Avec le passage à un système de validation « proof-of-stake », la consommation énergétique du réseau Ethereum devrait diminuer considérablement. Plutôt que de « miner » de la cryptomonnaie, les participants pourront obtenir des récompenses en mettant leurs propres Ethers sous séquestre.
Quelle sera la consommation énergétique d’Ethereum ?
Dans un article publié mardi, Carl Beekhuizen, de la Fondation Ethereum, explique qu’il devrait y avoir environ 87 000 « stakers » sur le réseau. Ceux-ci devraient avoir besoin de 100 watts d’énergie chacun, pour un total de 1,64 mégawatt. Il convient d’y ajouter 52 700 plateformes d’échange et services de garde, qui devraient nécessiter 100 watts pour 5,5 validateurs, soit un total de 0,98 mégawatt.
En s’appuyant sur ces estimations. M.Beekhuizen indique qu’Ethereum devrait avoir besoin d’une puissance d’environ 2,62 mégawatts en passant au « proof-of-stake ».
Le développeur juge toutefois qu’il est difficile d’estimer précisément ce chiffre. Il explique que sa propre configuration de « staking » a été pensée pour une puissance de 15 watts, tandis que la configuration d’autres participants ne devrait nécessiter que 5 watts.
Quoi qu’il en soit, en passant à ce nouveau système de validation, la consommation du réseau Ethereum devrait diminuer d’au moins 99,95%. Elle devrait être comparable à celle d’une petite ville composée d’environ 2100 logements.
Il explique par ailleurs que le réseau devrait être approximativement 7 000 fois plus efficient, d’un point de vue énergétique, que celui du Bitcoin :
Un système de validation plus écologique
Même si le basculement vers le « proof-of-stake » devrait permettre l’émergence d’un réseau plus éco-compatible, la Fondation Ethereum rappelle que le « staking » continuera tout de même à nécessiter une certaine dépense énergétique.
Mais contrairement au système de « minage » actuellement utilisé, les participants au « proof-of-stake » n’utiliseront pas quantités considérables d’énergie afin de découvrir de nouveaux blocs. La découverte de blocs sera basée, entre autres facteurs, sur le nombre d’ETHs mis sous séquestre par un utilisateur.
Cette transition devrait être bénéfique pour l’image Ethereum. Elle fait suite à la décision récente de Tesla de ne plus accepter les paiements en Bitcoin, du fait des quantités importantes d’énergie nécessaires à la sécurisation du réseau.