Google tente de recruter Vitalik Buterin, le co-fondateur d’Ethereum

Dans un tweet publié cette semaine, Vita­lik Bute­rin a four­ni une cap­ture d’é­cran mon­trant que Google lui avait pro­po­sé un poste – sans prendre soin de mas­quer le nom, l’a­dresse e‑mail et la pho­to de pro­fil de son interlocuteur.

Le co-fon­da­teur d’E­the­reum en a pro­fi­té pour pro­po­ser un son­dage à ses abon­nés, leur deman­dant s’il devait accep­ter l’offre du géant de Mou­tain View :

« Dois-je lâcher Ethe­reum et aller tra­vailler pour Google ? »

« Bon­jour Vitalik,

J’es­père que vous allez bien et que vous pas­sez un excellent weekend !

Google pour­rait-il être per­ti­nent pour vous, main­te­nant ou dans un ave­nir proche ? »

Ce son­dage a reçu plus de 2000 par­ti­ci­pa­tions, et 59% des son­dés ont conseillé à M. Bute­rin de ne pas accep­ter cet emploi. Quelques heures plus tard, ce der­nier a déci­dé de sup­pri­mer ce tweet – peut-être après avoir réa­li­sé qu’il aurait sans doute mieux fait de mas­quer les infor­ma­tions per­son­nelles du recruteur.

Il y a tou­te­fois peu de chances que Vita­lik Bute­rin quitte le réseau sur lequel il tra­vaille depuis 2013 pour rejoindre Google. D’au­tant qu’il est per­çu comme le visage d’E­the­reum, et qu’une telle déci­sion pour­rait avoir un impact notable sur les mar­chés. On peut d’ailleurs pen­ser qu’il s’a­git avant tout d’un tweet humo­ris­tique, et que le jeune déve­lop­peur, flat­té par l’in­té­rêt affi­ché par la socié­té, ne compte pas une seule seconde rejoindre celle-ci.

Depuis plu­sieurs mois, Vita­lik Bute­rin tra­vaille d’ar­rache-pied sur des mises à jour impor­tantes pour Ethe­reum, comme la mise en place d’un sys­tème de vali­da­tion par preuve d’en­jeu (« Proof-of-Stake ») à tra­vers Cas­per ou l’ar­ri­vée du « Shar­ding ». Même s’il a refu­sé de se rendre à Consen­sus 2018, qui s’est récem­ment tenue à New York, l’in­for­ma­ti­cien a mul­ti­plié les confé­rences à tra­vers le monde, deve­nant l’un des porte-paroles de l’é­co­sys­tème des crypto-monnaies.

De son côté, Google avait déci­dé en mars der­nier d’in­ter­dire les publi­ci­tés liées aux actifs numé­riques aux ICOs – une déci­sion qui ne pren­drait effet qu’en juin pro­chain. L’en­tre­prise a éga­le­ment annon­cé cette année qu’elle plan­chait sur la créa­tion de son propre pro­duit blo­ck­chain : un registre dis­tri­bué qui per­met­tra à des tiers de publier et véri­fier des transactions.

Enfin, Google a déjà inves­ti dans plu­sieurs socié­tés blo­ck­chain telles que Ripple, Led­gerX ou encore Veem.

Réfé­rence : CCN