La « Bitcoin mania » semble s’être emparée d’une grande partie des régions du globe. Parmi elles, la péninsule Arabique, et plus particulièrement Dubaï, où l’on assiste à une forte hausse de la demande de portefeuilles numériques.
De nombreux investisseurs de la région de Dubai n’ont pas attendu l’arrivée des contrats à terme au sein du Chicago Board Options Exchange pour commencer à spéculer sur le cours de la monnaie numérique.
C’est le cas d’Ibrahim Barbor, qui avait acheté ses premiers Bitcoins en février dernier, alors que la monnaie numérique s’échangeait à 1 100 dollars.
M. Barbor a ainsi rejoint les rangs des habitants du Moyen-Orient qui croient fermement à l’avenir des crypto-monnaies, et qui privilégient celles-ci au détriment de supports d’investissement plus « traditionnels. »
Voici ce qu’il a déclaré dans le cadre d’un entretien accordé au site d’information Arab News :
« J’ai été attiré par ce que le Bitcoin pouvait offrir. Vous avez la possibilité de contrôler totalement ce que vous possédez. Et l’offre de monnaie est limitée – par conséquent, on ne peut pas en imprimer autant que l’on veut, comme pourrait le faire un gouvernement. Par ailleurs, sa valeur était en forte augmentation depuis un certain temps. Alors je me suis dit “pourquoi pas ?” »
Mohammed Alsehli, fondateur de la société dubaïote ArabianChain, spécialisée dans les services liés à la technologie blockchain, fait quant à lui partie des « early-adopters » de cet écosystème.
Il avait acheté ses premiers Bitcoins en 2011, alors que la monnaie numérique ne valait que 7 dollars. Pour justifier son appétence pour celle-ci, il a expliqué qu’il était désabusé par les monnaies « traditionnelles » :
« Aujourd’hui, les monnaies ne sont soutenues que par de la dette, c’est un fait. On traverse une période de “ruée vers l’or”, mais c’est justifié, en particulier lorsqu’il s’agit du Bitcoin. »
BitOasis, la première plateforme de portefeuille numérique et d’échange de crypto-monnaies des régions du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord, a indiqué une forte hausse de la demande pour les monnaies numériques.
Le site demande désormais jusqu’à 7 jours ouvrés pour vérifier les demandes d’ouverture de compte. Hormis Dubaï, dont elle est originaire, la plateforme opère également aux Émirats arabes unis, au Koweït, à Bahreïn, à Oman, ainsi qu’en Arabie saoudite.
Les banques centrales et les gouvernements de ces régions ont pour la plupart alerté les citoyens, en soulignant les risques liés à l’achat de crypto-monnaies. Difficile de savoir si cela suffira à freiner les ardeurs des tenants des monnaies numériques, qui semblent rester très optimistes pour l’année 2018.
Références : Arab News, Bitcoinist