre 400 000 et 1,5 million de dollars dans le pays, soit offrir une contribution de 100 000 dollars au National Development Fund.
Cette initiative d’Antigue-et-Barbude s’inscrit dans ses efforts visant à offrir un environnement attractif aux détenteurs de crypto-monnaies. En avril 2017, l’avocat général du pays avait reçu l’instruction d’élaborer une loi qui permettrait aux habitants de régler leurs frais administratifs en Bitcoin.
Améliorer l’image écornée d’Antigue-et-Barbude
Everly Paul Chet Greene, le ministre des Affaires Étrangères, du Commerce International et de l’Immigration, avait alors de déclaré que la nature immuable de la blockchain permettrait de suivre les transactions réalisées dans la région – ce qui pourrait permettre d’adoucir la réputation du pays, souvent présenté comme un paradis fiscal.
Car du fait d’un secteur financier florissant et de la présence de nombreuses sociétés liées aux jeux d’argent, l’état insulaire a longtemps été perçu comme étant potentiellement lié à de vastes opérations de blanchiment de fonds.
Pour M. Greene, le pays pourrait améliorer son image s’il décidait de permettre à ses citoyens de régler leurs frais administratifs en Bitcoin.
« Ici, à Antigue-et-Barbude, nous savons que nous avons été toujours au premier rang des nouvelles innovations ; nous sommes les leaders, les avant-gardistes des Caraibes », avait-il alors déclaré.
Références : CCN, AntiguaNewsRoom