Lee Nak-yeon, premier ministre sud-coréen, a récemment alerté sur les risques liés au Bitcoin pour la jeunesse du pays.
D’après la traduction effectuée par CNBC, l’homme d’État aurait évoqué ses inquiétudes concernant les jeunes populations. Il estimerait ainsi que celles-ci pourraient être amenées à participer à des activités illégales, comme du trafic de stupéfiants ou la mise en place de systèmes pyramidaux, afin de profiter de l’effervescence actuelle autour du Bitcoin.
Le Bitcoin connait actuellement une tendance fortement haussière l’ayant conduit à dépasser pour la première fois le seuil des 11 000 dollars. Cette hausse se nourrit de multiples facteurs tels que l’intérêt soudain des médias pour la crypto-monnaie, ou encore l’annonce de l’arrivée, le mois prochain, de contrats à terme sur le Bitcoin.
S’exprimant après une réunion avec les membres de son cabinet, le premier ministre Lee Nak-yeon a mis en garde contre les conséquences dangereuses des crypto-monnaies comme le Bitcoin, en affirmant ceci :
« Il y a des cas où des jeunes coréens, notamment des étudiants, souhaitent trouver des méthodes leur permettant de gagner de l’argent rapidement, et les monnaies virtuelles sont utilisées pour des activités illégales, comme le trafic de stupéfiants ou la vente multiniveau. » a‑t-il ainsi affirmé.
« Ceci peut conduire à de forts déséquilibres, ou à des phénomènes de pathologies sociales, si aucune mesure n’est prise. » a‑t-il poursuivi.
Notez que cette traduction n’est peut-être pas pleinement fidèle aux propos tenus par M. Nak-yeon, dans la mesure où ceux-ci ont été traduits du coréen à l’anglais, puis de l’anglais au français.
Le premier ministre Lee Nak-yeon a également appelé les agences gouvernementales, comme le ministère de la justice sud-coréen, à apporter une réponse aux craintes naissantes qui entourent le Bitcoin et les autres crypto-monnaies.
Une effervescence que les autorités tentent de contenir
Les autorités de régulation du pays ont fait preuve, jusqu’ici, d’une grande prudence vis-à-vis des crypto-monnaies. Ainsi, en septembre, la Financial Services Commission sud-coréenne avait déclaré l’interdiction des ICOs – ces outils de financement qui permettent à une jeune pousse de lever des fonds en crypto-monnaie, en vendant des « tokens » fraîchement créés.
Pour certains observateurs, il ne pourrait s’agir que d’une interdiction temporaire, destinée à permettre aux autorités de régulation de mieux comprendre le fonctionnement de ces ICOs, avant de peut-être les légaliser.
Si le premier ministre lui-même s’exprime sur le sujet, c’est sans doute lié à la demande pour la monnaie numérique dans le pays, qui semble particulièrement soutenue.
En effet, le prix du Bitcoin avait dépassé cet après-midi l’équivalent de 12 000 dollars sur Bithumb, la plus grande plateforme d’échange de crypto-monnaies de Corée du Sud. Il se situe désormais à environ 11 900 dollars – soit près de 1500 dollars de plus que sur Bitfinex.
Références : Cryptovest, CNBC