Les encours des plateformes de DeFi ont flambé au cours des derniers mois.
Ce mardi 30 novembre, le sentiment des crypto-marchés a retrouvé des couleurs. Après avoir plongé dans une zone de « peur intense » samedi dernier, à 21/100, l’indicateur « Crypto Fear & Greed Index » se retrouvait dans une zone de « peur », à 40/100 :
Cet indicateur tente de mesurer le sentiment des investisseurs en se basant sur les évolutions des cours du Bitcoin et des principaux actifs numériques, mais aussi sur leur volatilité, sur des sondages, sur les volumes échangés, sur la nature des commentaires publiés sur les réseaux sociaux,…
Malgré la chute de cet indicateur, qui s’élevait encore à 71/100 le 16 novembre dernier, plusieurs secteurs des crypto-marchés – notamment les projets liés au metaverse et les protocoles de gaming – ont récemment battu de nouveaux records de valorisation.
Ces augmentations rapides ont suscité des inquiétudes concernant un repli significatif à court terme. Dans le même temps, de nombreux traders se demandent quel secteur des crypto-marchés pourrait, à son tour, connaître une dynamique haussière.
Il serait peut-être bon de jeter un œil au secteur de la finance décentralisée (DeFi), dont l’utilisation ne cesse de se démocratiser. Lors de la rédaction de cet article, la « Total Value Locked (TVL) » (les montants placés par les utilisateurs) de ses protocoles s’élevait à 269,06 milliards de dollars, quelques semaines après avoir atteint un record historique à 265,74 milliards de dollars.
Cette flambée de la TVL a été notamment rendue possible grâce à l’émergence de nouveaux réseaux blockchain, comme Fantom. Le secteur a également pu bénéficier de l’engouement suscité par les réseaux « de seconde couche » disposés autour d’Ethereum, comme Arbitrum, qui permettent de tirer parti de frais de transaction bien plus abordables.
DEXs : des volumes en hausse depuis plusieurs mois
Autre signe de l’intérêt croissant pour la DeFi : l’augmentation des volumes sur les bourses d’échange décentralisées (DEXs), comme Uniswap ou SushiSwap. Depuis un plus bas à la mi-juillet, celles-ci ont enregistré une croissance régulière :
Comme on peut le voir sur le graphique ci-dessus, les volumes échanges sur les principaux DEXs se situent désormais à des niveaux similaires à ceux observés pendant le « bull market » du premier semestre 2021. Ces plateformes ont profité de la décision de la Chine d’interdire fin septembre l’ensemble des transactions en cryptomonnaies dans le pays.
Le secteur a notamment été tiré par la croissance de l’activité de dYdX, une plateforme de crypto-produits dérivés décentralisée. Celle-ci avait fait le bonheur de certains de ses « early adopters », qui avaient reçu gratuitement des tokens DYDX il y a quelques semaines :
For those wondering :
6,413 tokens, 10 wallets
Traded $200k back and forth on each wallet to qualify for a high volume tier.
— Carter (@moneywithcarter) September 23, 2021
Depuis son lancement, dYdX est devenue la plateforme de référence pour échanger des crypto-options de manière décentralisée. Fin septembre, les volumes traités par la bourse avaient d’ailleurs dépassé, pendant quelques heures, ceux de la plateforme américaine Coinbase :
5 years ago I left @coinbase and eventually founded dYdX
Today, for the first time, @dydxprotocol is doing more trade volume than Coinbase 😯📈 pic.twitter.com/QzoKAUpH29
— Antonio | dYdX 🦔 (@AntonioMJuliano) September 26, 2021
Autre preuve de l’engouement suscité par la DeFi : les volumes empruntés sur les principales plateformes de prêt, qui ont récemment atteint un record historique à 35 milliards de dollars.
Cela montre que de nombreux « crypto-hodlers » ont décidé, plutôt que de vendre leurs actifs numériques, de placer ceux-ci comme garantie afin de contracter des prêts – les sommes empruntées pouvant ensuite être réutilisées dans le secteur de la DeFi.