Comme le précise le journal britannique The Telegraph, le groupe bancaire BNP Paribas aurait publié un rapport portant sur l’avenir du Bitcoin.
Précision apportée le 22 novembre, suite à certains messages que nous avons reçus : nous ne sommes pas parvenus, pour le moment, à nous procurer une copie de ce rapport. Les informations qui sont présentées dans cet article doivent donc être appréhendées avec le recul nécessaire.
Le groupe estimerait qu’une adoption de masse sera impossible pour le Bitcoin du fait de sa nature déflationniste, mais également de l’absence d’un « prêteur en dernier ressort ». La banque aurait par ailleurs affirmé que le Bitcoin pourrait induire des risques pour les politiques monétaires des différents pays du globe.
BNP Paribas s’est intéressée, dans ce rapport, aux problèmes qui pourraient survenir si le Bitcoin était adopté par un pays, en tant que monnaie nationale.
Cette approche tranche avec celle de certaines personnalités du monde de la finance, qui sont nombreuses à affirmer que le Bitcoin évolue dans une bulle spéculative, sans pour autant offrir la moindre piste de réflexion.
La banque s’est demandée ce qui pourrait se passer si les citoyens se mettaient à utiliser des crypto-monnaies pour payer leurs prêts hypothécaires, ou pour investir dans des produits financiers. Elle explique qu’il n’y aurait alors, en cas de crise financière, aucun filet de sécurité pour les particuliers.
Elle insiste ainsi sur le caractère indispensable d’une institution centrale, qui a la possibilité d’agir en tant que « prêteur en dernier ressort » – comme ce fut le cas en 2009, lorsque les banques centrales avaient mis en place des mesures de soutien au financement des banques, afin d’éviter des faillites.
Pour BNP Paribas, si l’on prend le cas d’une économie dépourvue de banque centrale, qui n’aurait recours qu’à des monnaies numériques, il n’y aurait alors personne pour protéger l’épargne des consommateurs dans le cas d’une crise financière aussi sévère que l’a été celle de 2008.
Cette vision s’oppose à celle de nombreux tenants des crypto-monnaies, pour qui l’absence d’une autorité centrale pour contrôler le Bitcoin en fait son principal atout.
Le rapport indique par ailleurs que, même si le prix du Bitcoin connaît une situation de forte hausse depuis le début de l’année, cela n’en fait pas pour autant une réserve de valeur fiable. BNP Paribas souligne notamment sa forte volatilité, qui ne permettrait pas aux individus de s’appuyer sur une valeur stable face à l’euro ou au dollar.
Une monnaie déflationniste
Le groupe bancaire a également souligné les risques liés à la nature déflationniste du Bitcoin.
Cette caractéristique, qui est parfois débattue, est principalement liée au rythme d’émission des nouveaux Bitcoins.
En effet, la quantité de Bitcoin que les mineurs reçoivent en récompense de leur activité diminue avec le temps : elle est divisée par deux environ tous les 4 ans (c’est ce que l’on appelle le halvening), et le dernier Bitcoin devrait être miné vers l’année 2140.
On sait d’ailleurs qu’il n’y aura jamais plus de 21 millions de Bitcoins en circulation – dont un peu moins de 16,7 millions ont déjà été créés.
On peut ainsi constater que la pente de cette courbe, qui représente l’évolution du nombre de Bitcoins en circulation, diminue au fil des années :

Pour BNP Paribas, cette décélération du rythme d’émission de monnaie est susceptible d’engendrer des pressions déflationnistes, qui seraient d’ailleurs à l’origine de la hausse du prix du Bitcoin.
Le problème avec une telle situation, c’est que les gens ne sont pas incités à dépenser leur argent.
On peut prendre l’exemple du Bitcoin : du fait de la hausse de son cours, ce qui valait 8 Bitcoins en janvier ne vaut plus qu’un seul Bitcoin. Ceci conduit à une situation dans laquelle les individus seraient encouragés à conserver leur crypto-monnaie plutôt que de la dépenser.
BNP Paribas redoute une telle situation dans l’ensemble de l’économie, et alerte sur les risques de spirale déflationniste.
BNP Paribas appelle à l’instauration de cadres réglementaires autour des monnaies numériques
BNP Paribas appelle à l’instauration d’un cadre réglementaire solide, afin de contrôler l’utilisation des crypto-monnaies dans l’économie – et limiter ainsi les risques qu’elles supposent.
Voici ce que la banque a indiqué :
« La menace potentielle que ceci pose au seigneuriage [ndlr : les profits générés par un gouvernement lorsqu’il émet de la monnaie], les inquiétudes relatives au blanchiment d’argent, à la stabilité financière, à l’évasion fiscale et à la criminalité, tout ceci doit être régulé. »
Le rapport indique que, si le Japon s’est positionné en tant que centre « fintech-friendly » en reconnaissant le Bitcoin comme une monnaie légale, de nombreux pays éprouvent toujours des difficultés pour prendre position face à cette problématique.
