Six mois après que son PDG ne s’en prenne violemment au Bitcoin en le présentant comme un « indice du blanchiment d’argent », Blackrock – le plus important gestionnaire d’actifs au monde – a mis en place un groupe de travail dédié aux crypto-monnaies.
Le site Financial News rapporte que la société de gestion d’actifs new-yorkaise, qui détient plus de 5 000 milliards d’euros d’encours, envisagerait dans un premier temps d’investir dans des contrats à terme sur le Bitcoin. Elle serait par ailleurs en train d’étudier les différents leviers qui lui permettraient de s’exposer aux crypto-monnaies et à la technologie blockchain.
Plusieurs sociétés émettrices d’ETFs – des fonds indiciels, qui suivent la performance d’un actif ou d’un panier d’actifs – aimeraient pouvoir être les premières à lancer un « ETF Bitcoin » sur une plateforme d’échange réglementée. Dans le même temps, d’autres gestionnaires d’actifs – au premier rang desquels le géant Goldman Sachs – mettent en place des « trading desks » de crypto-monnaies pour permettre à leurs clients de se tourner vers ces actifs.
Un porte-parole de BlackRock a déclaré que la société « s’intéressait à la technologie blockchain depuis plusieurs années ».
Le groupe opérera directement sous l’égide de l’équipe de direction – dont devrait vraisemblablement faire partie Larry Fink, le PDG de BlackRock. Il y a 6 mois, l’homme avait déclaré que le Bitcoin constituait « un indice du blanchiment d’argent », avant de vanter les mérites de la technologie blockchain, qui « transformera la manière dont seront gérées [ses] activités ».
Il a confirmé dans un entretien accordé cette nuit à Reuters l’existence de ce groupe de travail :
« Nous étudions de très près la technologie blockchain », a‑t-il confié, ajoutant toutefois qu’il ne constatait pas encore « une forte demande pour les crypto-monnaies ».
Références : CCN, Financial News