Selon des sources anonymes citées par Bloomberg, le banquier d’affaires Brian Wirtz, partisan du Bitcoin et de la blockchain, aurait décider de remettre sa démission du Credit Suisse, après 5 ans de bons et loyaux services.
La raison ? Il serait en train de mettre sur pied une société qui accompagnera de jeunes pousses souhaitant conduire des Initial Coin Offerings.
Du Credit Suisse aux crypto-monnaies
Alors que Brian Wirtz aurait, selon des sources proches du dossier, rendu sa démission du Credit Suisse, son profil Linkedin indique désormais qu’il est spécialisé dans « la blockchain et les conseils en investissement dans les actifs numériques ». Il aurait tenté depuis un certain temps de convaincre son employeur de lancer des projets autour des crypto-monnaies.
M. Wirtz ambitionnerait désormais de monter une société spécialisée dans les Initial Coin Offerings – ces levées de fonds qui permettent à des startups de récolter des financements en crypto-monnaies.
Le Credit Suisse n’est pas la seule banque suisse à avoir fait part de sa méfiance à l’égard des crypto-monnaies. La société de services financiers UBS a également pris ses distances avec cet écosystème, en exigeant notamment que ses employés demandent une autorisation avant de trader des actifs numériques pour leur compte propre.
Il s’agit d’une initiative similaire à celle prise par le groupe bancaire finlandais Nordea Bank, qui serait d’ailleurs allé jusqu’à décourager ses collaborateurs de lancer des recherches sur la technologie blockchain.
Plusieurs banquiers ont décidé de se tourner vers l’écosystème blockchain
M. Wirtz est loin d’être le seul employé à quitter le système bancaire traditionnel pour se lancer dans le développement de projets liés à la technologie blockchain.
Marco Abel, ancien responsable du secteur numérique pour le Credit Suisse, a récemment lancé une plate-forme d’investissement Ethereum baptisée Tend. Celle-ci vise à offrir aux internautes la possibilité d’investir dans des objets de collection (voitures anciennes, œuvres d’art,…), et d’être en mesure de suivre avec précision leur provenance.
Voici ce qu’il avait déclaré lors du lancement de sa startup :
» Il s’agit essentiellement de démocratiser l’accès à des actifs de très grande valeur, des actifs inestimables, et de les mettre à la disposition d’un public plus large au niveau planétaire. Je trouve qu’il s’agit d’un objectif vraiment remarquable. »
Un autre ancien du Credit Suisse, Nikolay Storonsky, a de son côté lancé Revolut, un concurrent aux banques traditionnelles. Il avait levé des fonds l’année dernière pour pouvoir proposer prochainement un service de trading de crypto-monnaies.
On peut également citer l’initiative de Blythe Masters, une ancienne de J.P. Morgan Chase. Elle a co-fondé la société Digital Asset Holdings, qui développe des solutions technologiques autour de la blockchain pour le compte d’institutions financières.
Ces entrepreneurs, qui travaillaient jadis pour le secteur bancaire « traditionnel », sont ainsi désormais tournés vers la technologie blockchain – et ils pourraient ainsi venir mettre des bâtons dans les roues de leurs anciens employeurs.
Références : Bitsonline, Bloomberg
Petite précision : Blythe Masters est une femme 🙂
Oops.. Espérons qu’elle ne nous en voudra pas trop 🙂
C’est corrigé, merci à vous.
J’espère aussi pour vous car c’est un véritable démon qui a crée un monstre : Les credit default swap incriminé dans la crise financière de 2007 a 2011
Mais ca reste une jolie femme 🙂
Merci pour le site et toutes ces infos intéressantes 🙂