Bruno Le Maire a présenté ce vendredi au Conseil des Ministres une ordonnance qui permettra aux entreprises de s’appuyer sur la technologie blockchain pour transférer des titres financiers.
Bruno Le Maire, Ministre de l’Économie et des Finances, a présenté une ordonnance qui autorisera le recours à la technologie blockchain afin de simplifier et de sécuriser le transfert de titres financiers non cotés.
Cette ordonnance devrait entrer en application d’ici au mois de juillet. Elle s’appliquera à l’ensemble des titres financiers pour lesquels le droit européen n’impose pas le recours à un intermédiaire, un marché de 3 000 milliards d’euros.
Seront concernés les parts de fonds communs de placement et de fonds spéculatifs, les titres de créances négociables, ainsi que les actions et les obligations non cotées.
La blockchain, la technologie sur laquelle s’appuie le Bitcoin pour offrir une monnaie décentralisée, permettra aux organisations financières de bénéficier de nombreux avantages.
Voici ce que M. Le Maire a expliqué à la presse :
« L’utilisation de cette technologie permettra aux fintechs et aux autres acteurs financiers d’offrir de nouvelles solutions pour les échanges de titres, des solutions plus rapides, moins chères, plus transparentes et plus sûres. »
Cette ordonnance devrait permettre d’attirer des startups qui chercheraient à développer de telles solutions logicielles.
« C’est une manière de dire aux acteurs, venez testez en réel sur place, dans un cadre légal et sécurisant, » aurait déclaré M. Le Maire, d’après ce que rapporte l’AFP.
Pour le ministre, il va être ainsi possible d’accompagner « l’innovation dans les services financiers » du pays, qui pourra ainsi devenir le premier en Europe à encadrer l’utilisation de la technologie blockchain, ce qui lui permettrait de renforcer son « attractivité ».
« Après le développement d’un cadre sur le financement participatif puis la finance verte, il s’agit du troisième pilier pour souligner le caractère innovateur de la France en terme de services financiers, » a‑t-on indiqué du côté du ministère de l’Économie et des Finances