De chercheurs sud-coréen ont indiqué qu’ils travaillaient sur une « blockchain sans registre », baptisée « PureChain ». Ils estiment qu’elle pourrait permettre de favoriser l’apparition de monnaies numériques émises par des banques centrales.
Cette équipe de recherche a annoncé il y a quelques jours qu’elle travaillait sur une nouvelle technologie, PureChain. Le groupe se compose notamment de représentants de l’Institut supérieur coréen des sciences et technologies, de l’université Kyung Hee, de la société tech ICTK Holdings ainsi que de la startup blockchain startup EpitomeCL.
Selon le Korea Times, PureChain est une « blockchain sans registre » qui met en œuvre des fonction physiquement non clonables (PUF). Ces « empreintes digitales numériques » sont notamment utilisées pour identifier des semi-conducteurs.
Les chercheurs ont indiqué que les PUF leur offriraient la possibilité d’effectuer des paiements de pair à pair « à travers un consensus établi entre seulement deux nœuds ». Ceci pourrait leur permettre de diminuer radicalement les délais de transaction associés aux blockchains que l’on connait aujourd’hui.
Ils ont expliqué que ces fonctions nécessitaient auparavant, lorsqu’elles étaient utilisées comme des clés dans des algorithmes de chiffrement, l’utilisation de « codes correcteurs ». Ils seraient toutefois parvenus à s’en passer :
« Purechain est la seule technologie PUF qui n’a pas besoin de recourir à des codes correcteurs – des codes qui ont empêché la production de masse d’autres types de PUF », a indiqué Sam Yu, le CEO d’ICTK Holdings. « Les applications des PUF s’étendent de la technologie blockchain à la sécurité de l’Internet des Objets, en passant par les processus de vérification des utilisateurs, et bien plus ».
Les développeurs ont prédit que cette technologie pourrait favoriser l’introduction et l’adoption de monnaies numériques émises par des banques centrales. Elles devraient ainsi offrir aux nations qui le souhaitent la possibilité de numériser leur monnaie nationale, afin de capitaliser sur les atouts offerts par la technologie blockchain tout en gardant le contrôle de l’offre de monnaie.
« Il s’agit d’une technologie blockchain “réaliste”, qui peut être appliquée à ce type de monnaies » a commenté Han Ho-hyeorn, professeur à l’université Kyung Hee.
Mais de nombreux zones d’ombre subsistent. Les médias régionaux n’ont ainsi pas fourni de détails techniques concernant cette « blockchain sans registre », et n’ont pas non plus indiqué la manière dont PureChain parvenait à s’affranchir de ces « codes correcteurs ».
On peut toutefois penser que cette technologie, si elle parvenait à tenir ses promesses, serait susceptible d’intéresser certaines banques centrales. Plusieurs d’entre elles ont récemment fait part de leur volonté d’émettre, à terme, une monnaie numérique nationale centralisée, qui pourrait leur permettre de limiter la production et le recours à de l’argent liquide.
Références : CCN, Korea Times