Ces derniers mois, de nombreuses figures du monde de la finance ont déclaré que le Bitcoin était au cœur d’une bulle spéculative. Mais pour BNP Paribas, la situation est sans doute plus contrastée : « le simple fait de déclarer qu’il existe une bulle ne veut pas dire que celle-ci se trouver sur le point d’exploser. »
Références : NewsBTC, The Telegraph, Wikipedia, Blockchain.info, Rue89
Les banques ne vous diront pas le contraire ‚elles craignent un renvrsement de situation,de perdre le controle… déjà qu’elless’occupe de leur bulle et ensuite on verra ‚le bitcoin va développer une économie parallèle deux mondes en un … il faudra choisir ‚de plus la situation de la banque fedérale us va souffrir et souffre déjà de la bbaisse du pétro dollar et le péetro yuan risque de chambouler le marché ‚les investisseurs le savent bien et nous sommes tous attirés par le bitcoin,l’or et l’argent car le crash boursier est proche ‚il faut que les banques arrêtent de dénigrer la seule option à une économie renaissante,un prêteur en roue de secours ??? comme la Fed à fait avec les machines à imprimer le Dollar il y aura d’ici là bien des solutions … BTC deviendra BTCETH ! why not ?pour une supremacie mais cette fois si DECENTRALISÉE …
La crise de 2008 a été créer par goldman sach, la FED elle meme est une bulle qui vas finir par éclater…2.5 millard de personne n’ont pas acces a de compte de banque dans le monde et dans plusieurs pays la population ne font aucunement confiance a leur gouvernement corrompue. Ces au peuple de faire le choix.
Donc si je comprend bien la crise sera pour bientôt ? Quand l’Angleterre sortira de l’euro part exemple ? Donc si il y a la crise l’or va t il explosé et augmenter ? Comme il faudra une matière l’or pourra être au même prit que le bitcoin ??
C’est la « Logique du chaudron » de Freud appliquée au Bitcoin. On ne peut pas accuser Bitcoin de tous les maux, surtout lorsqu’ils s’excluent mutuellement. Soit le Bitcoin va échouer, soit il va mettre en péril l’économie. Mais pas les deux. Un truc qui ne marche pas n’est pas dangereux. Ou alors c’est qu’il marche.
« Pour BNP Paribas, si l’on prend le cas d’une économie dépourvue de banque centrale, qui n’aurait recours qu’à des monnaies numériques, il n’y aurait alors personne pour protéger l’épargne des consommateurs dans le cas d’une crise financière aussi sévère que l’a été celle de 2008. »
Oui…c’est justement ce que veulent les « consommateurs », être entièrement maître de leur argent et patrimoine ce qui évitera une autre crise (pour rappel causée entre autres justement par le système financier actuel !), et dans le pire des cas, leur permettra de gérer rapidement la situation.
Evidemment que les banques rejettent ce concept, car le concept des crypto-monnaies les rayent de la carte à moyen terme. Les profits allant directement dans les poches des consommateurs.
A noter également que la réflexion de la BNP se concentre uniquement sur le Bitcoin qui n’est autre que le “crypto-or”. Leur logique n’est donc pas valable en incluant d’autres altcoins, qui persisteront avec l’adoption du Bitcoin.
Il y a encore du chemin à faire côté institutions et malheureusement pour elles (et heureusement pour nous), le digital et les millennials vont beauuuucoup plus vite. 🙂
« il n’y aurait alors personne pour protéger l’épargne des consommateurs dans le cas d’une crise financière »
Je n’ai pas l’impression que les banques protègent notre épargne, le simple fait des banques de créer de la monnaie produit de l’inflation et donc diminue la valeur de mon épargne avec le temps. (A moins d’avoir 2 millions en réserve avec des intérêts à 1%) La crise à Chypre ne m’a pas donné l’impression que les banques voulaient protéger l’épargne des clients en gelant les comptes et en prélevant dessus, mais plutôt pour sauver le pays et sa mauvaise gestion.
Quand je fait un virement, si ça prends 2 jours, c’est là aussi pas pour protéger mon argent mais pour l’investir le temps du transfert et s’en mettre plein les poches (affaire clearstream etc).
Il va me falloir des arguments plus convaincant des banques et des états pour me convaincre qu’ils accordent plus d’intérêt à ma protection qu’a leur propre protection.
Bien sur, les banques ne vous dirons pas le contraire.
La dernière fois que j’ai utilisez la BNP c’etais il y a presque 20, venu déposé 200 francs français sur mon compte, ils m’ont répondu qu’ils n’acceptais pas le cash le mercredi. Les banques sont le bras armes de l’etat, ils peuvent vous bloquer votre compte n’importe quand, avec le bitcoin, vous ne pouvez pas me saisir !