L’Ether est la cryptomonnaie la plus populaire à Singapour

Selon les résul­tats d’un son­dage récent, les inves­tis­seurs en cryp­to­mon­naies basés à Sin­ga­pour – l’un des prin­ci­paux centres de la finance tra­di­tion­nelle en Asie, mais aus­si d’une cryp­to-sphère émer­gente – plé­bis­citent l’E­ther. On apprend éga­le­ment que le pro­fil des « cryp­to-déten­teurs » com­mence pro­gres­si­ve­ment à se diversifier.

67% des Singapouriens possédant des investissements financiers détiennent des cryptomonnaies

C’est ce que révèlent les résul­tats d’un son­dage publié ce lun­di, réa­li­sé par la pla­te­forme d’é­change Gemi­ni, le site dédié aux finances per­son­nelles Seed­ly et le ser­vice de sui­vi des cours Coin­Mar­ket­Cap. 4 348 adultes Sin­ga­pou­riens, âgés de 18 à 65 ans, ont ain­si été inter­ro­gés par Seed­ly entre le 29 juin et le 9 juillet.

On y apprend que 67% des son­dés qui pos­sèdent des inves­tis­se­ments finan­ciers détiennent des cryp­to­mon­naies dans leur por­te­feuille. Deux tiers d’entre eux déclarent que la pan­dé­mie de Covid-19 a aug­men­té leur goût du risque pour les inves­tis­se­ments en cryptomonnaies.

Par­mi les ache­teurs d’ac­tifs numé­riques, une majo­ri­té d’entre (81%) a réa­li­sé des inves­tis­se­ments à long terme. Plus de la moi­tié (58%) a déjà effec­tué du tra­ding afin de géné­rer des pro­fits à court terme, tan­dis qu’ils sont 43% à avoir déjà dépo­sé des cryp­to­mon­naies dans le but de per­ce­voir des intérêts.

Les déten­teurs de cryp­to­mon­naies Sin­ga­pou­riens sont rela­ti­ve­ment jeunes. Le pro­fil moyen est un homme de 29 ans, dont le reve­nu annuel par ménage s’é­lève à envi­ron 52 000 dol­lars sin­ga­pou­riens (envi­ron 32 500 euros). Seul un déten­teur sur cinq est âgé de 35 ans ou plus.

« Au fur et à mesure que le sec­teur mûrit, nous com­men­cer à consta­ter l’in­té­rêt d’un public plus large. En témoigne l’aug­men­ta­tion signi­fi­ca­tive de la part d’in­ves­tis­seurs plus âgés, qui com­mencent à voir les cryp­to­mon­naies comme des inves­tis­se­ments viables sur le long terme », indique l’étude.

Près de deux tiers (64%) des déten­teurs déclarent que plus de 5% de leur por­te­feuille d’in­ves­tis­se­ment est pla­cé en cryp­to­mon­naies. Chez les jeunes âgés de 18 à 24 ans, 1 son­dé sur 5 révèle que les actifs numé­riques repré­sentent plus de 50% de ses pla­ce­ments financiers.

Par­mi les per­sonnes inter­ro­gées, seul un déten­teur de cryp­to­mon­naies sur cinq est une femme. Même si elles jouissent en moyenne d’un reve­nu annuel plus éle­vé que celui de leurs homo­logues mas­cu­lins, elles ont ten­dance à inves­tir des mon­tants plus faibles dans les actifs numériques.

L’Ether, le crypto-actif le plus détenu

L’E­ther (ETH) – le token natif du réseau Ethe­reum – est la cryp­to­mon­naie la plus popu­laire auprès des déten­teurs Sin­ga­pou­riens d’ac­tifs numé­riques (78% en pos­sèdent).

Elle est sui­vie par le Bit­coin (BTC) (69%) et par le Car­da­no (ADA) (40%).

« À l’ins­tar de la dyna­mique de crois­sance du sec­teur des cryp­to­mon­naies dans le monde, on peut consta­ter un niveau d’in­té­rêt crois­sant des inves­tis­seurs à Sin­ga­pour, ce qui est encou­ra­geant. Cette étude montre tou­te­fois qu’il reste encore cer­taines bar­rières à l’en­trée pour les inves­tis­seurs », déclare Jere­my Ng, direc­teur géné­ral de la région Asie-Paci­fique chez Gemini.

« L’en­ga­ge­ment et l’é­du­ca­tion des “cryp­to-curieux” et des per­sonnes qui ont déjà inves­ti dans le sec­teur consti­tue­ra un élé­ment clé pour com­bler le défi­cit de connais­sances et s’as­su­rer que les actifs numé­riques soient acces­sibles à tous à Sin­ga­pour », poursuit-il.

Par­mi les son­dés ne déte­nant pas de cryp­to­mon­naies, 34% déclarent qu’ils pré­voient d’a­che­ter leurs pre­miers actifs numé­riques au cours des 12 pro­chains mois.

Le manque de connais­sances et de com­pré­hen­sion consti­tue la prin­ci­pale rai­son pour laquelle cer­tains res­tent hési­tants. Par­mi les autres fac­teurs de cette pru­dence, on retrouve la vola­ti­li­té des cryp­to-mar­chés, les risques liés à cette classe d’ac­tifs ain­si que le manque de régle­men­ta­tion et de pro­tec­tion des investisseurs.