Bart Chilton, l’ex-commissaire de l’agence fédérale américaine chargée de la régulation des bourses de commerce, où se traitent les échanges de matières premières (Commodity Futures Trading Commission) s’est exprimé au sujet du Bitcoin.
Il a déclaré à la chaîne de télévision Fox Business que cette crypto-monnaie ne constituait « ni une escroquerie, ni une “fraude” ».
Ces déclarations font office de réponse à celles de l’ancien président de la Réserve fédérale, Alan Greenspan, qui avait soulevé certaines préoccupations au sujet de la stabilité du Bitcoin – en expliquant que les crypto-monnaies ne pouvaient, contrairement aux monnaies fiduciaires, s’appuyer sur aucun « soutien »,
M. Chilton a déclaré :
« Je ne crois pas qu’il s’agisse d’une escroquerie, comme l’a remarqué Jamie Dimon [CEO de JPMorgan], ou un système pyramidal, comme l’a dit le Président Poutine. Les gens utilisent réellement des bitcoins pour acheter des choses. C’est la raison pour laquelle il ne s’agit d’une escroquerie, ni d’une fraude [“that’s not a scam or a fraud”]. »
Il a également évoquer les prix actuels du Bitcoin :
« Je pense que tout ça peut durer, mais j’ignore si cela va se poursuivre à de tels prix », a‑t-il expliqué à la chaîne de télévision.
Il s’est par ailleurs enthousiasmé de l’annonce récente du CME group, qui devrait proposer des contrats à terme en Bitcoin d’ici à la fin de l’année. Il est persuadé que ceci va permettre d’apporter un véritable cadre réglementaire à cette crypto-monnaie – un cadre qu’il perçoit comme nécessaire.
L’homme, qui avait occupé le poste de commissaire entre 2007 et 2014 au sein de la Commodity Futures Trading Commission, appelle toutefois les régulateurs à une certaine mesure :
« Ils n’ont pas à adopter une attitude zélée pour mettre en place une réglementation, ils doivent avant tout s’attacher à protéger les consommateurs. Et je pense que les gens, les “Bitcoin enthusiasts”, commencent à comprendre cela – même si ça leur a pris du temps. »
Ces déclarations interviennent peu de temps après celles de Mario Draghi, le président de la BCE, qui avait expliqué que les crypto-monnaies étaient encore trop « immatures » pour faire l’objet d’une réglementation.
Référénces : CoinDesk, FoxBusiness